Dynastie chinoise des Song du Nord 北宋 (960 – 1127) – troisième partie
- 蘇軾 Sū Shì (1037 – 1101)
- Sur l’air de « Premier chant mélodique sur l’eau »
- Sur l’air de « Joie éternelle de la rencontre »
- Sur l’air de « Un maître en divination »
- Sur l’air de « Souvenir d’une gracieuse enfant »
- Sur l’air de « Pour apaiser le vent et les vagues »
- Sur l’air de « L’enfant de la cité du fleuve »
- Sur l’air de « Le génie des bords du fleuve »
- Sur l’air d’« En souvenir d’une gracieuse enfant »
- Sur l’air de « Complainte du dragon des eaux »
- Sur l’air de « Félicitations au nouveau marié »
- Sur l’air d’« Un voyage de jeunesse »
- Sur l’air d’« Un voyage de jeunesse »
- Chronique sur le pavillon du vent limpide (extraits)
- Sur l’air de « Chanson de la fée des grottes »
- 李之儀 Lĭ Zhī Yí (1038 - 1117)
- Sur l’air d’« Un maître en divination »
- 舒亶 Shū Dăn (1041 – 1103)
- Sur l’air de « La Belle de Yu »
- 黃庭堅 Huáng Tíng Jiān (1045 – 1105)
- Sur l’air de « Pour apaiser le vent et les vagues »
- Sur l’air de « Premier chant mélodique sur l’eau »
- Poème pour le jeune pâtre
- Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante esclave »
- Sur l’air de « Laver le sable du torrent »
- Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets »
- Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »
- Sur l’air d’« Une fleur de magnolia » (mélodie sur quatre tons)
Note sur le poète
Su Shi 蘇軾, le lettré de la pente de l’est 東坡居士, dit Su Dongpo 蘇東坡, est l’un des plus grands écrivains chinois. Originaire du Sichuan, reçu au concours mandarinal en 1057 à vingt et un ans, il participa à toute les luttes politiques de son temps et en subit toutes les vicissitudes. Proche d’Ouyang Xiu 歐陽修 et comme lui soucieux du bien public et conscient des améliorations à apporter aux institutions et à la société chinoise, il s’opposa fermement aux réformes imposées par le premier ministre Wang Anshi 王安石, à fondements idéologiques (le bréviaire de Wang est le Rituel des Zhou 周禮, une description idéaliste de la dernière dynastie royale de l’antiquité !) et dont l’application sur le terrain par des responsables locaux serviles, incompétents et corrompus, ou du moins trop sensibles aux intérêt particuliers, conduisait à des résultats catastrophiques. Il occupa de nombreux postes de préfet dans les provinces, s’efforçant notamment de lutter contre la misère provoquée par les réformes. En 1079, suite à ses critiques, il échappe de peu à la peine capitale, puis est exilé à Huangzhou 黃州, petite ville sur la rive nord du Yangzi. En 1086, l’empereur Shenzong 宋神宗 meurt et Su Shi, considéré comme le chef du parti conservateur, est nommé secrétaire du nouvel empereur. Lassé des intrigues de ses adversaires, il repart en province en 1089. Il sera néanmoins ministre de la fonction publique en 1091, de la guerre en 1092 et des rites en 1093. En 1094, le retour de la faction réformiste le conduit à l’exil à l’extrême sud de la Chine, près de Canton puis sur l’île de Hainan. Il n’en reviendra qu’en 1100 à la mort de l’empereur, mais mourra malade et épuisé à peine arrivé à Changzhou 常州, où il comptait finir sa vie.
Son œuvre littéraire est considérable. Elle comporte des œuvres en prose inspirée de la simplicité et de la force du style antique (gu wen 古文) : essais historiques, relations des événements de l’époque, lettres diverses, et ce genre particulier de prose poétique qui s’appelle le fu 賦. Son œuvre poétique est aussi abondante, aussi bien en 詞 qu’en 詩. Comme on pourra le constater, il a considérablement élargi le répertoire du 詞 en conférant aux odes un caractère épique ou philosophique.
Il fut aussi peintre, en particulier de bambous, théoricien de la peinture et excellent calligraphe.
Note sur le poète
Ami et proche sur le plan politique de Su Dongpo 蘇東坡, Huáng Tingjian 黃庭堅 subit aussi les attaques de la faction réformiste et les relégations en province qui s’ensuivaient. Très marqué par le bouddhisme et le taoïsme, il rechercha dans sa poésie l’originalité dans l’usage de la langue qui en rend l’accès parfois difficile : on en jugera par l’expression très particulière et les allusions des deux poèmes présentés ici. Ce fut surtout un très grand calligraphe, à l’écriture puissante et équilibrée.