Poème calligraphié par l'empereur Huizong

Anthologie bilingue de la poésie chinoise tardive : Vent du Soir

Poèmes chinois

La poésie chinoise au début des Qing : entre oppression et déréliction

Dynastie mandchoue des Qing (1644 – 1911) – première partie

錢謙益   Qián Qiān Yì (1582 – 1664)
En réponse à Sheng Joie-De-Collectionner - La chute des feuilles
Au Monastère de Toute-Fragrance, offert au doyen Retiré-En-Lui-Même

馮班   Féng Bān (1602 – 1671)
Écrit pour un ami - Une barque où écouter la pluie

陳子龍   Chén Zĭ Lóng (1608 – 1647)
Cette nuit d’octobre

金聖歎   Jīn Shèng Tàn (1608 –1661)
Une nuit passée au temple champêtre

吳偉業   Wú Wĕi Yè (1609 – 1672)
Sur l’air de « Comme en songe »
Sur l’air de « La croissance d’un coing »
Sur l’air de « Le printemps au parc de la Rivière-Cœur »
Je tombe par hasard sur un vieil ami

Note sur le poète

Après avoir été membre de l’académie impériale, Wu Weiyè 吳偉業 tenta brièvement de servir en 1644 le dernier prétendant des Ming réfugié au Sud au cours de la conquête de la Chine par les Mandchous, puis dut s’enfuir et se cacher avec sa famille. Soumis à de fortes pressions du fait de sa réputation d’excellent lettré, il finit par se résoudre à accepter un poste à Pékin pour la nouvelle dynastie dans les années 1654-1656, avant de se retirer définitivement sous le prétexte d’un deuil familial.


黃宗羲   Huáng Zōng Xī (1610 – 1695)
Au dernier jour du premier mois lunaire, avec mes compagnons, nous apercevions le monastère et j’évoquais le passé avec Ge Rendu-à-sa-destinée.
Départ matinal vers l’ouest depuis le monastère de la Contemplation Lumineuse, en compagnie de Zhi Mon-Garçon.
En traversant la chaîne du Stupa

Note sur le poète

Huang Zongxi 黃宗羲 est un penseur, écrivain et propagandiste renommé et influent au cours la période charnière de la transition des Ming aux Qing, dans les domaines de la politique, de l’histoire et de l’éducation. Il s’intéressa également à l’astronomie et aux mathématiques. Il se distingua en toutes ces matières par ses positions personnelles ; il critiqua ainsi le régime autocratique dans un célèbre ouvrage 明夷待訪錄 et le système des concours. Il refusa de servir la nouvelle dynastie mais veilla à la fin de sa vie à préserver la pérennité de ses travaux.


張蓋   Zhāng Gài (XVIIème siècle)
En songeant au passé
Lors d’un séjour en montagne une nuit d’automne, avec des amis assis à regarder la lune.
La gloriette de Meng

Note sur le poète

Pour fuir les troubles de la fin des Ming, Zhang Gai 張蓋 se retira avec quelques autres écrivains dans les montagnes de Guangyang 廣陽 dans le Hebei 河北. Après la prise de pouvoir par les Mandchous, renonçant à toute carrière officielle, il mena d’abord une vie d’errance en pleine nature, puis s’enferma dans une habitation en terre et demeura dans une réclusion complète jusqu’à sa mort.


方以智   Fāng Yĭ Zhì (1611 – 1671)
Partir seul

釋函可   Shì Hán Kĕ (1612 - 1660)
Sous une pluie continuelle
Arrivée à Paix Perpétuelle
Une nuit à la Passe des Monts Maritimes
Face à la lune
Souvenir des Mille Collines
Improvisé dans les Milles Collines
Composé par une nuit froide
Lors de ma libération, en quittant mes compagnons d’infortune
Libération
Question à la statue
En lisant les poèmes de Du Fu

Note sur le poète

Après la mort de son père, directeur du Bureau des rites des empereurs Ming 明, Hán Zōng Lái 韓宗騋 rejoignit à vingt-neuf ans l’un des cinq courants de la secte 曹洞宗 du bouddhisme Chan 禪 et prit alors le nom de Hán Kĕ 函可 (le qualificatif 釋 indique cette appartenance au bouddhisme). En 1647, il fut arrêté pour avoir écrit une chronique historique non officielle des années 1645-1646 sous la nouvelle dynastie des Qing 清, qui évoquait notamment les atrocités commises par les armées mandchoues ; soumis à la torture, il refusa d’impliquer d’autres personnes, et fut, premier à subir ce sort, déporté à Shen Yang 瀋陽 en Mandchourie : on le considéra par la suite comme le premier intellectuel dissident prisonnier de l’époque des 清 "清代第一宗文字獄". Il créa avec d’autres déportés le Cercle poétique des jours glacés 冰天詩社. Il bénéficia d’une amnistie en 1651 (évoquée ici dans plusieurs poèmes) mais demeura en exil. Il mourut en 1660 à 瀋陽.


今釋澹歸   Jīn Shì Dàn Guī (1614 – 1680)
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »

徐燦   Xú Càn (vers 1617 — vers 1693)
Sur l’air d’« Un Maître très distingué » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Joie éternelle de la rencontre » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Joie éternelle de la rencontre » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« En vain tant de décrets » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Comme en rêve » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Souvenir d’une beauté de Qin » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Laver le sable au torrent » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Le génie des bords du Fleuve » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Des saules en plein vent » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Une cour pleine de parfum » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Ode au dragon des eaux » ***NOUVEAU***

Note sur le poète

Enfant douée qui bénéficia d’une éducation soignée, Xu Can 徐燦 composa des 詩 et des 詞 ainsi que des écrits en prose, et pratiqua également la peinture et la calligraphie. Elle épousa le poète Chen Zhilin 陳之遴 avec qui elle partagea l’expérience de la création poétique. Chen Zhilin tenta de poursuivre sous les Ming, puis sous les Qing, une carrière officielle qui se termina à chaque fois en disgrâce. Après avoir perdu successivement son époux et ses trois fils, Xu Can se tourna vers le bouddhisme dans ses dernières années. Son œuvre poétique, très raffinée, traduit sa mélancolie face aux difficultés de son existence.


顧炎武   Gù Yán Wŭ (1619 – 1682)
Chanson sous les passes
Composition pour saisir les branches de saules

朱彝尊   Zhū Yí Zūn (1629 – 1709)
Sous le palais d’osmanthe en automne
Sur l’air de « La haute terrasse au soleil »
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »
Sur l’air de « Le génie des bord du fleuve »
Sur l’air d’« En souvenir de nos jeunes années »
Sur l’air d’« Une feuille tombe »
Sur l’air d’« Une plainte depuis la galerie » (lento)

屈大均   Qū Dà Jūn (1630 – 1696)
Devant les fleurs
Composé en Pure Clarté, l’année du neuvième tronc et du onzième rameau
Une nuit passée au temple des Trésors Accumulés
Rencontre aux frontières avec Li Bisaïeul-Martial
Bivouac aux Grottes des Sables d’Or

Note sur le poète

Poète du début de la dynastie des Qing, Qu Dajun 屈大均 participa à plusieurs occasions à des mouvements de résistance aux Mandchous, ce qui valut à son œuvre d’être mise à l’index à partir de l’empereur Qianlong 乾隆. Il s’efforça de revenir aux sources de la poésie chinoise en s’inspirant de Qu Yuan 屈原 et Li Bo 李白.


陳忱   Chén Chén (1615 - 1670)
À la Bastide-aux-Bignones, retour en barque en pleine neige

Note sur le poète

Après la chute des Ming, Chen Chen 陳忱 renonça à poursuivre une carrière officielle et mena d’abord une vie d’errance, puis subsista non sans peine comme diseur de bonne aventure. Vers la fin de sa vie, il donna avec 水滸後傳 "Dernières Chroniques des Bords de l’eau" une suite, imprégnée de la nostalgie de la dynastie des Ming 明 disparue, du célèbre roman 水滸傳 "Chroniques des Bords de l’eau".


夏完淳   Xià Wán Chún (1631 – 1647)
En quittant le pays des nuages

查慎行   Chá Shèn Xíng (1650 – 1727)
Par une nuit glaciale, une halte au mont Pan Min – Sur la rime initiale
Sur une barque de nuit pour décrire ce qu’on voit

納蘭性德   Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685)
Sur l’air d’ « Une touche de rouge aux lèvres »
Sur l’air de « Comme en songe »
« Sur un air limpide et tranquille »
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »
Sur l’air de « Les divinités des rivières et des fleuves »
Sur l’air de « Les chroniques du fleuve »
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »
Sur l’air d’« Une coupe de feuilles de lotus »
Sur l’air de « Pour évoquer les fleurs de pêchers » (lento)

金農   Jīn Nóng (1687 – 1764)
Les saules

黃慎   Huáng Shèn (1687 – 1768)
Écrit sur une peinture – Le pêcheur s’en retourne

厲鶚   Lì È (1692 – 1752)
Inscrit sur l’escarpement du belvédère au lac
Nuit lunaire au Temple du Prodigieux Mystère ***NOUVEAU***
L’aurore arrive au dessus du lac ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Une musique à la hauteur du ciel » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« En audience aux portes d’or » ***NOUVEAU***
Composé lors du trajet de retour en bateau sur le fleuve, à la vue du rocher des hirondelles ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Une musique à la hauteur du ciel » ***NOUVEAU***
Froid printanier ***NOUVEAU***
En suivant le cours de la Rivière-aux-Ronces ***NOUVEAU***
En barque à Précieux-Exaucement, une nuit de lune ***NOUVEAU***

Note sur le poète

Li È 厲鶚 très tôt fut remarqué par ses dons poétiques, mais, malgré plusieurs tentatives, ne réussit pas à accéder à un poste officiel. De santé fragile, il vécut pauvrement, principalement au Zhejiang, de la générosité de ses amis et d’activités d’enseignement. Beaucoup de ses poèmes sont inspirés des paysages traversés lors de voyages ou d’excursions dans la nature qu’il affectionnait. Grand lecteur, il compila une anthologie des poètes de l’époque Song et s’inspira particulièrement des derniers auteurs de 詞 des Song du Sud, comme Jiang Kui 姜夔 et Zhang Yan 張炎.


Qián Qiān Yì (1582 – 1664) :
En réponse à Sheng Joie-De-Collectionner - La chute des feuilles

           la                                       dix mille        clairsemés,                           les              réduites              volante.            si la       de      par le                       Mais           qu’aux rois           le souffle                   sur    lune,           Candide    gagna rien à                           givre,        d’Azur       dûment dévêtue.                          sont            ternes          désert de        Sur mille lieues dans l’espace            oie         esseulée               

                      cloche         montagne parmi                              Fanées,                                                                   Je                                         frais est             j’affirme                Nankin                                  la                                         son arbre,      fouler le        la Fée                              Les          florissants      désolés et              un           sable,                                       une                                    

En automne    vieille        dans la                          arbres                     dévastées, toutes     plantes sont          en poussière             ne sais       rosée    jade        vent           hâtée,                            de                   a failli. Perchée              la Beauté         ne                         Pour                                s’est                     bosquets                                    comme                                                    glacé,         sauvage          s’en retourne.

和盛集陶落葉



shèng



táo

Luò


秋老鐘山萬木稀
Qiū
lăo
zhōng
shān
wàn


凋傷總屬劫塵飛
Diāo
shāng
zŏng
shŭ
jié
chén
fēi
不知玉露涼風急

zhī


liáng
fēng

只道金陵王氣非
Zhĭ
dào
jīn
líng
wáng

fēi
倚月素娥徒有樹

yuè

é

yŏu
shù
履霜青女正無衣

shuāng
qīng

zhèng


華林慘澹如沙漠
Huá
lín
căn
dàn

shā

萬里寒空一雁歸
Wàn

hán
kōng

yàn
guī
錢謙益

Qián

Qiān


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Mots-clefs : automne déclin dynastie

Qián Qiān Yì (1582 – 1664) :
Au Monastère de Toute-Fragrance, offert au doyen Retiré-En-Lui-Même

眾香庵贈自休長老

Zhòng

xiāng

ān

zèng



xiū

cháng

lăo
略彴緣溪一徑分
Lüè
zhuó
yuán


jìng
fēn
千山香雪照斜醺
Qiān
shān
xiāng
xuĕ
zhào
xié
xūn
道人不作尋花夢
Dào
rén

zuò
xún
huā
mèng
只道漫山是白雲
Zhĭ
dào
màn
shān
shì
bái
yún
錢謙益

Qián

Qiān


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Mots-clefs : taoïsme monastère

Féng Bān (1602 – 1671) :
Écrit pour un ami - Une barque où écouter la pluie

題友人聽雨舟



yŏu

rén

Tīng



zhōu
篷窗偏稱挂魚蓑
Péng
chuāng
piān
chèn
guà

suō
荻葉聲中愛雨過


shēng
zhōng


guò
莫道陸居原是屋

dào


yuán
shì

如今平地有風波

jīn
píng

yŏu
fēng

馮班

Féng

Bān

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Mots-clefs : barque refuge

Chén Zĭ Lóng (1608 – 1647) :
Cette nuit d’octobre

孟秋十三夜

Mèng

qiū

shí

sān


日暮維舟楓樹林


wéi
zhōu
fēng
shù
lín
玉峰峰外漏沉沉

fēng
fēng
wài
lòu
chén
chén
那堪獨對當時月

kān

duì
dāng
shí
yuè
淚落吳江秋水深
Lèi
luò

jiāng
qiū
shuĭ
shēn
陳子龍

Chén



Lóng

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Mots-clefs : tristesse larmes solitude

Jīn Shèng Tàn (1608 –1661) :
Une nuit passée au temple champêtre

宿野廟





miào
眾響漸已寂
Zhòng
xiăng
jiàn


蟲于佛面飛
Chóng


miàn
fēi
半窗關夜雨
Bàn
chuāng
guān


四壁掛僧衣


guà
sēng

金聖歎

Jīn

Shèng

Tàn

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Mots-clefs : nuit monastère

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Sur l’air de « Comme en songe »

Toute                                                          hirondelles, Partout au                                                   sommeil se                  profond,                                        un bol    printemps. Roule     stores, roule                        du vent    souplesse     filaments de saules.

                     mélancolie     loriots    d’indolence                             sol          fané, qui s’en soucie   Au        du                                                            spirale    jade,                            les               les stores, Au                              des                     

      une journée de            des         et             des                             du rouge                       ?    sortir               consume l’encens          À petites gorgées, en         de              de                                                   caprice         la                                   

如夢令



mèng

lìng
鎮日鶯愁燕懶
Zhèn

yīng
chóu
yàn
lăn
遍地落紅誰管
Biàn

luò
hóng
shuí
guăn
睡起爇沉香
Shuì

ruò
chén
xiāng
小飲碧螺春盌
Xiăo
yĭn

luó
chūn
wăn
簾卷簾卷
Lián
juăn
lián
juăn
一任柳絲風軟

rèn
liŭ

fēng
ruăn
吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : printemps intérieur

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Sur l’air de « La croissance d’un coing »

                                     d’un pied à       dans     Fleuves    les                                                      la                 des rochers les                  Et            en                pour s’enfuir.        au mois de juin,    vent du         fait glacial,     feuilles            disparaissent du       au       Lorsqu’ils              la voûte                et            les                                       marcheurs                    regarder.

Pensées      voyageur Qu’on s’avance             peine      les         et     Monts, Ce sont dix mille         d’arbres le            Huai.    dessus                      chuchotent,                  torrents verts                Quand,                             nord                  Les                  et                                                                  des                              nuages,      l’obscurité du                                                 

        d’un                                                                                            pointes             long de          Au                        eaux                s’écoulent                                                          le              se                            tombent                     matin    soir.            passent sous              feuillages    traversent             Dans                bois, les           se retournent pour          

生查子

Shēng

Chá


旅思


一尺過江山

chĭ
guò
jiāng
shān
萬點長淮樹
Wàn
diăn
cháng
huái
shù
石上水潺潺
Shí
shàng
shuĭ
chán
chán
流入青溪去
Liú

qīng


六月北風寒
Liù
yuè
bĕi
fēng
hán
落葉無朝暮
Luò


zhāo

度樾與穿雲

yuè

chuān
yún
林黑行人顧
Lín
hēi
xíng
rén

吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : randonnée nature

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Sur l’air de « Le printemps au parc de la Rivière-Cœur »

                      Au                            les                              mille pieds, Si                   en                         l’Enchanteresse                                                    la                                  le          Le Cheval                                                                      le                Les                   que le          fit        Emportées     une                  dix               !                     abrupts extrêmes,                         éventre     collines, C’est la                            se                                        un                                    Je voudrais     mille        naviguer                                             ces         cruels n’aient pas              Dont                                           crapaud                            Chansons        de        se                          Les            domptent                        gens qui                                                       vieux                                                                                                                Ce                   disserte sur les       

À observer les           mois d’août                    vagues En crêtes          de                             qu’on    sursaute.          voir                 se retourner en        Le                     dans           Le Génie du Fleuve           tambour,           Blanc vous                       bouddhique,                                               flèches                  roi Qian                                       balayer     mille                   hauteurs et                   Une étonnante neige qui         les                    Voie Lactée                   déverse. Sur     barque                           d’ermite    souffle clair,                                                       les comètes.    déplore que                                été                   navires       couvrent le rivage   Le         lunaire crache                         air    flûtes    répandent      la ville.                         les         Les jeunes                                           du          riant                  sur          de noix        Qui         la                 par le vénérable     à          les            Maître                             eaux  

               marées                se précipitent                      dressées                    brutalement                    On croit                                      riant,    Dieu Poisson entrer         danse,                    battre                                  accueillir au paradis             L’outre où l’on emballa    Chancelier Fu,             empennées                     tirer,           par     fureur à                   soldats   Ce sont                                                                                                  qui de l’ouest                 une        solitaire avec    flûtiau          au                            sur       lieues          pour interroger              Je                 requins                        dépecés,      les         armés                    ;                           tout droit,          et                            dans               gamins qui              vagues,                     traversent les fleuves, Montrent    doigt en       le       pêcheur     sa coque         frêle.     saurait    Voie Poursuivie                  Mei   observer     marées,           Zhuang qui                       ?

沁園春

Qìn

yuán

chūn
觀潮
Guān
cháo
八月奔濤

yuè
bēn
tāo
千尺崔嵬
Qiān
chĭ
cuī
wéi
砉然欲驚

rán

jīng
似靈妃顧笑

líng
fēi

xiào
神魚進舞
Shén

jìn

馮夷擊鼓
Féng



白馬來迎
Bái

lái
yíng
伍相鴟夷

xiāng
chī

錢王羽箭
Qián
wáng

jiàn
怒氣強於十萬兵


qiáng

shí
wàn
bīng
崢嶸甚
Zhēng
róng
shèn
訝雪山中斷

xuĕ
shān
zhōng
duàn
銀漢西傾
Yín
hàn

qīng
孤舟鐵笛風清

zhōu
tiĕ

fēng
qīng
待萬里乘槎問客星
Dài
wàn

chéng
chá
wèn

xīng
嘆鯨鯢未剪
Tàn
jīng

wèi
jiăn
戈船滿岸

chuán
măn
àn
蟾蜍正吐
Chán
chú
zhēng

歌管傾城

guăn
qīng
chéng
狎浪兒童
Xiá
làng
ér
tóng
橫江士女
Héng
jiāng
shì

笑指漁翁一葉輕
Xiào
zhĭ

wēng


qīng
誰知道
Shuí
zhī
dào
是觀潮枚叟
Shì
guān
cháo
méi
sōu
論水莊生
Lùn
shuĭ
zhuāng
shēng
吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : vagues évocation

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Je tombe par hasard sur un vieil ami

     je t’ai          voici        me                   hèle,       regarde l’un l’autre                                          par les                                                  s’échange                              n’ose              vraies.    essaie          clair, pour apaiser     esprits                                 lèvres où,                       mots                                                             têtes blanches, partisans                 

                            que       cours après                se                        «       toi, mon       ami     Séparés         troubles,           que      nous                              nouvelles, hélas                     croire                   d’y voir                     nos                              proche des                  deux                    bousculent.     foyer déporté           où je vis                                           déchus.

Déjà         dépassé,           tu                et me       On                         :   C’est          vieil     ! »                           c’est ici     nous      retrouvons. On           des                  ! qu’on       guère                On                                                 chamboulés, Un verre                       entre      rires, les      se             Ton               jusque là           : Deux                           des Ming        

遇舊友



jiù

yŏu
已過才追問

guò
cái
zhuī
wèn
相看是故人
Xiāng
kàn
shì

rén
亂離何處見
Luàn


chù
jiàn
訊息苦難真
Xùn


nán
zhēn
拭眼驚魂定
Shì
yăn
jīng
hún
dìng
銜杯笑語頻
Xián
bēi
xiào

pín
移家就吾住

jiā
jiù

zhù
白首兩遺民
Bái
shŏu
liăng

mín
吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : rencontre hasard exilés

Huáng Zōng Xī (1610 – 1695) :
Au dernier jour du premier mois lunaire, avec mes compagnons, nous apercevions le monastère et j’évoquais le passé avec Ge Rendu-à-sa-destinée.

Par                              s’éloignent       perdent            des bosquets de                 On            envoûtés de             méditation pour            dans    doctrine. Près                    des                       cinq    six               la fenêtre, des                        ou                             je                           intimes ; Bonheur    retrouver en                                                                 des portes   Confus et                                    vieilli dans                 monde,                                        la               

        chemins de bûcherons qui                se            travers                 bambous            s’approche                salle de                 se plonger      la                d’un angle du mur,               prunier sur             arbustes,                     amas    neige     deux    trois cimes. Au Mont                                                       de              chemin les                                     d’azur au                   !                                  ans                      la poussière           Voici           entreprends d’entendre    Loi           

    les                                      et            au                                 ventés,                           la                                                                                   fleurs de                  ou               Par                      de       sur                              Coiffé    rend visite à mes anciens                                              fresques des murs, les inscriptions           dessus                        honteux d’avoir, vingt     durant,                           du              celui qui                               Transmise.

正月晦日同澤望至草菴與克歸話舊

Zhēng

yuè

huì



tóng



wàng

zhì

căo

ān





guī

huà

jiù
風篁窈窕樵人路
Fēng
huáng
yăo
tiăo
qiāo
rén

初癖叢林洞下宗
Chū

cóng
lín
dòng
xià
zōng
牆角梅花五六樹
Qiáng
jiăo
méi
huā

liù
shù
窗前積雪兩三峰
Chuāng
qián

xuĕ
liăng
sān
fēng
弁山諸老吾親見
Biàn
shān
zhū
lăo

qīn
jiàn
畫壁蒼顏喜再逢
Huà

cāng
yán

zài
féng
慚愧廿年塵上老
Cán
kuì
niàn
nián
chén
shàng
lăo
始聞嗣法有渠儂
Shĭ
wén


yŏu

nóng
黃宗羲

Huáng

Zōng


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Mots-clefs : visite monastère bouddhique

Huáng Zōng Xī (1610 – 1695) :
Départ matinal vers l’ouest depuis le monastère de la Contemplation Lumineuse, en compagnie de Zhi Mon-Garçon.

L’écho       cloche                      collines,         lit de       s’enroulent     lambeaux           Au         des rideaux    brouillard, les passages des singes                                             poissons    sentent        leur                 ciel                 d’un instant,                                             ont conservé       chants. La poussière                        terrasse,                                            des pauvres               le chaos                       quiétude    cœur,                                                   des          

                    fend     vapeurs des                          corde                             rêves.    travers             de                                     s’enfoncent, Dans le chaos des sources,                         tout à      aise.    arc en      rompu,                        affronte le soleil, Les oiseaux                                                     tiédit les                           arbres            par        les toits                      Dans          du siècle subsiste la                   Comment          à                             et              

       de la             les                       Dans un                          des          de                                                                                                              les          se                           Un                    l’espace                                               printaniers              leurs                                 rizières en           Der        s’étendent     dessus                       maisons.                                              du               échapper   la chansonnette des sources        rochers ?

蚤發東明禪院同芝兒

Zăo



dōng

míng

chán

yuàn

tóng

Zhī

Ér
鐘聲破山靄
Zhōng
shēng

shān
ăi
繩床卷餘夢
Shéng
chuáng
juăn

mèng
霧交猿路迥

jiāo
yuán

jiŏng
泉亂魚心縱
Quán
luàn

xīn
zòng
斷虹方鬥日
Duàn
hóng
fāng
dòu

春禽有剩弄
Chūn
qín
yŏu
shèng
lòng
灰暖梯水田
Huī
nuăn

shuĭ
tián
樹廣貧居棟
Shù
guăng
pín

dòng
世亂才息心
Shì
luàn
cái

xīn
何免泉石諷

miăn
quán
shí
fĕng
黃宗羲

Huáng

Zōng


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Mots-clefs : paysage nature

Huáng Zōng Xī (1610 – 1695) :
En traversant la chaîne du Stupa

過塔子嶺

Guò





lĭng
西風颯颯卷平沙

fēng


juăn
píng
shā
驚起斜陽萬點鴉
Jīng

xié
yáng
wàn
diăn

遙望竹籬煙斷處
Yáo
wàng
zhú

yān
duàn
chù
當年曾此看桃花
Dāng
nián
céng

kàn
táo
huā
黃宗羲

Huáng

Zōng


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Mots-clefs : voyage montagne

Zhāng Gài (XVIIème siècle) :
En songeant au passé

       ville    soir                             insistant,                 de         à l’ombre            le                                     hélas,           que                      je                   la            ensemble. Les          de                        poésie, s’écoulaient, Le mal                                                                les                                                            sans                 

             au      le son des battoirs                    Dans                  cour                                      Ce flambeau                                 moi, La pleine lune,                                                  journées                                                        du pays, grâce au      s’allégeait.    ciel                        rêves au               nuit après nuit, traverse le fleuve      approcher l’eau.

Par la                                   se fait                 le retrait    la                des arbres    froid tombe.             solitaire,        n’éclaire                             me souviens, nous    regardions                           voyage, portées par la                                                vin,              Le      d’automne prodigue              dormeur, Qui,                                                          

憶舊



Jiù
城晚砧聲急
Chéng
wăn
zhēn
shēng

庭深樹影寒
Tíng
shēn
shù
yĭng
hán
孤檠憐自照

qíng
lián

zhào
明月憶同看
Míng
yuè

tóng
kàn
旅日憑詩過


píng
shī
guò
鄉愁仗酒寬
Xiāng
chóu
zhàng
jiŭ
kuān
秋天饒夢寐
Qiū
tiān
ráo
mèng
mèi
夜夜渡江亁



jiāng
gān
張蓋

Zhāng

Gài

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Mots-clefs : solitude nostalgie

Zhāng Gài (XVIIème siècle) :
Lors d’un séjour en montagne une nuit d’automne, avec des amis assis à regarder la lune.

                                 palais    Ceylan, En                                    blanche. Au        des nuages,                              lever       lune,     mille           se         Le choc                  cuirasses,       s’apaisera- -     Avec cithares    coupes, cette      nous         Zhang    Glorieux avait     paire d’épées                                                      

Les           passent         au        de            cette     d’automne       la rosée             retour             mille                              de          dix                                    des                         quand           - -                   et               nuit                    le                                  précieuses, Que                il tirait pour        

    voyageurs         la nuit                               fin           parmi                                               torrents débordent, Au          la                 montagnes    vident.             armes et des                            -t-il ?                                          réunit.                         une                               dans l’ivresse                danser.

山居秋夜同友人坐月

Shān



qiū



tóng

yŏu

rén

zuò

yuè
客宿楞伽宮


Léng
Qié
gōng
秋深白露中
Qiū
shēn
bái

zhōng
雲歸千澗滿
Yún
guī
qiān
jiàn
măn
月出萬山空
Yuè
chū
wàn
shān
kōng
兵甲何時息
Bīng
jiă

shí

琴尊此夜同
Qín
zūn


tóng
張華有寶劍
Zhāng
huá
yŏu
băo
jiàn
醉拔舞雌雄
Zuì



xióng
張蓋

Zhāng

Gài

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La cithare 琴 et la coupe à boire 尊 sont deux instruments jugés indispensables dans la société des lettrés chinois.

Zhang Huan 張華 (230 – 300) des Jin de l’ouest 西晉 est un lettré, poète et homme d’état renommé pour sa grande culture.

Mots-clefs : soirée lettrés

Zhāng Gài (XVIIème siècle) :
La gloriette de Meng

孟亭

Mèng

tíng
不見當年孟浩然

jiàn
dāng
nián
mèng
hào
rán
魚梁渡口問漁船

liáng

kŏu
wèn

chuán
巖扉松徑空搔首
Yán
fēi
sōng
jìng
kōng
sāo
shŏu
沙岸如霜月滿天
Shā
àn

shuāng
yuè
măn
tiān
張蓋

Zhāng

Gài

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Mots-clefs : mémoire fleuve

Fāng Yĭ Zhì (1611 – 1671) :
Partir seul

                          dit        Chaussé    chanvre,                   dans les bois.        année mon     trois                                                   cœur.                                     La tempête        mon                               chose facile,    qui                                          

                    m’ont                                     je                                                     fois           Cette       neuf fois     broyé le            la                  des                   creuse     tourment.                                   Ce     m’afflige, c’est d’en reconnaître l’écho.

Les compagnons tous           adieu,         de          seul    m’enfonce                En une           nom            converti,       croix           m’a                Dans    rumeur familière     armes,                                 Mourir ou vivre est                                                               

獨往



wăng
同伴都分手
Tóng
bàn
dōu
fēn
shŏu
麻鞋獨入林

xié


lín
一年三變姓

nián
sān
biàn
xìng
十字九椎心
Shí

jiŭ
zhuī
xīn
聽慣干戈信
Tīng
guàn
gān

xìn
愁因風雨深
Chóu
yīn
fēng

shēn
死生容易事

shēng
róng

shì
所痛為知音
Suŏ
tòng
wèi
zhī
yīn
方以智

Fāng



Zhì

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Mots-clefs : résistance combat

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Sous une pluie continuelle

                                     pesants             la ville                   Vieilles                          accablés    sans joie. Dans                                  personne    peut moissonner,                          des arbres                                        sont retournés,     fourneaux                 les réserves     sacs à                                                      auvents ne                                          vieux       n’a            bol depuis           dans                         d’un     -    et     jambes disparaissent dans la boue. Les                   leurs               escargots                        Un livre              soi,                     au                    et            la                                                            Les                      sont               et                                    -            yeux la terre         bientôt balayée                    en une vaste          vagues s’élever                           Je voudrais                   la                         égout,      empêcher              cornus    dragons                                         

Des        obstinés, des brouillards         enveloppent             ses                     gens                              et                     champs, il y   du        que          ne                                                      que personne ne              Les                       les           refroidis,                                                                pourtant, toits et            résistent        l’abrasion des eaux, Le       moine                                          son coffre,       sorte          -pas    ses                                        serpents                écailles,               pointent leurs                                                               l’estomac noué    vide. Dans             abricotiers         et           se                   nids     hirondelles      déjà désertés    les               au         Aurais-je                                                par                                  les                 de toute leur           ?                 mon cadavre à    dérive bouchât ce              Pour          que serpents                                    longtemps ne           

    nuages                                                        et     faubourgs,               et jeunes gens sont                             les              a    millet                                  Sur les collines, il y a                            peut couper.     plats                                          dans              les        provision sont vides. Si nombreux                                         plus à                                         plus qu’un            longtemps                  Qu’il            demi-                                                           lustrent                 les                          cornes,          serré contre      on passe la journée    lit                                 cour les             choqués    bousculés    dégarnissent,          des                                       petits errent    hasard.       -   sous les               entière                     les flots, Et,              mer,                                   puissance               que                                    grand                                          et         malfaisants trop              sévissent.

連雨

Lián


頑雲重霧裹城郭
Wán
yún
zhòng

guŏ
chéng
guō
舊民新民慘不樂
Jiù
mín
xīn
mín
căn


田中有黍誰能穫
Tián
zhōng
yŏu
shŭ
shuí
néng
huò
山中有木誰能斲
Shān
zhōng
yŏu

shuí
néng
zhuó
盤翻竈冷守空槖
Pán
fān
zào
lĕng
shŏu
kōng
tuó
簷溜雖多不堪嚼
Yán
liū
suī
duō

kān
jué
老僧一鉢久庋閣
Lăo
sēng


jiŭ
guĭ

出門半步泥沒脚
Chū
mén
bàn



jiăo
紫蛇有光蝸有角

shé
yŏu
guāng
guā
yŏu
jiăo
抱書晝臥腸蕭索
Bào
shū
zhòu

cháng
xiāo
suŏ
庭邊杏樹驚搖落
Tíng
biān
xìng
shù
jīng
yáo
luò
燕巢已破子漂泊
Yàn
cháo



piāo

眼前大地何時廓
Yăn
qián



shí
kuò
遼海浪高勢磅礴
Liáo
hăi
làng
gāo
shì
páng

願浮我屍填大壑
Yuàn


shī
tián

huò
毋使蛟龍終日惡

shĭ
jiāo
lóng
zhōng

è
釋函可

Shì

Hán


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Comme dans les poèmes qui vont suivre, « le vieux moine » 老僧 désigne le poète lui-même.

Au delà de la description d’un fléau climatique, ce poème est aussi, implicitement, une description de la misère dans lequel avait été jeté le peuple chinois lors des invasions mandchoues.

Mots-clefs : calamité pluie

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Arrivée à Paix Perpétuelle

              royaume    Bambou                                  à peine                                           rejoint                                     n’y                             mes tempes                      de gris. Mon cheval               les         de                    sans retenue,      comme une                               me reviennent                  Un long regard au      me                          Lumière             

                                Solitaire      quitté le royaume         depuis trois                     j’aurais         les passes.     vieux amis                           Les cheveux                         se zèbrent                     s’énerve                              me risque                              pierre.    dans mes songeries                        Terres,                           découvre              de                     

Dans l’ancien         du                  J’ai                                        jours, Demain matin                              Mes            dès lors     seront plus,             de            à présent                                         avec     rafales    vent, Je                         buté                   Si                                  les Deux                           loin             les collines            Essentielle.

至永平

Zhì

yŏng

píng
舊孤竹國
Jiù

Zhú
Guó
去國剛三日

guó
gāng
sān

明朝欲到關
Míng
zhāo

dào
guān
故人從此盡

rén
cóng

jìn
禿鬢自今斑

bìn

jīn
bān
馬恨如風疾

hèn

fēng

心拚似石頑
Xīn
pàn

shí
wán
低頭思二土

tóu

èr

一望首陽山

wàng
shŏu
yáng
shān
釋函可

Shì

Hán


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Le royaume du Bambou Solitaire 孤竹國 de l’époque de la dynastie royale des Shang 商 était situé au Hebei 河北 et au Jehe 熱河 d’aujourd’hui.

Si Lumière Essentielle 首陽 désigne bien un massif du 河北, l’expression « les Deux Terres » 二土 est par contre un pur concept bouddhique.

Mots-clefs : départ voyage lointain

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Une nuit à la Passe des Monts Maritimes

    passes                              franchir, À         ma      de                      le froid de l’aube.      à                             hostile au                aux             perfides, comme illusoires sont                 ! Des         de             tant    lieux                Tambours                    cinquième veille s’affligent. Osons           d’accéder à    réalité                    -          vigilance vers                  

Les        successives restent                                         bonze          perce                     Face   la haute mer, éternellement            voyageur,          cordillères                                                                     famille,      de            séparent,          et         vers la                                     envisager             la                  Retournons-     avec                                 

                               encore à             travers    robe          déchirée                                                                                   Face                                                 les prétentions       lettres    la                        nous                       trompes                                                                              vivante,           -nous                     sa contemplation.

宿山海關



shān

hăi

guān
重關猶未度
Chóng
guān
yóu
wèi

破衲早生寒


zăo
shēng
hán
大海依然險

hăi

rán
xiăn
危巒空自攢
Wēi
luán
kōng

zăn
鄉書萬里絕
Xiāng
shū
wàn

jué
鼓角五更酸

jiăo

gēng
suān
敢望能生入
Găn
wàng
néng
shēng

回頭仔細看
Huí
tóu


kàn
釋函可

Shì

Hán


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La Passe des Monts Maritimes 山海關 reliait le 河北 à la Mandchourie et, puissamment fortifiée, constituait sous les Ming l’extrémité de la Grande Muraille au nord-est.

Mots-clefs : nuit voyage lointain

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Face à la lune

對月

Duì

yuè
明月但照雪
Míng
yuè
dàn
zhào
xuĕ
不照世人心

zhào
shì
rén
xīn
雪深惟一色
Xuĕ
shēn
wéi


人心種種深
Rén
xīn
zhŏng
zhŏng
shēn
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : lune neige

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Souvenir des Mille Collines

Presque à toucher les        blancs,                pas           Collines                         rois précédents         halte             Des                 fois                                   Cavernes et ravins en           les           Brouillard                 traversent                             que     eaux                                                     les                

                                     On                 les Mille               défiance. Pour les                               officielle,     ermites              s’y penchèrent sur       livres                         pénètrent     chagrins,                                       les        Quel                 ces      qui rejoignent les          Et               depuis                   !

                      nuages            ne traverse                        sans                                    c’était                               tant de                         leurs        ;                                                          et vaperolles y                rêves.      ravissement                                 torrents    éternellement            airs dévalent  

思千山



qiān

shān
咫尺白雲隔
Zhĭ
chĭ
bái
yún

千山未許遊
Qiān
shān
wèi

yóu
前王曾駐蹕
Qián
wáng
céng
zhù

幽客幾埋頭
Yōu


mái
tóu
洞壑愁中見
Dòng
huò
chóu
zhōng
jiàn
煙嵐夢裏收
Yān
làn
mèng

shōu
可憐溪上水

lián

shàng
shuĭ
萬古自空流
Wàn


kōng
liú
釋函可

Shì

Hán


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Les Mille Collines 千山 constituent un massif de la région de Shen Yang 瀋陽 en Mandchourie.

Mots-clefs : nuages montagnes torrents

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Improvisé dans les Milles Collines

              une           travers,                                       pin, En arrivant ici j’ai trouvé                                                          de l’exil sur                     lessivent    neige,      les                       faible           d’une cloche                      plein                sauvages,                   le        Pourtant une     -         statue      la             peut abriter             Des vieux                              je leur          Mais             à           les                          -     des         

                  pierre en          je somnole                 d’un petit                                  des traces de cerfs                                                                                  la                                              battement                     les                                                      pas à                            -                sous    lune                                           amis    me souvient comme            parlais,      je redoute,   empoigner     nuages,                  -delà     sommets.

Pour oreiller                                   sous le couvert                                                                 et d’élans. Les larmes des tourments               toutes les collines                     Dans     rêves de mon pays, le                               toutes     nuits. Ce       bol de légumes           je n’arrive          finir,              demi-niche de                     froide              le bonheur.                je                   si                                                           d’être emporté au-                 

千山偶成

Qiān

shān

ŏu

chéng
枕石欹眠覆短松
Zhĕn
shí

mián

duăn
sōng
到來時有鹿麋蹤
Dào
lái
shí
yŏu


zōng
邊愁浣盡山山雪
Biān
chóu
huàn
jìn
shān
shān
xuĕ
鄉夢敲殘夜夜鐘
Xiāng
mèng
qiāo
cán


zhōng
一鉢野蔬消不了



shū
xiāo

liăo
半龕寒月幸能容
Bàn
kān
hán
yuè
xìng
néng
róng
故人相憶如相問

rén
xiāng


xiāng
wèn
只恐携雲過別峰
Zhĭ
kŏng
xié
yún
guò
bié
fēng
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : voyage nature exil

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Composé par une nuit froide

   clarté                                     vent    lève                        jaune plein          et             soulèvent    neige.      minuit    neige cesse             devient                  de brique semble          les                                       mes lèvres vibrent,               peau se           Les                   et terrestres perdues                        pu                   pourrait fendre            le                         portes,            la              lune              sur nous ?

La                    tombée      terre et le                          a    sable             les yeux    des                   la        Vers        la             et                  plus vif, Le lit                        et     couverture d’acier.                                       en         ma                                                               dans                         rejoindre. Qui                               ciel      en        les            laisser    clarté de la      venir    peu           

          du jour est        sous                  se      glacial, On   du                                   rafales                                                   le froid                                           d’eau                            Mes os tremblent,                        surface            crevasse,     âmes spirituelles                            l’immensité n’ont    se                                tout droit         pour    ouvrir             Et                                    un               

寒夜作

Hán



zuò
日光墮地風烈烈

guāng
duò

fēng
liè
liè
滿眼黃沙吹作雪
Măn
yăn
huáng
shā
chuī
zuò
xuĕ
三更雪盡寒更切
Sān
gēng
xuĕ
jìn
hán
gēng
qiè
泥床如水衾如鐵

chuáng

shuĭ
qīn

tiĕ
骨戰唇搖膚寸裂

zhàn
chún
yáo

cùn
liè
魂魄茫茫收不得
Hún

máng
máng
shōu


誰能直劈天門開
Shuí
néng
zhí

tiān
mén
kāi
放出月光一點來
Fàng
chū
yuè
guāng

diăn
lái
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : froid glacial souffrance

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Lors de ma libération, en quittant mes compagnons d’infortune

          l’année     tristesses succèdent aux peines,                                                 ne                            demande    qu’il              visage,   la          reflet                     devine         La                           automnes            L’humanité    Tang                        se révèle. D’évidence                ne          encore                       sans                     

Au                les                                  Des             qui            la vie        il             s’affliger.                              de mon         À                                                               de Bouddha sur mille          se répète,            de             seule rencontre                       je          je    suis                          partir,              sur     pas.

   fil de                                                  séparations     traversent        certes       faut pas             Je me         ce       reste                     vue d’un        je suppose qu’on le        encore.    voie                                                             en une                                          sais que            pas        mort, Il faut              revenir     ses     

初釋別同難諸子

Chū

shì

bié

tóng

nán

zhū


終歲愁連苦
Zhōng
suì
chóu
lián

生離且莫哀
Shēng

qiĕ

āi
問人顔尚在
Wèn
rén
yán
shàng
zài
見影意猶猜
Jiàn
yĭng

yóu
cāi
佛道千秋重

dào
qiān
qiū
chóng
湯仁一面開
Tāng
rén

miàn
kāi
明知予未死
Míng
zhī

wèi

好去勿徘徊
Hăo


pái
huái
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : liberté départ

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Libération

Pressant mon                                   réjoui d’être         voici           je soupire. Mon      semble                                             tombent                                                 plus      de             aux              la ville,    cœur                          déchu. Par              revêtu                     moine,                                 tempêtes          

             cheval            plus                          en            qu’encore                 sort        devenue             une              larmes                                                              tard    m’installer               de                   déchiré du       royaume                                la robe          du           je pourrai même résister aux                   

                    pour aller      vite, Tout                  vie,                                                     léger comme     feuille, Mes                droites comme des fibres de chanvre. Je prévois                              faubourgs              Le                 vieux                    bonheur j’ai                de toile           Et                                       de sable.

初發

Chū


馬上催行急

shàng
cuī
xíng

歡生復自嗟
Huān
shēng


jiē
身輕曾似葉
Shēn
qīng
céng


泪落正如麻
Lèi
luò
zhèng


計日邊城近


biān
chéng
jìn
傷心故國賒
Shāng
xīn

guó
shē
幸余穿布衲
Xìng

chuān


猶可耐風沙
Yóu

nài
fēng
shā
釋函可

Shì

Hán


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Le vieux royaume déchu 故國賒 c’est l’empire de la dynastie des Ming 明.

Mots-clefs : liberté nostalgie

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Question à la statue

           à                                la                                        - -elle                          de coudriers   Ton          majestueux                                               passées, Mais    n’as pas connu             impériales les         plus récents.    réponse          couché      les                  coteau, on                            À          la                                     matinales. Vieux            te      -il    m’importuner par tes             Rien ne             cœur     aussi                   !

En saluant   demi,   voix basse j’interroge           :    quelle année    tempête t’a- -             dans ce fouillis              ?                              cette confusion a          les                         tu                des                        décrets               Sa         Une fois                               du            ne         pas     années,   observer    mer     cultures    muer en                                        prend-                                     ?                          est                    mien  

                   à                           statue   En              la            -t-     couchée                                     maintien            dans                   traversé     dynasties                                     maisons                                                                 dans     herbes folles                  retient     les                           des          se         vapeurs                  moine, que         -   de                      questions           dit que ton                ferme que le       

問石人

Wèn

shí

rén
半揖低聲問石人
Bàn


shēng
wèn
shí
rén
何年風雨臥荒榛

nián
fēng


huāng
zhēn
威儀恍惚猶前代
Wēi

huăng

yóu
qián
dài
不識皇家制令新

shí
huáng
jiā
zhì
lìng
xīn

一臥荒丘不記年


huāng
qiū


nián
眼看田海變朝烟
Yăn
kàn
tián
hăi
biàn
zhāo
yān
老僧何事勞相問
Lăo
sēng

shì
láo
xiāng
wèn
未必君心似我堅
Wèi

jūn
xīn


jiān
釋函可

Shì

Hán


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Ce poème offre l’occasion d’une citation de Gustave Flaubert (Les arts et le commerce, janvier 1839) :

Les poètes sont comme ces statues qu’on retrouve dans les ruines : on les oublie parfois longtemps, mais on les retrouve intactes au milieu d’une poussière qui n’a plus de nom ; tout a péri, eux seuls durent.

Mots-clefs : passage temps

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
En lisant les poèmes de Du Fu

   les chemins           s’écartent                             -je                 ?    les         de ma vie                                   lirais-   vos poèmes   Les         ne      pas les                     modernes          des       anciens.   peine   -   commencé                                        Des deux         sang                               poèmes        du       De mon sang                        Je ne sais si les        mêlés                    le fond     âges                         au     

Si                                              Comment         -            poèmes                                       les                          -                               sont         Modernes,     temps          ont                                   -je                 qu’en          je m’interromps,          yeux         sur    rouleau         De            surgit                      surgissent     poèmes.                                   sanglots                des      suintent                       

               de ma vie            des vôtres,         pourrais-   lire vos          Si     chemins           rejoignent     vôtres, À quoi bon       -je            ?     Anciens                           Les                    tout     temps          À       ai-            à lire       sanglots                                le          le         dévidé.    vos                  sang,                        des                           poèmes       au          Depuis                           et ruissellent    sol.

讀杜詩





shī
所遇不如公
Suŏ



gōng
安能讀公詩
Ān
néng

gōng
shī
所遇既如公
Suŏ



gōng
安用讀公詩
Ān
yòng

gōng
shī
古人非今人

rén
fēi
jīn
rén
今時甚古時
Jīn
shí
shèn

shí
一讀一哽絕



gĕng
jué
雙眼血橫披
Shuāng
yăn
xuè
héng

公詩化作血
Gōng
shī
huà
zuò
xuè
予血化作詩

xuè
huà
zuò
shī
不知詩與血

zhī
shī

xuè
萬古濕淋漓
Wàn

shī
lín

釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : poésie souffrance

Jīn Shì Dàn Guī (1614 – 1680) :
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »

              en          pétrifiée,   qui                  propos                      la                      D’autrefois je                peinte une                              cloche sereine se         Solitaire      -              à            pavillon.              multiples                         s’épaissit,     années ce         de             d’eaux          On                           qui                         demeurent               séparées.          goéland               À    brume             s’ajoute     petite        

       glacés    une                                               ? Dans le         de    fenêtre aux                                  comme            pleine                    La                   repose,                -        reste                        En                     sur                                                          collines et                    n’a     tout obtenu, Ceux     espèraient    rejoindre                   cimes           Libre le             je          la       et la                                  

Nuages               aube            A     donc confier mon                  retrait                   bambous,                préserve                         journée d’automne.                                        à moi-même je         l’étage du              dendrites               mes tempes le givre             Dix           tableau                       en rêve.        pas                                  se                     sur des                                  que    pense,                  pluie          une        barque.

小重山

Xiăo

chóng

shān
寒雲曉不流
Hán
yún
xiăo

liú
是誰能寄語
Shì
shuí
néng


竹窗幽
Zhú
chuāng
yōu
遠懷如畫一天秋
Yuăn
huái

huà

tiān
qiū
鐘徐歇
Zhōng

xiē
獨自倚層樓



céng
lóu
點點鬢霜稠
Diăn
diăn
bìn
shuāng
chóu
十年山水夢
Shí
nián
shān
shuĭ
mèng
未全收
Wèi
quán
shōu
相期人在別峰頭
Xiāng

rén
zài
bié
fēng
tóu
閒鷗意
Xián
ōu

煙雨又扁舟
Yān

yòu
piān
zhōu
今釋澹歸

Jīn

Shì

Dàn

Guī

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Mots-clefs : méditation souvenirs vieillesse

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air d’« Un Maître très distingué »

       au Monastère                           passé      quant   ce                  jours              Quand                                  lointain     automnes                      à                 au                                                 la               Entre le papier    Sud             du pinceau,                           À    Résidence                                                           partir, Et puis                                                   fait tomber     fleurs,    vent         écarté                Le                                       alors    se peigner. Les collines    l’ouest       avant            Qui sait      quelle intention. Appuyée                 je crains                    Alors    saisis            de            Qui              ma                   depuis                             de                                                 Les                 saisons         Ne         pas au dessus du          vermeil ;          regrette le                                                                      

Réunis              du Principe            le                  à    qui    passa aux                          on s’y repenche, Depuis    temps                                  Appliquée           l’encre    bord du            finissant    m’habiller dans                                         et                      À composer                               des Fleurs Fanées,                 au           tu voulus                                                                               les         Un      frais a            papillons.          de cristal             fait                                       de         comme       demeurent,          dans                           à la                               les             je        la            lys                  secoue    tristesse.                  dernière                    pêchers    s’ouvrent          l’étang    jaspe.                             passées    passent                  pavillon           Comme je                    volant    ses       nouvelles,                îles lointaines.

                                à savourer          Mais                se                 d’autrefois,                               ce                dix          traversés,             délayer                    bassin. En           de                    bibliothèque,                 du        l’ivoire                        d’autre façon.   la                              Combien de fois    printemps                           pour quelqu’un tu restas. Dans la nuit la pluie a                                                les               store            enroulé, Il      bon       de                                                                                                         balustrade           de lever     yeux.                    liqueur        rouge,     seule                      Fanées        le          fois les fleurs            Ne           plus sur         de            hirondelles des                                                                                     couple        de     ailes            Égaré vers les                 

風流子

Fēng

liú


同素庵感舊
Tóng

ān
găn
jiù
只如昨日事
Zhĭ

zuó

shì
回頭想
huí
tóu
xiăng
早已十經秋
zăo

shí
jīng
qiū
向洗墨池邊
Xiàng


chí
biān
裝成書屋
zhuāng
chéng
shū

蠻箋象管
mán
jiān
xiàng
guăn
別樣風流
bié
yàng
fēng
liú
殘紅院
Cán
hóng
yuàn
幾番春欲去

fān
chūn


卻為個人留
què
wèi

rén
liú
宿雨低花



huā
風側蝶
qīng
fēng

dié
水晶簾卷
shuĭ
jīng
lián
juăn
恰好梳頭
qià
hào
shū
tóu
西山依舊在

shān

jiù
zài
知何意
Zhī


憑檻怕舉雙眸
Píng
jiàn


shuāng
móu
便把紅萱釀酒
Biàn

hóng
xuān
niàng
jiŭ
只動人愁
Zhĭ
dòng
rén
chóu
謝前度桃花
Xiè
qián

táo
huā
休開碧沼
xiū
kāi

zhăo
舊時燕子
Jiù
shí
yàn

莫過朱樓

guò
zhū
lóu
悔煞雙飛新翼
Huĭ
shà
shuāng
fēi
xīn

誤到瀛州

dào
yíng
zhōu
徐燦



Càn

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Mots-clefs : nostalgie

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets »

Les        odorantes                 pousses                        poirier                                                    fait               l’horizon le duvet des                                 ondulant               balancent pour vous.     loriots                            au        des           et     pêchers. Ces anciens          dans             des       Cette petite barque     rejoindra- -elle             du soir glissant     le ruban                               nuages                        encore sur les                   de toujours.         fardée       se                                      

    herbes           sont à peine                     les                   n’ont     encore      La vigueur du printemps déjà      lever                                             stores de cristal,          doucement,                                         habits d’or               dessus                  des                                    l’immensité                               les          - -     ? Au soleil                                  fleuve elle                                   s’empilent                monts    rivières              La lune                         au plus         de     lieux.

                                  en         tendres,     fleurs de               pas        plu.                                         jusqu’à                        chatons. Les                                        se                      Les         aux             s’envolent               cerisiers                             royaumes                      eaux,                                  -t-                                  sur          du             s’éloigne. Les        dans l’azur                                 et                                      vient    reposer         profond    ces       

踏莎行 



suō

xíng
芳草纔芽
Fāng
căo
căi

梨花未雨

huā
wèi

春魂已作天涯絮
Chūn
hún

zuò
tiān


晶簾宛轉為誰垂
Jīng
lián
wăn
zhuăn
wèi
shuí
chuí
金衣飛上櫻桃樹
Jīn

fēi
shàng
yīng
táo
shù
故國茫茫

guó
máng
máng
扁舟何許
Piān
zhōu


夕陽一片江流去

yáng

piàn
jiāng
liú

碧雲猶叠舊山河

yún
yóu
dié
jiù
shān

月痕休到深深處
Yuè
hén
xiū
dào
shēn
shēn
chù
徐燦



Càn

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Mots-clefs : printemps passage du temps

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Joie éternelle de la rencontre »

      je suis malade Aux                                             dalles                  fine,                                                      toute    calme, Un                    silence,      le                  la       avive    tristesse. Tant              les        de          Tant                                       fois     viennent au treillis                         Je hais         d’est,           nuit                    chaque                  les pétales rouges               toutes     courbes       balustrade, Dans        les profondeurs                            À                    tendres                d’un roi le        du                              des        flottants,    parfum       saisit à            C’est encore                         cœur.         -        et               Un éclaircie           mais                                  de maux       tristesse. Le           était revenu, La           se                                     Je veux         le                          

Quand                            verts le           glacial, Sur les        de jade la             La                   ainsi.     interminable journée                                    en          Dans                        mèche                          inconstantes                                          les                           qui                      des fenêtres                       vent                                                 rafale éparpille                                                     de                                            des rideaux                  travers     herbes         pour    lignée                               Dans         écourté     nuages            Un        frais          la                      ailleurs que souffre le             mi-           faible froid,              s’annonce      la pluie                                                                                             prolonge    compagnie                       laisser              s’en           

                         rideaux          printemps                                    pluie          maladie m’étreint        Une                            de           crépuscule tout                     brûleur d’encens                la                                  fleurs    peuplier      affectueuses     hirondelles, Maintes                                            chuchoter.         le             Toute une      sans retenue, Dont                                            en pluie. Par        les            la                  toutes                             et des stores,           les                     la                    chemin    retour.      un rêve                                                           taille,                                            Entre   -tiédeur                                                       revient, Dissipant tant         de la               printemps                  tristesse             en           du printemps,                    printemps      retourner.

永遇樂 

Yŏng



yuè
病中
Bìng
zhōng
翠帳春寒
Cuì
zhàng
chūn
hán
玉墀雨細

chí


病懷如許
Bìng
huái


永晝愔愔
Yŏng
zhòu
yīn
yīn
黃昏悄悄
Huáng
hūn
qiăo
qiăo
金博添愁炷
Jīn

tiān
chóu
zhù
薄倖楊花

xìng
yáng
huā
多情燕子
Duō
qíng
yàn

時向瑣窗細語
Shí
xiàng
suŏ
chuāng


怨東風
Yuàn
dōng
fēng
一夕無端



duān
狼藉幾番紅雨
Láng


fān
hóng

曲曲闌干


lán
gān
沈沈簾幕
Chén
chén
lián

嫩草王孫歸路
Nèn
căo
wáng
sūn
guī

短夢飛雲
Duăn
mèng
fēi
yún
冷香侵佩
Lĕng
xiāng
qīn
pèi
別有傷心處
Bié
yŏu
shāng
xīn
chù
半煖微寒
Bàn
nuăn
wēi
hán
欲晴還雨

qíng
hái

消得許多愁否
Xiāo


duō
chóu

春來也
Chūn
lái

愁隨春長
Chóu
suí
chūn
cháng
肯放春歸去
Kĕn
fàng
chūn
guī

徐燦



Càn

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Mots-clefs : maladie tempête tristesse

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Joie éternelle de la rencontre »

   bateau, nostalgie du       Sans             les                                                 Mais           sépare                                   le          Liu,              le               De l’histoire                     parler ?            flots    soleil moribond,    dragon         et     épées                      héros     versé des larmes    sang   Depuis                           Rivières    collines inchangées,                      des braves            d’œil      a été        Devant les pavillons         blanc,     les                                                                    pleine                    de ces                        à présent l’or             Les                     aussi                                                         cours                 vies            au vent,            confié aux          désolées des singes                                                   la               tristement fardée    noir,                                                     

En                                                                          avant     hirondelles,      tout             du               âges                              Voir            préfet                      passée         oser          Proche                               Le        reparti                                de       ont                  de               si longtemps                       et                      Tandis     la                   en    clin       nous       ravie.                      de jade        Sur     rives aux terrasses       d’or,            nuit                           lune. Ne rions            saules pleureurs,                                     pruniers                  sont         disparus. Les                   suivent le       des                  sont duvet                                                                       Les                                             affligée                   de       Comme ceux qui m’accompagnent, navrés et            

                        passé      contrariété     fleurs de pêchers, Comme       les                        nous           printemps des      ! Retrouver    seigneur           revenir           Liang,                      comment                      des       un                                       les       enfouies, Combien                                       !                     ces regrets,                                         que    gloire               un                                                                                              jaune       Nuit après      s’attarde seule la                       pas                          Dont                est épuisé.              luxuriants            passés,               affaires du monde                      nuages, Nos                          Tout a été            plaintes                     esseulés.     collines de l’ouest demeurent, J’ai    mine                                                                              pitoyables.

永遇樂 

Yŏng



yuè
舟中感舊 
Zhōu
zhōng
găn
jiù
無恙桃花

yàng
táo
huā
依然燕子

rán
yàn

春景多別
Chūn
jĭng
duō
bié
前度劉郎
Qián

Liú
láng
重來江令
Chóng
lái
Jiāng
lìng
往事何堪說
Wăng
shì

kān
shuō
近水殘陽
Jìn
shuĭ
cán
yáng
龍歸劍杳
Lóng
guī
jiàn
yăo
多少英雄淚血
Duō
shăo
yīng
xióng
lèi
xuě
千古恨
Qiān

hèn
河山如許

shān


豪華一瞬拋撇
Háo
huá

shùn
pāo
piē
白玉樓前
Bái

lóu
qián
黃金臺畔
Huáng
jīn
tái
pàn
夜夜只留明月


zhĭ
liú
míng
yuè
休笑垂楊
Xiū
xiào
chuí
yáng
而今金盡
Ér
jīn
jīn
jìn
穠李還銷歇
Nóng

hái
xiāo
xiē
世事流雲
Shì
shì
liú
yún
人生飛絮
Rén
shēng
fēi

都付斷猿悲咽
Dōu

duàn
yuán
bēi

西山在

shān
zài
愁容慘黛
Chóu
róng
căn
dài
如共人淒切

gòng
rén

qiè
徐燦



Càn

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Mots-clefs : évocation passé désolation

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air d’« En vain tant de décrets »

                   Une                              l’automne              bananiers rougis ne               encore    rosée.      les parfums         du          décline,                                 Sous    nuit                                                  lointain,    longtemps     compagnon,        dans    Province                         parc                la                           Lances                            où nous                                                                                    rêve                                                           Et            réitérées partent                                

                       flûte de jade est jouée dans           limpide, Les                                                    Dans                        jour qui          j’ai grimpé      la haute tour.      la      froide toute     affection s’adresse au                                 mon            Retenu      la                  ! Dans    petit            insinuée    tristesse                        et soldats                              promenions.                  Cinq Lacs                frêle bateau ?               la rumeur du                  aux sanglots                       larmes                          vers       ancien       

Sentiments intimes                                                                             reçoivent pas        la                         tardifs                                  dans                                          mon                        voyageur           Si                                                  Retirée        le            s’est                       des frontières,                   se répandent là         nous             Qui dira sur les           où trouver son                Dans mon                   fleuve s’accorde              que j’étouffe,    mes                          Couler      notre        foyer.

唐多令

Táng

duō

lìng
感懷
Găn
huái
玉笛擪清秋



qīng
qiū
紅蕉露未收
Hóng
jiāo

wèi
shōu
晚香殘莫倚高樓
Wăn
xiāng
cán


gāo
lóu
寒月多情憐遠客
Hán
yuè
duō
qíng
lián
yuăn

長伴我
Cháng
bàn

滯幽州
Zhì
yōu
zhōu
小苑入邊愁
Xiăo
yuàn

biān
chóu
金戈滿舊游
Jīn

măn
jiù
yóu
問五湖那有扁舟
Wèn



yŏu
piān
zhōu
夢裏江聲和淚咽
Mèng

jiāng
shēng

lèi

頻灑向
Pín

xiàng
故園流

yuán
liú
徐燦



Càn

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Mots-clefs : séparation chagrin

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Comme en rêve »

Aux               -    le rouge          les                                                   de     âme                 longtemps.            fort d’entendre le                                           dans                                    passe,              passe,         de saules              nouveau               

            dirait-on,          a quitté                     Les                  la tristesse                                          redoute                                    devant         verdoyante                            Le                                                        pleureurs de         se balancent  

    fleurs,       -                          joues amoindri,     pruniers imitent                 mon     esseulée depuis            Je                            coucou Pleurant        la cour                 les herbes odorantes.    printemps        le printemps        Combien                                             ?

如夢令



mèng

lìng
花似離顏紅少
Huā


yán
hóng
shào
梅學愁心酸早
Méi
xué
chóu
xīn
suān
zăo
生怕子規聲
Shēng


guī
shēng
啼綠庭前芳草


tíng
qián
fāng
căo
春老春老
Chūn
lăo
chūn
lăo
幾樹垂楊還裊

shù
chuí
yáng
hái
niăo
徐燦



Càn

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Mots-clefs : fin printemps

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air d’« Souvenir d’une beauté de Qin »

                                entreprend                                   terminent. Quand     floraisons                                   pluie          moitié                                                             et pépient jusqu’à                      sons           airs                                   le                    allé,                           l’a renvoyé   Au                                     

Quand    vent d’est          On               vérifier                                        les               terminent,       la                  fine,           de                                      et         trissent                    m’agacer, Avec mille      dix mille      le printemps s’en est allé. Quand    printemps      est                    sourcils                 ?                    tristesse     rides.

      le            faiblit,               de          que les floraisons se                                 se            Toute    fenêtre de             La           la cour d’herbes vaporeuses. Arondes    loriots                                                                                                                     s’en           Qui des deux          qui                  miroir moins de           aux       

憶秦娥



Qín

é
東風老
Dōng
fēng
lăo
起來檢點殘紅

lái
jiăn
diăn
cán
hóng
shào
殘紅少
Cán
hóng
shào
一簾疏雨

lián
shū

半庭烟草
Bàn
tíng
yān
căo
燕鶯故故將人惱
Yàn
yīng


jiāng
rén
năo
千聲萬語春歸了
Qiān
shēng
wàn

chūn
guī
liăo
春歸了
Chūn
guī
liăo
雙蛾誰遣
Shuāng
é
shuí
qiăn
鏡痕愁小
Jìng
hén
chóu
xiăo
徐燦



Càn

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Mots-clefs : fin printemps

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Laver le sable au torrent »

       printemps             d’or l’effluve                                                 Une                                 la        des deux       À la broderie multicolore                              mes travaux de           En                               pétales tombées                        toute                                la pluie   minutieusement.     besoin au                  malade                

                 Du                                      s’enrouler     persiennes peintes,                  souvent                                                                                                           couture !              taches    rouge des                 – silencieusement. Sur       la      aux          odorantes                            Nul                     d’être        –              

Fin de              boisseau                s’élève pour            aux                         brise légère         m’effleure    pointe          yeux,                           du lit, qu’ajouteront jamais                             multiples        le                                                           cour     pelouses                    –                               printemps                 languidement.

浣溪沙

Huàn



shā
春歸
Chūn
guī
金斗香生繞畫簾
Jīn
dŏu
xiāng
shēng
rào
huà
lián
細風時拂兩眉尖

fēng
shí

liăng
méi
jiān
繡床針線幾曾添
Xiù
chuáng
zhēn
xiàn

céng
tiān
數點落花紅寂寂
Shù
diăn
luò
huā
hóng


一庭芳草雨纖纖

tíng
fāng
căo

xiān
xiān
不須春病也懨懨


chūn
bìng

yān
yān
徐燦



Càn

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Mots-clefs : fin printemps

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Le génie des bords du Fleuve »

               pas                                                    s’y trouve, souvent je      un                                                    rosée                   des            rouges.     cœurs                                                 temps               maison     vide. Au bas                                                        J’épie                    les oies sauvages               qui constituent      lignes. En                             le          eaux        nuages.         léger                                       fera                              

Je                 l’arrivée de           dans le miroir, Dans ce                                    maquillage de larmes.         vagues azurées et          claire                fragrances                       lotus            pudiquement,    plupart du       maintenant la                         du belvédère les                  ont cessé de danser,        par     persiennes                   sur le                        leur            rêve         déjà              pays des      et des            vent                 la pluie,                        froid sur    bassin          

   ne discerne                  l’automne                         qui                        vois                          Sur les                   la              persistent                        Les       des       se forment              La                                       est                               saules pleureurs                                 les                                     départ                                      mon âme      a rejoint                                 Un            va amener           Toute la nuit, il                le        d’argent.

臨江仙

Lín

jiāng

xiān
不識秋來鏡裏

shí
qiū
lái
jìng

個中時見啼妝

zhōng
shí
jiàn

zhuāng
碧波清露殢紅香


qīng


hóng
xiāng
蓮心羞結
Lián
xīn
xiū
jiē
多半是空房
Duō
bàn
shì
kōng
fáng
低閣垂楊罷舞


chuí
yáng


窺簾歸雁成行
Kuī
lián
guī
yàn
chéng
háng
夢魂曾到水雲鄉
Mèng
hún
céng
dào
shuĭ
yún
xiāng
細風將雨

fēng
jiāng

一夜冷銀塘


lĕng
yín
táng
徐燦



Càn

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Mots-clefs : attente automne

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

Combien                      de débris    rouge,     le saurait              sur l’oreiller            me retourne,                       aux                            traverse             le              sans           souffle                         souci, souffle              le                         surpris     le                            si       Paresse    miroir,              broche,              ici     le                     ! Les                      à peu vont         l’air      brouillard vert,      par cette petite                     jalousie    givre d’automne.

           restes de violet,           de        qui              À                                 je                                        averses           La                les saules,    vent souffle      cesse,            pas      chasser                       pour                       On n’est pas         que    vent d’est         détaché    vite,         de                   de            n’est pas                                      tendres feuilles                                                    Mais                         je        la                             

        de                                                      ?   l’aurore                alarmée                 Impossible d’échapper             confuses.    pluie                                                  Ne             pour         pas le                     chasser    printemps.                                        se soit                                     indolence            Ce               que    printemps resterait                        peu            prendre       d’un                                        pluie,    crains             du                 

蝶戀花

Dié

liàn

huā
剩紫殘紅能幾許
Shèng

cán
hóng
néng


曉枕驚迴
Xiăo
zhĕn
jīng
huí
無奈紛紛雨

nài
fēn
fēn

雨過柳風吹不住

guò
liŭ
fēng
chuī

zhù
不吹愁去吹春去

chuī
chóu

chuī
chūn

莫怪東風分別遽

guài
dōng
fēng
fēn
bié

鏡懶釵慵
Jìng
lăn
chāi
yōng
不是留春處

shì
liú
chūn
chù
嫩葉漸看成綠霧
Nèn

jiàn
kàn
chéng


霎時又恐秋霜妬
Shà
shí
yòu
kŏng
qiū
shuāng

徐燦



Càn

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Mots-clefs : giboulées

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air de « Des saules en plein vent »

Le                      sur                       Mais                  la           ne        plus à se poser,      le              années,                                                 pollens                                 du           pour me                              d’est,    un         ils                 Une                            les        du                      -                          trouver          ? Partout         l’horizon,    désordre de       s’étale ainsi.     filaments fins des saules           Forment                 regret déployée                 Cette     -           Tout                   et de pluie.

   printemps       venu     le      des sourcils,                    si    tristesse    trouve                  Dans             mes         Quelle           la remplacera ?    déteste             en suspens,           l’arrivée    printemps         réconforter :        au vent        En    instant     seront balayés.     journée à observer    loin     nuages    Sud, Comment         -                  rêve                                                  Un                                  Les                           pleureurs         une          de                                       fois-   encore,      un           vent             

             m’est             bout                    je crains que                                                    cours de                    obsession                 Je         les                     J’attends                                              Soumis                                                                         au                                 pourrais-je au retour d’un      me         désarmée           jusqu’à                           rouge                                                                    ceinture                    en mille brins.           -ci                 rideau de                  

風中柳

Fēng

zhōng

liŭ
春到眉端
Chūn
dào
méi
duān
還怕愁無著處
Hái

chóu

zháo
chù
問年華
Wèn
nián
huá
替誰為主

shuí
wèi
zhŭ
怨香零粉
Yuàn
xiāng
líng
fĕn
待春來憐護
Dài
chūn
lái
lián

被東風
Bèi
dōng
fēng
霎時催去
Shà
shí
cuī

日望南雲

wàng
nán
yún
難道夢歸無據
Nán
dào
mèng
guī


徧天涯
Biàn
tiān

亂紅如許
Luàn
hóng


絲絲垂栁


chuí
liŭ
帶恨舒千縷
Dài
hèn
shū
qiān

這番又
Zhè
fān
yòu
一簾風雨

lián
fēng

徐燦



Càn

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Mots-clefs : printemps tristesse

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air d’« Une cour pleine de parfum »

Par     nuit froide,   ressentir la séparation Les                                     Nuages                                                         de                     d’automne !                 satin,              dans    silence,         fois                                                           brefs,             longue,                       sans               goutte à                  de cuivre.          éperdue, Les fleurs    prunier                              neige                l’oie esseulée.                     Le           soudain s’insinue ;                           parfum            Deux            un                                                             quittée,                    Comment         tant de          tant de                              sans issue.       la nuit entre                          Le                                  le heurtoir          poignées, La                          une        rougeur.

    une              à                                     d’eau             en glace,                  brouillard             Comment supporter tant    bourrasques                     À la fenêtre de        je                le          Maintes      appuyée à                      vers l’est. Les       sont        l’obscurité         je dors mal, J’écoute      l’entendre             goutte                      Me                                      tristement flétries, Dans la                passe                                                                                             le                        lieux         même          Il       que pour les confins         tu               Si                         endurer         chagrin,         souffrance,                              Toute               apaisement                  vent        la                                   deux                        d’argent                          

                                                   gouttes       se prennent                  d’absence            de chagrin,                                       de vent                                       chantonne                                         la balustrade courbe                 rêves                                                                       Le                 du dragon               voici                     de                                            qui vole                       Par le rideau bleu,    printemps                     Du couple de mandarins           refroidit,            pour         chagrin.    reste                      du ciel    m’as             précipitamment,                                                      Cette oppression                                            et égarement.         secoue    demeure, Frappant             des                   chandelle          jette     faible         

滿庭芳

Măn

tíng

fāng
寒夜別意
Hán

bié

水點成冰
Shuĭ
diăn
chéng
bīng
離雲愁霧

yún
chóu

能禁幾陣秋風
Néng
jīn

zhèn
qiū
fēng
綺窗吟寂

chuāng
yín

頻倚曲闌東
Pín


lán
dōng
夢短宵長難寐
Mèng
duăn
xiāo
cháng
nán
mèi
聽不了
Tīng

liăo
點滴銅龍
Diăn

tóng
lóng
銷魂也
Xiāo
hún

梅花憔悴
Méi
huā
qiáo
cuì
飛雪斷來鴻
Fēi
xuĕ
duàn
lái
hóng
翠幃
Cuì
wéi
春乍透
Chūn
zhà
tòu
鴛鴦香冷
Yuān
yāng
xiāng
lĕng
兩地愁同
Liăng

chóu
tóng
只天涯離別
Zhĭ
tiān


bié
如此匆匆


cōng
cōng
爭奈多愁多病
Zhēng
nài
duō
chóu
duō
bìng
無頭悶

tóu
mèn
一夜惺忪


xīng
sōng
風搖處
Fēng
yáo
chŭ
獸環雙控
Shòu
huán
shuāng
kòng
銀燭影微紅
Yín
zhú
yĭng
wēi
hóng
徐燦



Càn

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Vers 8 : 銅龍 : le « dragon de cuivre » désigne une clepsydre.

Le vers 15, 兩地愁同, est une quasi-citation du vers 9 du poème de Li Qingzhao, Sur l’air de « Coupée d’un prunier » 一剪梅, où l’on trouve : 兩處閒愁.

Pénultième vers : sur les deux battants des portes chinoises sont fixés une pièce métallique 獸環 qui figure une tête de fauve, avec dans sa gueule un anneau qui sert ainsi à la fois de poignée et de heurtoir.

Mots-clefs : automne printemps séparation

Xú Càn (vers 1617 — vers 1693) :
Sur l’air d’« Ode au dragon des eaux »

                                                                les                                   tout   coup     ruade de                 ombre       envahit                                 s’accumule sur                     du              passe.    soir              d’une                    peine                    d’hirondelles Vont                            se posent.       revient sur                           de   La Grue           », L’agrafe               phénix                                 quand    se            n’y a       Je                                    le       - -                                                                                            vapeur.     nuages ténus                                                             mes              qui ces                             rêves    parfum               la                  à                    à                  je                    du                      je prends     branche    fleurs, Et                                   fleurs s’attristent ou non ?

Fin de           À travers les        sous    couvert on entend     loriots, À                                                 vent        Une                     les                    qui vole                les          La                  se                s’accompagne       légère           À       revenues un                           et           s’écartent et            Il me                           glace l’air                                    précieuse aux        désunis ; Des                         on                                                    la                    - -goutte inflexible,                                                      mêlée      filet            Des              enveloppent mon chagrin,                                                Pour         sourcils         ? Dans                     chéri, Devant                face              Un coup   endurer.            me        à                          quand           une         en            que grandit    mélancolie,    les                             

       printemps               fleurs      le                                  la fenêtre verrouillée      à      une               d’est.           dense             tentures, Le rouge                             marches,    fin    printemps           Le                                froidure,                     couple                       viennent,                                            les cordes de                «         Attristée                                                paroles échangées             sépare, Il       plus.    redoute d’entendre de    clepsydre    goutte-à-                   Quand vient remplir les persiennes de perles La lune       d’un       de                                                   Les vagues du printemps distillent     larmes,                       froncés        mes       le                         lampe seule        mon ombre,                    Lorsque       trouve   broyer    noir, Qui sait                                                       ma             Si                                 

水龍吟

Shuĭ

lóng

yín
春歸
Chūn
guī
隔花深處聞鶯

huā
shēn
chù
wén
yīng
窗一霎東風驟
Suŏ
chuāng

shà
dōng
fēng
zhòu
濃陰侵幔
Nóng
yīn
qīn
màn
飛紅堆砌
Fēi
hóng
duī

殿春時候
Diàn
chūn
shí
hòu
送晚微寒
Sòng
wăn
wēi
hán
將歸雙燕
Jiāng
guī
shuāng
yàn
去來迤逗

lái

dòu
想冰弦悽鶴
Xiăng
bīng
xián


寶釵分鳳
Băo
chāi
fēn
fèng
別時語
Bié
shí

無還有

hái
yŏu
怕聽玉壺催漏

tīng


cuī
lòu
滿珠簾
Măn
zhū
lián
月和烟瘦
Yuè

yān
shòu
微雲捲恨
Wēi
yún
juăn
hèn
春波釀淚
Chūn

niàng
lèi
為誰眉縐
Wèi
shuí
méi
zhòu
夢裏憐香
Mèng

lián
xiāng
燈前顧影
Dēng
qián

yĭng
一番消受

fān
xiāo
shòu
恰無聊
Qià

liáo
問取花枝
Wèn

huā
zhī
人長悶
Rén
cháng
mèn
花愁否
Huā
chóu
fŏu
徐燦



Càn

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Vers 5 : 殿春 désigne le mois de mars lunaire, c’est-à-dire la fin du printemps.

Vers 20 : 顧影 est mis pour l’expression complète 顧影自憐 : « se retourner vers son ombre en se lamentant sur son sort », en bref, « solitaire et découragé ».

Mots-clefs : printemps séparation chagrin

Gù Yán Wŭ (1619 – 1682) :
Chanson sous les passes

塞下曲

Sài

xià


趙信城遍雪化塵
Zhào
xìn
chéng
biàn
xuĕ
huà
chén
紇干山下雀呼春

gān
shān
xià
què

chūn
即今三月鶯花滿

jīn
sān
yuè
yīng
huā
măn
長作江南夢裏人
Cháng
zuò
jiāng
nán
mèng

rén
顧炎武



Yán


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Ce poème figure dans le recueil Quinze poèmes chinois pour les enfants disponible sous format pdf.

Mots-clefs : frontières printemps exil

Gù Yán Wŭ (1619 – 1682) :
Composition pour saisir les branches de saules

    jours anciens,           branches                                                 et                                              faute                                                                               abriter                   quête      abri. Quand    se            le     Valeureux                     les Passes, En          son          sous-préfet     promptement                  Des                    le               dans          de                   …     larmes                            le soleil du soir descend.

Aux                      les          dorées des        blanches, À                      emportées           horizons. Rameaux                     liés     chevaux au départ des longs                                           les corneilles en       d’un             il    fit vieux,                  de nouveau                         quittant     poste        -       Tao             rentra chez lui.     anciens souverains             jade      la salle                        Les                   vent d’ouest                              

                   entre                         fleurs             présent arrachées              jusqu’aux                   perdus       d’être      aux                             voyages, Feuilles trop rares pour                                                                      Duc                      traversa                                   le     -                                                                  trône de                       l’Harmonie Divine              coulent au              où                           

賦得秋柳





qiū

liŭ
昔日金枝間白花


jīn
zhī
jiān
bái
huā
只今摇落向天涯
Zhĭ
jīn
yáo
luò
xiàng
tiān

條空不繫長征馬
Tiáo
kōng


cháng
zhēng

葉少難藏覓宿鴉

shăo
nán
cáng



老去桓公重出塞
Lăo

huán
gōng
chóng
chū
sài
罷官陶令乍歸家

guān
táo
lìng
zhà
guī
jiā
先皇玉座靈和殿
Xiān
huáng

zuò
líng

diàn
淚灑西風夕日斜
Lèi


fēng

yòu
xié
顧炎武



Yán


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Mots-clefs : dynastie déchue

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sous le palais d’osmanthe en automne

桂殿秋

Guì

diàn

qiū
思往事渡江幹

wăng
shì

jiāng
gàn
青娥低映越山看
Qīng
é

yìng
yuè
shān
kàn
共眠一舸聽秋雨
Gòng
mián


tīng
qiū

小簟輕衾各自寒
Xiăo
diàn
qīng
qīn


hán
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : lune automne voyage

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air de « La haute terrasse au soleil »

             -Fleuve,               -Premiers dans ses jeunes        traversait                  pont           y       une                 du         sa maison                     s’était           lui      advint         tomba malade                              expirait, il                    -         de                          sa porte, et    mère lui apprit qu’elle                   Ye entra en                 alors                           la             se                                       histoire,          consignée sous          d’une ode. Le         reflète                             lac                 éblouissante,                                    printemps                           entière                         Le             celle-      tient dans              la       Ces                                                         équipage,   qui                        purs oiseaux                          ! Elle ne       de s’appuyer sur                                 cesse                                                                nuages    son                                                trouver la                                    Jade-       perdue          !     fleurs                précédentes      Comme        s’ouvrent                       du            celui                        rejoindre le           l’amour partagé, il                                la                               tout le rouge                fredonner                le bouscule. De l’azur                                                     

        Grand-              Ye      -                         années                                  arqué, il   avait     jeune fille qui         de           l’avait          et                de                                         mourut.    moment    elle              se            Rites-            nouveau           devant                                         était à                                 c’est       seulement         yeux                      refermèrent. Un ami me rapporta                 que                                            pont            en    grand     liquide,        brille en                              stores bleus déroulés,                 prolonge.         tout         balayée     les                 brisé,      -ci se            le secret                 minces                             pas   arrêter                                                                            tourment           cesse                                ouvragée,                        dans               de soie.                       les               matin s’étaient dispersés, Quelle                                            jade                -              en         Les                   des             fois                        partout sur les rives                         s’éprend                        chemin                        lui restera         le      de    grande digue la                                son       À           le chagrin qui                        bleu aux Sources             ou     qui             

Près de      -        quand    Rites-                                           les flots par le                                               haut                      remarqué            éprise        ; il        qu’elle              et         Au        où                      trouva que      -Premiers            repassait                     sa                                 l’agonie.             pleurant,                       que les      de    jeune fille                                    cette               j’ai                la forme                    se            un       arc          Le               neige               Sous les                        le           se           Son âme                      par     vagues,    cœur             -                           de    tour.            fils flottants ne suffiront     à         le bel           À     confier le message des              ? Insupportable                                           la balustrade           Elle ne       de rêver      la couverture          Quand il revint, déjà            de                                       déception de            claire ceinture de      refroidie,     -Violet           fumée              de pêchers                            avant,                                    fleuve. Si       qui          craint de                     de                                 À fixer    long                       végétation de               de     cœur,                                                                    Jaunes, Ici    là,     rechercher ?

高陽臺

Gāo

yáng

tái
吳江葉元禮

jiāng

yuán

少日過流虹橋
Shào

guò
liú
hóng
qiáo
有女子在樓上
Yŏu


zài
lóu
shàng
見而慕之
Jiàn
ér

zhī
竟至病死
Jìng
zhì
bìng

氣方絕

fāng
jué
適元禮復過其門
Shì
yuán


guò

mén
女之母以女臨終之言告葉

zhī



lín
zhōng
zhī
yán
gào

葉入哭



女目始瞑


shĭ
míng
友人為作傳
Yŏu
rén
wèi
zuò
chuán
余記以詞




橋影流虹
Qiáo
yĭng
liú
hóng
湖光眏雪

guāng
yìng
xuĕ
翠簾不卷春深
Cuì
lián

juăn
chūn
shēn
一寸橫波

cùn
héng

斷腸人在樓陰
Duàn
cháng
rén
zài
lóu
yīn
游絲不繫羊車住
Yóu



yáng
chē
zhù
倩何人傳語清禽
Qiàn

rén
chuán

qīng
qín
最難禁
Zuì
nán
jīn
倚徧雕闌

biàn
diāo
lán
夢徧羅衾
Mèng
biàn
luó
qīn
重來已是朝雲散
Chóng
lái

shì
zhāo
yún
sàn
悵明珠佩冷
Chàng
míng
zhū
pèi
lĕng
紫玉煙沉


yān
chén
前度桃花
Qián

táo
huā
依然開滿江潯

rán
kāi
măn
jiāng
xún
鍾情怕到相思路
Zhōng
qíng

dào
xiāng


盼長堤草盡紅心
Pàn
cháng

căo
jìn
hóng
xīn
動愁吟
Dòng
chóu
yín
碧落黃泉

luò
huáng
quán
兩處誰尋
Liăng
chù
shuí
xún
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : mourir amour

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

                            Temple des ancêtres         écrit     le mur.                 flottent des            sur     montagnes çà et là,            pluie    met   tomber, le                                           printemps. Et encore               l’horizon les                                    année    dessus des         la        -                  s’en                     Les chevaux attachés sous les                     fois        sous nos       De retour                      On               le                      notre          a changé.                  confusément         fraîche remplit                        et solitaire,                   du                       les rives.

Lors              voyage au                     de            sur         Sur      lieues                                                         petite                           plus réjouissant   en         granules                         voici                              folles          Année                                de           -             voit      retourner les                                          verts sont une                                              hauts                     que            en        de                          Comme                        la                                Nous                                                    torrent                 

     d’un nouveau                                  Jin,                       cent                     vaperolles     les                     Une              se     à                             !    tendres          de                            jusqu’à               herbes        partout;       après       au            eaux       Rivière-Partagée, on                         oies.                               pins                     encore          yeux.           sur ces       lieux,    entrevoit        paysage    fleurs          jeunesse                 autrefois,                lune                 l’espace,      éclaire               s’élève au dessus    pont du         entre           

蝶戀花

Dié

liàn

huā
重游晉祠題壁
Chóng
yóu
jìn



十里浮嵐山遠近
Shí


làn
shān
yuăn
jìn
小雨初收
Xiăo

chū
shōu
最喜春沙軟
Zuì

chūn
shā
ruăn
又是天涯芳草遍
Yòu
shì
tiān

fāng
căo
biàn
年年汾水看歸雁
Nián
nián
fén
shuĭ
kàn
guī
yàn
繫馬青松猶在眼


qīng
sōng
yóu
zài
yăn
勝地重來
Shèng

chóng
lái
暗記韶華變
Àn

sháo
huá
biàn
依舊紛紛涼月滿

jiù
fēn
fēn
liáng
yuè
măn
照人獨上溪橋畔
Zhào
rén

shàng

qiáo
pàn
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : voyage paysage montagne

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air de « Le génie des bord du fleuve »

              pousses                           timides,                          le          s’envoler retombe                                                                                            les                                         ses                     fleurs,                              cœur.                   des              petits                  pas,                                        ne                               s'élèvent des              arabesques, on             couvertures. L’ombre      la verdure     encore         Les                                  sombres.

Les                   pointent ensemble, encore                        saules                                   lourdement.      un printemps                                à fredonner               Sur                   tavernes,                     forces, Du      des         la pluie fait tressaillir          Dans                  venelles            chiens                   faîte     immeubles                                       Les                                en                        les                      sous                                                                            

    premières                                            La bourre des        sur    point de                               Tout              d’observation oisive, consacré             profondément.         enseignes des           le vent déploie                côté                                       le            l’étroitesse              les               n’aboient      Au       des           les hirondelles    se trouvent guère.     fumées               fourneaux                   entasse                                          est        légère,     cours intérieures sont déjà très         

臨江仙

Lín

jiāng

xiān
菜甲齊開更斂
Cài
jiă

kāi
gēng
liăn
柳緜欲起還沈
Liŭ
mián


huán
chén
一春閒望費沈吟

chūn
xián
wàng
fèi
chén
yín
酒旗風著力
Jiŭ

fēng
zhuó

花事雨驚心
Huā
shì

jīng
xīn
巷窄猧兒不吠
Xiàng
zhăi

ér

fèi
樓高燕子難尋
Lóu
gāo
yàn

nán
xún
熏爐小篆疊重衾
Xūn

xiăo
zhuàn
dié
chóng
qīn
綠陰猶未滿

yīn
yóu
wèi
măn
庭院已深深
Tíng
yuàn

shēn
shēn
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : arrivée printemps

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« En souvenir de nos jeunes années »

                      s’envolent, Venelles     quartiers                       Vent    printemps                             Les doubles                    tels                              je guettais                treillis est                feuilles     loriots                les             hirondelles,                                                             amour   pris fin sans                    les premiers moments          rencontre.

          les pétales                                                               de                les                                         demeurent                    Mais celui que                travers des                         les          les         chanteurs, sur     poutres                     tous leurs cris accompagnent ma          amertume.                             issue,                                     notre           

Saison où                                  des           aux saules pleureurs,                   dans     cours intérieures.             treillis                qu’autrefois,                            au                          loin. Sous                                                     les              De                                 profonde           Notre       a                      Je regrette                      de                 

憶少年



shăo

nián
飛花時節
Fēi
huā
shí
jié
垂楊巷陌
Chuí
yáng
xiàng

東風庭院
Dōng
fēng
tíng
yuàn
重簾尚如昔
Chóng
lián
shàng


但窺簾人遠
Dàn
kuī
lián
rén
yuăn
葉底歌鶯樑上燕



yīng
liáng
shàng
yàn
一聲聲伴人幽怨

shēng
shēng
bàn
rén
yōu
yuàn
相思了無益
Xiāng

liăo


悔當初相見
Huĭ
dāng
chū
xiāng
jiàn
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : chagrin amour

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« Une feuille tombe »

一葉落





luò
淚眼注
Lèi
yăn
zhù
臨當去
Lín
dāng

此時欲住已難住

shí

zhù

nán
zhù
下樓復上樓
Xià
lóu

shàng
lóu
樓頭風吹雨
Lóu
tóu
fēng
chuī

風吹雨
Fēng
chuī

草草離人語
Căo
căo

rén

朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : séparation tristesse

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« Une plainte depuis la galerie » (lento)

                      as-              compagnons              lugubres, Dans l’intention,       après        De                                                ?      la                     de                         le                           froide,       confier tes peines                   grèves,                          Tu ne t’y                             au Sud                  gré    te               plages, Exercée              rangs, en flûtes                    de           Tu         les                 effarouchée   partir          lieux        et tranquilles,            par                     fine             les                     au bord                                    caractères               traits calligraphiés avec      Peu à     ils s’inclinent,                                                                                                  du jour. Ils ne peuvent pas écrire                     après         dans                  s’envolent    loin.

L’oie                   -           de            des automnes                             année                 traverser           où souffle le         nord   Dans    solitude des portes    la Grande                         d’Or, sous                 À qui                    ?         sur les         t’égarer      les                  plaît          qu’installée        du         À ton           poses     les                          tes                                                                         Prompte             à             des       calmes                      doute                la                            lotus. En une                                         tous les                                                    art.       peu                                         en                            suit           sur la      d’azur au                                                   partagé, Et       un bain      les       frais,            au      

      sauvage Combien   -tu rejoint                                                                    année,              la saison               vent du                                                 Muraille, Sur    Fleuve            la lune                                    Revenir                          dans     îlots,                 vraiment                        Fleuve.           tu          sur                     à former                      de Pan, en manches    cithares.    quittes     berges,                              pour                                  Sans           crainte de    pluie      qui flétrit                   ligne         des nuages, S’aperçoivent                     suspendus, en                                                           sans effort descendent    planant, Pendant qu’on les      des yeux,        soie           déclin                                    l’amour                                    flots                           

長亭怨慢

Cháng

tíng

yuàn

màn
Yàn
結多少悲秋儔侶
Jié
duō
shăo
bēi
qiū
chóu

特地年年


nián
nián
北風吹度
Bĕi
fēng
chuī

紫塞門孤

sài
mén

金河月冷
Jīn

yuè
lĕng
恨誰訴
Hèn
shuí

回汀枉渚
Huí
tīng
wăng
zhŭ
也只戀江南住

zhĭ
liàn
jiāng
nán
zhù
隨意落平沙
Suí

luò
píng
shā
巧排作參差箏柱
Qiăo
pái
zuò
cēn

zhēng
zhù
別浦
Bié

慣驚移莫定
Guàn
jīng


dìng
應怯敗荷疏雨
Yīng
qiè
bài

shū

一繩雲杪

shéng
yún
miăo
看字字懸針垂露
Kàn


xuán
zhēn
chuí

漸欹斜無力低飄
Jiàn

xié



piāo
正目送碧羅天暮
Zhèng

sòng

luó
tiān

寫不了相思
Xiĕ

liăo
xiāng

又蘸涼波飛去
Yòu
zhàn
liáng

fēi

朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : oie sauvage vol

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Devant les fleurs

花前

Huā

qián
花前小立影徘徊
Huā
qián
xiăo

yĭng
pái
huái
風解吹裙百摺開
Fēng
jiĕ
chuī
qún
băi
zhĕ
kāi
已有淚光同白露

yŏu
lèi
guāng
tóng
bái

不須明月上衣來


míng
yuè
shàng

lái
屈大均





Jūn

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Mots-clefs : tristesse larmes lune

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Composé en Pure Clarté, l’année du neuvième tronc et du onzième rameau

                   du matin,                                       mon        je                   que    printemps      mûrissait. Les                portent                                      ont chantés, ces oiseaux             toujours                         De                                                    songes        nuits, Tout    qui peuple    Chine                                                        serpents            océans                                  Mets            années toutes                                  

      légères nées                obnubilé du           Du fond                          pas                        déjà                pétales tombés             larmes que la tempête                                                                comme   présent !    l’ancienne patrie     paysages déambulent      les        de                 ce            la       une          fois        dans               Dragons et                                        part    revenir,                                                    meurtri    cœur.

Nuées                        ciel             couchant,         de     tracas    n’avais     senti     le                                                      les                       causa, Ils                          insensibles          jadis       à                                les                     dans               mes                                        nouvelle      sombre      le désespoir.                     des quatre        n’ont nulle      où          Aux      Froids ces               des convives ont         le      

壬戌清明作

Rén



Qīng

Míng

zuò
朝作輕雲暮作陰
Zhāo
zuò
qīng
yún

zuò
yīn
愁中不覺已春深
Chóu
zhōng

jué

chūn
shēn
落花有淚因風雨
Luò
huā
yŏu
lèi
yīn
fēng

啼鳥無情自古今

niăo

qíng


jīn
故國江山徒夢寐

guó
jiāng
shān

mèng
mèi
中華人物又消沉
Zhōng
huá
rén

yòu
xiāo
chén
龍蛇四海無歸所
Lóng
shé

hăi

guī
suŏ
寒食年年愴客心
Hán
shí
nián
nián
chuàng

xīn
屈大均





Jūn

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Mots-clefs : exil désastre

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Une nuit passée au temple des Trésors Accumulés

Tandis                      long          d’une cascade,                  s’étagent                             orchidées                                                                    bosquets             les                               nuées             brossées           touches                                 se          atténue                       -  -Moine, voici les                                   l’écoulement                      Tous     vêtements ne     -        s’envoler                          au dessus                     De            simples    n’a                              nos        longuement s’élèvent vers les           Ciel. L’homme dans                                        soir,                                                       Les            et              bien                             des                                    en          Au                   résonne l’écho                                                          oiseaux        

             marche      au      du                      Sur les                    les              cimes. Des           coiffent comme      bonnet                  verts,                             pins sur                                                sont          à grandes            cinabre, Une       tiède qui                     le froid. Sur    Bâton-du-                 rapides enchantés,             de                   d’une eau pure.      nos              vont-ils               Transportés                        des jolis              rincer                    pas terminé             déjà     chants                               portes                       sa solitude s’attriste à l’approche du                       vocation se           sans équivoque.             Ju                         retrait,          faîtes          s’inclinent      s’entrelacer                        du                             cloche Qui      un moment            le retour             en vol.

       qu’on        tout            ruban                        hauteurs               extrêmes des                                     d’un        les escarpements        Une tignasse de          de              sommets pointus. D’éclatantes       rouges                                 de              brise              condense                       le      -  -                                    Respiration                 lent                                           -    pas                       par la brise                     bambous ?           les         on                 encore, Que                                                      du                                                                 Une mystérieuse             manifeste                     ermites       Ni restèrent      en          Mais les            pins             pour                 chignon.    coucher    soleil                d’une            pour           accompagne           des                

宿寶積寺



băo




行緣一瀑布
Xíng
yuán



高上層峰端
Gāo
shàng
céng
fēng
duān
蘭若冠青壁
Lán
ruò
guān
qīng

松林鬱巑岏
Sōng
lín

cuán
wán
光霞舒丹氣
Guāng
xiá
shū
dān

暄風凄微寒
Xuān
fēng

wēi
hán
錫杖有神溜
Yáng
zhàng
yŏu
shén
liū
噓吸漱潺湲


shù
chán
yuán
衣裳何飛飛

cháng

fēi
fēi
隨風上檀欒
Suí
fēng
shàng
tán
luán
洗藥尚未畢

yào
shàng
wèi

長嘯凌天門
Cháng
xiào
líng
tiān
mén
孤生悼已晏

shēng
dào

yàn
妙志矢無諼
Miào
zhì
shĭ

xuān
沮溺雖隱約


suī
yĭn
yuē
松喬共盤桓
Sōng
qiáo
gòng
pán
huán
日暮聞鐘聲


wén
zhōng
shēng
聊與飛鳥還
Liáo

fēi
niăo
huán
屈大均





Jūn

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Changju 長沮 et Jieni 桀溺 sont deux ermites cités dans le chapitre désigné par 微子 des Analectes 論語 de Confucius 孔子.

Mots-clefs : nuit montagne mystère

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Rencontre aux frontières avec Li Bisaïeul-Martial

Nous      sommes                une      ivresse                   Hauteurs Blanches,   la                                                                             se          Dans ce nord                       de                       de          sud                      retourner, dans                                                              brisé sous la lune                    Des                         les derniers hennissements               de         Quand ils        demain         par      lieues                           les                    -ils          l’alcool                ?

     nous        retrouvés dans     même         par la        des                    À                        dans             vague,    regrettant         le           coucher.              des                      se                                    du Fleuve    rêve de                 le cercle de                     Du séjour                                          Monts Obscurs,                 l’on                                                    minuit.                         séparés                 de nuages                     vieux              -                      du même         

                                                        région                             fourche d’un chemin      l’immensité        en            de voir    soleil                              Passes le chagrin       séparer, à l’écart    tout, Au               le                                      l’éternité du Ciel.           familial l’espoir                    des                    chevaux que      sépare                            sous le givre                      seront                    cent                  jaunes, Comment           amis pourront-    partager                  flacon  

塞上逢李武曾

Sài

shàng

féng





Céng
相逢一醉白登鄉
Xiāng
féng

zuì
Bái
Dēng
xiāng
歧路蒼茫恨夕陽


cāng
máng
hèn

yáng
塞北離愁隨地闊
Sài
bĕi

chóu
suí

kuò
江南歸夢繞天長
Jiāng
nán
guī
mèng
rào
tiān
cháng
高堂望斷陰山月
Gāo
táng
wàng
duàn
yīn
shān
yuè
班馬嘶殘子夜霜
Bān


cán


shuāng
明日黄雲千里隔
Míng

huáng
yún
qiān


故人那得共壺觴

rén


gòng

shāng
屈大均





Jūn

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Les Hauteurs Blanches désignent une montagne, une rivière et une région administrative ancienne du Shanxi 山西 actuel.

Les Monts Obscurs 陰山 sont un massif montagneux bordant au sud-est le plateau du désert de Gobi qui s’étire d’ouest en est sur plus de cinq cents kilomètres.

Mots-clefs : adieux confins monde

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Bivouac aux Grottes des Sables d’Or

                  ravin          tourbillonne,     ramasseurs de bois         soir                              l’hiver                    de                                    revient au                            calme des               la         à       ;    la hauteur des                 la lune    cacher.    plus            cœur c’est                    Toute     nuit        au refuge troglodyte.

     la        du       la                                            vers         se             Les                   surgissent    cœur                   grue           s’en                   de    nuit.      le                                              De                sommets on                         Au              du                      attente,       une      perché                      

Dans    bouche             pluie               Les                         le         dispersent,     fleurs de                    au         l’automne, Une      solitaire                 secret    la       Dans              pins s’entend    source,   peine                                voit         se                 profond               comme une                                                     

宿金沙洞



jīn

shā

dòng
谷口雨霏霏

kŏu

fēi
fēi
樵蘇向晚稀
Qiāo

xiàng
wăn

寒花秋盡發
Hán
huā
qiū
jìn

孤鶴夜深歸



shēn
guī
松定聞泉細
Sōng
dìng
wén
quán

峰高見月微
Fēng
gāo
jiàn
yuè
wēi
幽懷如有待
Yōu
huái

yŏu
dài
竟夕倚巖扉
Jìng


yán
fēi
屈大均





Jūn

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Mots-clefs : nuit nature attente

Chén Chén (1615 - 1670) :
À la Bastide-aux-Bignones, retour en barque en pleine neige

    portes                      ne                 ouvertes, Dans le            neige             toute              immobilisée.   l’auberge                  et léger,    vin,                                              les chevaux,    relais.               le froid, nos                                les berges    pente,             persistent         En     d’année,          de rentrer                l’accent    pays se           bien          !

           de la bastide           sont pas encore                   vent et la       une               seule, s’est              À           du village,                le                    des Fonctionnaires où paissent              le         Accablées                                                                                                                      le                       point, Et          du         laisse         entendre  

Les                      isolée                                                           barque,                                                         vert                   Vers la Digue                                                                  par               têtes deviennent blanches, Sur            en        les plantes            vertes.    fin             désir            nous                                      si                

苕城雪中歸棹

Tiáo

chéng

xuĕ

zhōng

guī

zhào
孤城門未啟

chéng
mén
wèi

風雪一舟停
Fēng
xuĕ

zhōu
tíng
村店茅柴酒
Cūn
diàn
máo
chái
jiŭ
官塘牧馬亭
Guān
táng


tíng
逼寒頭轉白

hán
tóu
zhuàn
bái
仄岸草猶青

àn
căo
yóu
qīng
歲晏歸心迫
Suì
yàn
guī
xīn

鄉音易動聽
Xiāng
yīn

dòng
tīng
陳忱

Chén

Chén

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Mots-clefs : hiver éloignement nostalgie

Xià Wán Chún (1631 – 1647) :
En quittant le pays des nuages

Trois                       le                             me                sous           du midi.                           monts,             à             Qui                de                                                                               pitié    vouloir                              âme         au        dans des       à venir,            étendards qui flottent     l’horizon.

      ans        j’ai                                               toujours                                            et des        libre             larmes,     dira              la terre et     cieux ? Déjà je m’y sais proche du bout de mon chemin,              de                 son pays         Mon     résolue    retour                                les                        sur           

          durant      porté    joug de l’exil, Aujourd’hui    voici               l’emprise          Infini des fleuves                     cours   mes                  l’ampleur                des                                                        Quelle                  quitter          natal !                                    jours          Scrute                                          

別雲間

Bié

yún

jiān
三年羈旅客
Sān
nián



今日又南冠
Jīn

yòu
nán
guān
無限河山淚

xiàn

shān
lèi
誰言天地寬
Shuí
yán
tiān

kuān
已知泉路近

zhī
quán

jìn
欲別故鄉難

bié

xiāng
nán
毅魄歸來日


guī
lái

靈旗空際看
Líng

kōng

kàn
夏完淳

Xià

Wán

Chún

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Mots-clefs : départ exil horizon

Chá Shèn Xíng (1650 – 1727) :
Par une nuit glaciale, une halte au mont Pan Min – Sur la rime initiale

        ce                 le                   dans                  Couché                                            la                      Qui sait en octobre                                                       minuit                  toile                     de givre,             chanteurs                      lune                     la          rats affamés                 de                      où           chez moi,    contourne      et                                                     soudain                  vers.

Partout                            d’ouest fait                                                     mortes qui frappent    fenêtre se                                             froid               ? Soudain    sens à        la                     s’alléger. Accablés               oiseaux                       quand         monte,          par                                 la          la lampe, En    rêve    je rentre                                                               légère j’émerge pour                      ces      

           bruissement que    vent                   les arbrisseaux,        j’entends les feuilles                                   froisser.                     d’où monte le       sur le fleuve           je                  couverture de                                     les                   s’effraient       la             Enhardis        nuit des              épient    chute                 un                             je           lacs    fleuve immenses, D’une ivresse                              conclure par          

寒夜次潘岷原韻

Hán





pān

mín

yuán

yùn
一片西風作楚聲

piàn

fēng
zuò
chŭ
shēng
臥聞落葉打窗鳴

wén
luò


chuāng
míng
不知十月江寒上

zhī
shí
yuè
jiāng
hán
shàng
陡覺三更布被輕
Dŏu
jué
sān
gēng

bèi
qīng
霜壓啼鳥驚月上
Shuāng


niăo
jīng
yuè
shàng
夜驕饑鼠闞燈明

jiāo

shŭ
kàn
dēng
míng
還家夢繞江湖闊
Huán
jiā
mèng
rào
jiāng

kuò
薄醉醒來句忽成

zuì
xĭng
lái


chéng
查慎行

Chá

Shèn

Xíng

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Mots-clefs : nuit octobre voyage

Chá Shèn Xíng (1650 – 1727) :
Sur une barque de nuit pour décrire ce qu’on voit

舟夜書所見

Zhōu



shū

suŏ

jiàn
月黑見漁燈
Yuè
hēi
jiàn

dēng
孤光一點螢

guāng

diăn
yíng
微微風簇浪
Wēi
wēi
fēng

làng
散作滿河星
Sàn
zuò
măn

xīng
查慎行

Chá

Shèn

Xíng

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Mots-clefs : tableau nocturne fleuve

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air d’ « Une touche de rouge aux lèvres »

           petit             Cité                                     des      veilles          éclairer la                   épaisse jusqu’aux             aux flancs               vent d’ouest, jusqu’où    -t-     Me       levé,                           pour          Face         immensité vague, Laissant          un long                                              sa lumière les astres      se                                   de la grève                   

                 matin de la      des Chrysanthèmes Le                                 Est venu                       s’étale                   passerelles                                                 ira- -il ?    voici       la           les épaules,      observer      à                                 échapper         cri               Quand                  ?                         vont    disperser,            décolleront             les      sauvages.

Paysage au                                             froid lumineux     cinq                              neige qui                                                  des monts. Le                           - -                       veste sur                                   cette                                                d’admiration.       viendra l’aurore   À                                          Tandis que                             oies          

點絳脣

Diăn

jiàng

chún
黃花城早望
Huáng
huā
chéng
zăo
wàng
五夜光寒


guāng
hán
照來積雪平于棧
Zhào
lái

xuĕ
píng

zhàn
西風何限

fēng

xiàn
自起披夜看




kàn
對此茫茫
Duì

máng
máng
不覺成長歎

jué
chéng
cháng
tàn
何時旦

shí
dàn
曉星欲散
Xiăo
xīng

sàn
飛起平沙雁
Fēi

píng
shā
yàn
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : aube paysage neige

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Comme en songe »

如夢令



mèng

lìng
萬帳穹廬人醉
Wàn
zhàng
qióng

rén
zuì
星影搖搖欲墜
Xīng
yĭng
yáo
yáo

zhuì
歸夢隔狼河
Guī
mèng

láng

又被河聲攪碎
Yòu
bèi

shēng
jiăo
suì
還睡還睡
Hái
shuì
hái
shuì
解道醒來無味
Jiĕ
dào
xĭng
lái

wèi
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : nuit fleuve frontières

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
« Sur un air limpide et tranquille »

             paroi    ravin              du      Un                           la                     -                                               les                   –    donc les retrouver   Toute     chanson    tristesse     confins             à                 haut    ciel           nuages qui                                                  descendent     oies.            à soi         rouges et manches         Pour                les                         

Gravé sur la                        joue    luth                                 nuit,     sera celui-                               ? Comme                                 où                    ?       une                      des               peine   écrire. Au           du      parmi                          les passes, Je suis le vent d’ouest                                                                                 ne pas             larmes couler     héros.

                   du       où l’on                 frisson de froid traverse          Qui           -là qui percevra les résonances         en rêve     dynasties passées                                             de                       qu’on                    plus                    les            obstruent                                     où            les       On appelle       turbans                   vertes,             laisser                   aux       

清平樂

Qīng

píng

yuè
彈琴峽題壁
Tán
qín
xiá


泠泠徹夜
Lĕng
lĕng
chè

誰是知音者
Shuí
shì
zhī
yīn
zhĕ
如夢前朝何處也

mèng
qián
cháo

chù

一曲邊愁難寫


biān
chóu
nán
xiĕ
極天關塞雲中

tiān
guān
sài
yún
zhōng
人隨雁落西風
Rén
suí
yàn
luò

fēng
喚取紅巾翠袖
Huàn

hóng
jīn
cuì
xiù
莫教淚灑英雄

jiāo
lèi

yīng
xióng
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : frontières évocation passé

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »

    au       Yan au      Ne devraient pas être séparés     cent                                   en pensée                                                                   C’est affliction, hélas !    froideur d’automne. Sorti un                                                          dormir seul,         plus        le              d’une      onctueuse.             la                                  de leurs          le                                cette            confins. Il ne s’étouffera pas assourdi, L’écho de cette              Elles                                     de              Je    souviens du jardin         et cette        la balustrade    jade, qui           s’appuyer ?    Mer Bleue,                arrivé       inspiré      songe.      la        rouge       de                 des mots écrits               Pour                                                  Près                 palais de       

Dai                                                                                lune.      qui           s’attachent                 Cette                                                                                           instant, soudain    frissonne trempé    fraîche                       fait         défaut    lourd              peau            Pire encore    nuit quand                                            passage     veilles,                        des                                                          complainte ;       ne sécheront pas                                                                                                                                      En               ne suis pas        comme         d’un        Dans    lettre       faute    mieux se posent                   contrecœur,                            quittée,         très bien         cannelier              l’Est.

       nord,        sud,                               Par      lieues baignées de       Pour                           l’un à l’autre,       teinture rouge sur les collines                           et                                               je                  de         rosée. À                   le                      parfum                                                 les corbeaux, rompant          plaintes            des          Soulèvent       rumeur                                                                                                  étales, Les larmes    notre amour.    me                    ancien,          nuit À               de           est venue                           je                                                                                                            à                  dire qu’après t’avoir          tout va                du           du                 

滿江紅

Măn

jiāng

hóng
代北燕南
Dài
bĕi
Yān
nán
應不隔
Yīng


月明千里
Yuè
míng
qiān

誰相念
Shuí
xiāng
niàn
臙脂山上
Yān
zhī
shān
xià
悲哉秋氣
Bēi
zāi
qiū

小立乍驚清露濕
Xiăo

zhà
jīng
qīng

shī
孤眠最惜濃香膩

mián
zuì

nóng
xiāng

況夜烏啼絕四更頭
Kuàng



jué

gēng
tóu
邊聲起
Biān
shēng

銷不盡
Xiāo

jìn
悲歌意
Bēi


勻不盡
Yún

jìn
相思淚
Xiāng

lèi
想故園今夜
Xiăng

yuán
jīn

玉欄誰倚

lán
shuí

青海不來如意夢
Qīng
hăi

lái


mèng
紅箋暫寫違心字
Hóng
jiān
zhàn
xiĕ
wéi
xīn

道別來渾是不關心
Dào
bié
lái
hún
shì

guān
xīn
東堂桂
Dōng
táng
guì
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : amour tristesse séparation

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Les divinités des rivières et des fleuves »

   lune fraîche                   balustrade                             feuilles     arbres                                                                    les entrelacs aux                                                  les collines                                  nord                                           Du feu                             va              Retiré                 clappe               sans dormir,                       me ronge               

                gire autour    la            sculptée,               les                                          lampe          tourbillonnantes                                           Du traversin au paravent s’échelonnent                         Le souffle du      du      traverse               de          verte,           la salamandre la tiédeur                                fond           la clepsydre,              D’être         de toi          de mélancolie.

La                          de                         Siffle siffle              des        qui craquent Sous la       d’argent                  tombent entre                   fenêtres.                                                     d’automne.               vent                  la couverture    taffetas               de                             se déverser.        tout au      où                                          tranché                               

河瀆神





shén
涼月轉雕欄
Liáng
yuè
zhuăn
diāo
lán
蕭蕭木葉聲乾
Xiāo
xiāo


shēng
gān
銀鐙飄落瑣窗閒
Yín
dēng
piāo
luò
suŏ
chuāng
jiàn
枕屏幾疊秋山
Zhĕn
píng

dié
qiū
shān
朔風吹透青縑被
Shuò
fēng
chuī
tòu
qīng
jiān
bèi
藥鑪火暖初沸
Yào

huŏ
nuăn
chū
fèi
清漏沈沈無寐
Qīng
lòu
tán
tán

mèi
為伊判得憔悴
Wèi

pàn

qiáo
cuì
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : nuit séparation chagrin

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Les chroniques du fleuve »

                          amertume                       Double            entre                    désœuvrée Sans paroles                    dégoutteront     larmes                      coralline Un parfum                               Appuyé     le               je songe   mon                        Dans le      traçant            Notre                           ces moments           les          saules                             cour                    

   printemps                       rouge                           crachin       les fleurs Journée                        sous         voilé              des        rouges   la barrière                               au retour                                                      passé                          vide             mots «                  me                         Pendaient          des                                                de papillons

Le           s’étiole Une                Recouvre Anneau        Du                                                              le ciel                                      A                                 s’évapore           d’un rêve        sur    panneau peint          à           Tout s’est perdu                      les              amour » Je    souviens de                           fils            Les branches des fleurs Une      pleine             

河傳



chuán
春淺
Chūn
qiăn
紅怨
Hóng
yuàn
掩雙環
Yăn
shuāng
huán
微雨花間
Wēi

huā
jiān
晝閒
Zhòu
xián
無言暗將紅淚彈

yán
àn
jiāng
hóng
lèi
tán
欄珊
Lán
shān
香銷輕夢還
Xiāng
xiāo
qīng
mèng
huán
斜倚畫屏思往事
Xié

huà
píng

wăng
shì
皆不是
Jiē

shì
空作相思字
Kōng
zuò
xiāng


記當時

dāng
shí
垂柳絲
Chuí
liŭ

花枝
Huā
zhī
滿庭蝴蝶兒
Măn
tíng

dié
ér
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : déréliction nostalgie

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »

         de                       blêmit, Le                         chignon nuageux                                   Sans                    les habits    trousseau                                             tend vers                                                     Qui    laissent     sommeiller            Ce n’était que           de      passé                                 !

   store                   blessé            brouillard         d’un                 s’est      distant,                    parler j’interroge                         ; Sous         des             la      déjà                       vent d’ouest      gémir                                 pas                                                   l’an         Combien           vont         

Au          perles ce cœur                              parfumé                            fait          inaccessible.                                    du                  l’ombre     sterculiers    lune                l’ouest. Le              fait       les sauterelles     ne                         l’affligé.                l’automne               ;         de larmes      couler  

菩薩蠻





mán
晶簾一片傷心白
Jīng
lián

piàn
shāng
xīn
bái
雲鬟香霧成遙隔
Yún
huán
xiāng

chéng
yáo

無語問添衣


wèn
tiān

桐陰月已西
Tóng
yīn
yuè


西風嗚絡緯

fēng

luò
wěi
不許愁人睡


chóu
rén
shuì
只是去年秋
Zhĭ
shì

nián
qiū
如何淚欲流


lèi

liú
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : mort épouse deuil

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air d’« Une coupe de feuilles de lotus »

Les                             pétales       neige.      la                 Qui    tient dans la        gloriette rouge ? Une        de                 les                              contours                    se                         des                               et                     -ils   Non loin des abords                                      s’éteindra au ciel                   ;                       à         les        

    rideaux                                                       vaporeuse,                      petite                                                                                           du paysage à          distinguent.                nuages diaprés qui                                   -                          du coffre    de l’oreiller,    bruit                    glacé    l’aurore      cœur brisé           travers     années.

            roulés, tombent les         comme        Sous    lune                se                                            broche    jade qui frappe     bambous soudain résonne. Les                       peine                 Se forment                        s’envolent    s’éloignent. Où vont-    ?                               et                Le                                de            Un            demeure                      

荷葉杯





bēi
簾捲落花如雪
Lián
juăn
luò
huā

xuĕ
煙月
Yān
yuè
誰在小紅亭
Shuí
zài
xiăo
hóng
tíng
玉釵敲竹乍聞聲

chāi
qiāo
zhú
zhà
wén
shēng
風影略分明
Fēng
yĭng
lüè
fēn
míng
化作彩雲飛去
Huà
zuò
căi
yún
fēi

何處

chù
不隔枕函邊


zhĕn
hán
biān
一聲將息曉寒天

shēng
jiāng

xiăo
hán
tiān
腸斷又經年
Cháng
duàn
yòu
jīng
nián
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : mort femme souvenir

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Pour évoquer les fleurs de pêchers » (lento)

                                  sécher,                          que                 Perce la                        l’eau, Où               errantes ?         -lune illumine                 deux        tristes et           tant                                     vapeurs    la                           ces              Je n’ai              les                     Sans faire      que me boucher    nez         ce                      Plutôt que                          idées,                dormir.      à regarder     profondeurs nocturnes       Voie, comment          Combien          de               ballotté entre                         visage    la                   cette                ?                            déchirées par le vent, Le       nous arrive     chaque couverture,                                             s’estompent,                fourneau                                 dans    froid les                             Ces «          -             mille fois,     vœux          santé qu’on        de                                                                                  Si          fait             clepsydre        à        ;     restes           la lune                         le     

        à      sur le           à         À l’écart des                         perce,                  froid       de           sont les                         -                   lieues.                                                     Confiée              des                                                                                   affres de                                          le                    passe l’ivresse.                       en        ces        mieux vaudrait                         les                                           dormir ?                     vicissitudes,                     eaux, Qui    frais        de    jeunesse     fait       figure                               papier                           froid             sur                           édredon. Les          trace l’encens                  cendres du          tiédissent.                          le                    moussons                 Resservez-         dix             Ces                           charge    transmettre, Mais            je          à        le         ces         passés.        nous            cette           goutte   goutte                 neige,                         partout    sol.

Allongé   demi        mannequin                         persiennes     le froid                 nuit ce       comme                       âmes            Une demi-              cent         En      terres            désolées,      d’amertume         à la ténuité             de    salamandre. Récemment, en     dispositions         pas maîtrisé               l’alcool,            plus                       jusqu’à    que                             poursuivre    boucle                                   Mais                                      de la                                d’années                                 deux           du                             ont                   émaciée   Par les fenêtres de                                                                           chaque              mots que                             les                                 Soudain s’entendent                   oies des          cacarder.                -vous ! »                          de bonne                                         maintenant    commence   saisir    sens de     moments            tôt           hâter                                   Des        de                fait resplendir                

憶桃源慢



táo

yuán

màn
斜倚熏籠
Xié

xūn
lóng
隔簾寒徹

lián
hán
chè
徹夜寒如水
Chè

hán

shuĭ
離魂何處

hún

chù
一片月明千里

piàn
yuè
míng
qiān

兩地淒涼多少恨
Liăng


liáng
duō
shăo
hèn
分付藥鑪煙細
Fēn

yào

yān

近來情緒
Jìn
lái
qíng

非關病酒
Fēi
guān
bìng
jiŭ
如何擁鼻長如醉


yōng

cháng

zuì
轉尋思不如睡也
Zhuăn
xún



shuì

看道夜深怎睡
Kàn
dào

shēn
zĕn
shuì
幾年消息浮沈

nián
xiāo


chén
把朱顏頓成憔悴

zhū
yán
dùn
chéng
qiáo
cuì
紙窗風裂
Zhĭ
chuāng
fēng
liè
寒到箇人衾被
Hán
dào

rén
qīn
bèi
篆字香消鐙灺冷
Zhuàn

xiāng
xiāo
dēng
xiè
lĕng
忽聽寒鴻嘹唳

tīng
hán
hóng
liáo

加餐千萬
Jiā
cān
qiān
wàn
寄聲珍重

shēng
zhēn
zhòng
而今始會當時意
Ér
jīn
shĭ
huì
dāng
shí

早催人一更更漏
Zăo
cuī
rén

gēng
gēng
lòu
殘雪月華滿地
Cán
xuĕ
yuè
huá
măn

納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : mélancolie vieillesse

Jīn Nóng (1687 – 1764) :
Les saules


Liŭ
銷魂橋外綠匆匆
Xiāo
hún
qiáo
wài

cōng
cōng
樹亦銷魂客送空
Shù

xiāo
hún

sòng
kōng
萬縷千絲生便好
Wàn

qiān

shēng
biàn
hăo
剪刀誰說勝春風
Jiăn
dāo
shuí
shuō
shèng
chūn
fēng
金農

Jīn

Nóng

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Mots-clefs : départ vent printemps

Huáng Shèn (1687 – 1768) :
Écrit sur une peinture – Le pêcheur s’en retourne

             saules                                             du           a                    Les              », arrive le                         mots,    naturel,          vieillard parmi              Il a           vin    revient                   voyageur    Chu.                                      des flots et     nuages      retourne                                    au          dessus                                               aux        du Fleuve.    ne      où              les travaux des              la      Lactée comme                    ma première         

          et        s’élancent              dans les sinuosités    bourg, On   cessé                                                        Au delà des       au                                   les               acheté        et         rappeler                                              et                             des        s’en          la frêle barque de                         par        les           pleine       qui va                 portes                             déroulent                         Avec                            je                               

Peupliers                      et s’étirent                                          de chanter «     flots d’azur              crépuscule.                               voici le                     roseaux.             du                         l’âme du          de      Dans l’ébranlement    l’effondrement                                                          pêche, S’envole    ciel                vignes la        lune,        s’accrocher                       Je    sais    se                           champs,         Voie              toit,    reconnais             demeure.

題漁歸圖





guī


楊柳毿毿曲曲村
Yáng
liŭ
sān
sān


cūn
滄浪唱罷又黃昏
Cāng
Làng
chàng

yòu
huáng
hūn
忘言自是蘆中叟
Wàng
yán

shì

zhōng
sōu
買酒還招楚客魂
Măi
jiŭ
huán
zhāo
chŭ

hún
蕩破水雲歸釣艇
Dàng

shuĭ
yún
guī
diào
tĭng
飛空蘿月挂江門
Fēi
kōng
luó
yuè
guà
jiāng
mén
不知何處有耕鑿

zhī

chù
yŏu
gēng
záo
天漢為家認故園
Tiān
hàn
wèi
jiā
rèn

yuán
黃慎

Huáng

Shèn

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Mots-clefs : pêcheur soir

Lì È (1692 – 1752) :
Inscrit sur l’escarpement du belvédère au lac

湖樓題壁



lóu




水落山寒處
Shuĭ
luò
shān
hán
chù
盈盈記踏春
Yíng
yíng


chūn
朱欄今已朽
Zhū
lán
jīn

xiŭ
何況倚欄人

kuàng

lán
rén
厲鶚



È

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Mots-clefs : souvenir autrefois

Lì È (1692 – 1752) :
Nuit lunaire au Temple du Prodigieux Mystère

        froid                         encens              torrent serpente à                    du                                                               sources s’écoulent au             fouillis de           Une       lanterne                                                                    l’étendue                   Sur le                                                  Surtout       résonne sous                 vent.

                                             blanchit,                               les                      lune s’installe parmi    multitude     crêtes, Des                              d’un                                          pour tout                et    repose, Un phonolite solitaire sous           des                      chemin    retour    redoute de croiser                   quand              les                  

Dans le       nocturne l’enceinte aux                  Un                    travers     portes    temple. La                       la           des                                   milieu                  feuilles.     seule                    ce qui s’agite    se                                                   Quatre Cieux.               du        on                    un tigre,                                falaises le      

靈隱寺月夜

Líng

yĭn



yuè


夜寒香界白

hán
xiāng
jiè
bái
澗曲寺門通
Jiàn


mén
tōng
月在眾峰頂
Yuè
zài
zhòng
fēng
dĭng
泉流亂葉中
Quán
liú
luàn

zhōng
一燈群動息

dēng
qún
dòng

孤磬四天空

qìng

tiān
kōng
歸路畏逢虎
Guī

wèi
féng

況聞岩下風
Kuàng
wén
yán
xià
fēng
厲鶚



È

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靈隱 est une montagne du Zhejiang 浙江 qui a donné son nom au temple.

Vers 1 : 香界, qu’on peut traduire aussi par « Monde de fragrance », désigne un temple bouddhique.

Mots-clefs : automne déclin dynastie

Lì È (1692 – 1752) :
L’aurore arrive au dessus du lac

                            couleurs    l’aube           Un regard         eaux,                     paisible.    dessus             brouillard froid    lève, L’immensité         rejoint l’éternité du                   fait                                        Le relief           sur les                         pâlissent.                            d’une         éclore,         trois files            légères.                                   sauvage,             sur                             reflet ?

          des                        de        pointent,               les          se                                                                se                                                       Du       se         mouvoir     roseaux qui                                         collines lointaines                Peu   peu    voit le                                  ou             de                                  imiter                                            pour suivre son              

Au sortir     faubourgs les                                        sur           on    sent d’humeur           Au        des eaux un                                       liquide                       ciel.    bruit         au         des             se brisent,           disparaît                             qui                à     on         début       journée         Deux                   barques          Comment pouvoir        le colvert          S’il glisse     l’onde                 pâle         

曉至湖上

Xiăo

zhì



shàng
出郭曉色微
Chū
guō
xiăo

wēi
臨水人意靜
Lín
shuĭ
rén

jìng
水上寒霧生
Shuĭ
shàng
hán

shēng
瀰漫與天永

màn

tiān
yŏng
折葦動有聲
Zhé
wĕi
dòng
yŏu
shēng
遙山淡無影
Yáo
shān
dàn

yĭng
稍見初日開
Shāo
jiàn
chū

kāi
三兩列舴艋
Sān
liăng
liè

mĕng
安得學野鳧
Ān

xué


泛泛逐清影
Fàn
fàn
zhú
qīng
yĭng
厲鶚



È

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Mots-clefs : aurore paysage

Lì È (1692 – 1752) :
Sur l’air d’« Une musique à la hauteur du ciel »

  l’auberge                                      les sons d’automne.              de                                          que l’on                      lève, Ces               d’automne,          -      jetées ? Des                                vide ? Des                            peu             Comment            de                          venir ces sons   Dans                  bourrasques    succèdent                s’insuffler      le beau                  un                                             assez de     entendre   En               quoi     se plaindre                          insectes dans                         encore                     À la fenêtre    jade       on      le         fatigué,                tintamarre de        -         ville       n’est                         Des cloches depuis    temple            au                   les sanglots          l’écoulement        Je chante doucement jusqu’à                                        de voir                  fleurs                                                                 lorsque             portes, Tout              n’est          

À           des sons d’automne,      composé                             la natte            glaciale,      la lampe obscure,                ou que l’on                      notes                     -                   bambous brisés sous la galerie            lotus flétris sur les eaux     profondes           distinguer    quels                                              abrasins                 se                                      chez         Seigneur            aiguillon de           qui         C’en                           !           nuit à                      d’avoir été          Des                             rajoutent                          ;              de      quand    tire                                 au               l’avant-      La                   plus     ruissellement,                                            loin Accompagnent              longs de                                                 peu à peu                     surprise         dans la                    haricots              cette saison    crible    pluie. Seul,         j’ouvre les                      cour                

                                j’ai         sur                     Sur             bambous           sous                            dorme             se           claires                  d’où sont-elles                                                                                                 ?                             feuillages peuvent                ?      les          les                          aussi, Jusqu’à                                   Pan, En                 tristesse     élance.      est          les               pleine             bon                         séparés…                   l’obscurité y                  leur grésillement                                         rideau,          On sursaute                         -toit.          haute            que                                   un        campagnard                                                         frais.                                       m’engourdir. Quelle                          haie ces        de          s’ouvrir, En              où        la                                               dans la            que lune.

齊天樂



tiān

yuè
秋聲館賦秋聲
Qiū
shēng
guăn

qiū
shēng
簟淒燈暗眠還起
Diàn

dēng
àn
mián
hái

清商幾處催發
Qīng
shāng

chù
cuī

碎竹虛廊
Suì
zhú

láng
枯蓮淺渚

lián
qiăn
zhŭ
不辨聲來何葉

biàn
shēng
lái


桐飆又接
Tóng
biāo
yòu
jiē
盡吹入潘郎
Jìn
chuī

pān
láng
一簪愁發

zān
chóu

已是難聽

shì
nán
tīng
中宵無用怨離別
Zhōng
xiāo

yòng
yuàn

bié
陰蟲還更切切
Yīn
chóng
hái
gèng
qiè
qiè
玉窗挑錦倦

chuāng
tiăo
jĭn
juàn
驚響檐鐵
Jīng
xiăng
yán
tiĕ
漏斷高城
Lòu
duàn
gāo
chéng
鍾疏野寺
Zhōng
shū


遙送涼潮嗚咽
Yáo
sòng
liáng
cháo


微吟漸怯
Wēi
yín
jiàn
qiè
訝籬豆花開


dòu
huā
kāi
雨篩時節

shāi
shí
jié
獨自開門


kāi
mén
滿庭都是月
Măn
tíng
dōu
shì
yuè
厲鶚



È

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Vers 7 : 潘郎 désigne un bel homme séduisant, par allusion à Pan Yué 潘岳, ministre de la dynastie des Jin de l’ouest 西晉.

Mots-clefs : automne vent pluie

Lì È (1692 – 1752) :
Sur l’air d’« En audience aux portes d’or »

                                    la       au        du      j’ai                                   à    balustrade         La       qui     délave densifie l’automne          les          delà des            lambeaux                                                   petites collines quelques                       Dans           étroite                -                                   des           nénuphars                                    après                 verte                    bruine,         d’automne nulle         faiblit.

   septembre,                    de    pluie              lac,           ceci. Tandis        m’appuie   la            peinte,                                            et dilue     gens. Au          flots,                                                 à peu,     les                           détails                                      quand voguerons-               Pour aller cueillir     fleurs de                     du                ?                                             sous la            vent                 part            

En            après le spectacle                dessus              fait              que je                                     pluie     les                                                                 des          de nuages d’aurore s’embrasent peu        Sur                                       se dessinent.      la barque                        -nous ensemble,                                             au dessus    miroir liquide   Jour       jour la bassine       resplendit                 Le                           ne         

謁金門



jīn

mén
七月既望湖上雨後作

yuè

wàng

shàng

hòu
zuò
憑畫檻
Píng
huà
jiàn
雨洗秋濃人淡


qiū
nóng
rén
dàn
隔水殘霞明冉冉

shuĭ
cán
xiá
míng
răn
răn
小山三四點
Xiăo
shān
sān

diăn
艇子幾時同泛
Tĭng


shí
tóng
fàn
待折荷花臨鑒
Dài
zhé

huā
lín
jiàn
日日綠盤疏粉艷



pán
shū
fĕn
yàn
西風無處減

fēng

chù
jiăn
厲鶚



È

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Dernier vers : 西風, le vent d’ouest, désigne le vent d’automne.

Mots-clefs : paysage pluie lac

Lì È (1692 – 1752) :
Composé lors du trajet de retour en bateau sur le fleuve, à la vue du rocher des hirondelles

歸舟江行望燕子磯作

Guī

zhōu

jiāng

xíng

wàng

yàn





zuò
石勢渾如掠水飛
Shí
shì
hún

lüè
shuĭ
fēi
漁罾絕壁掛清暉

zēng
jué

guà
qīng
huī
俯江亭上何人坐

jiāng
tíng
shàng

rén
zuò
看我扁舟望翠微
Kàn

piān
zhōu
wàng
cuì
wēi
厲鶚



È

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Dernier vers : 翠微 évoque l’aspect bleuté d’un paysage de rivière et de montagne.

Mots-clefs : paysage fleuve

Lì È (1692 – 1752) :
Sur l’air d’« Une musique à la hauteur du ciel »

          -  -   à                du                      neige     temps                               bambou, afin                  monde    suis parti gravir     hauteurs pour          :       étale                     serein    peu    vent.                      les balcons des        Froid         sur                                          rouge printanier                    immenses                                             en glace             célestes,             sous    sable            sauvages. Je                        côté                                                   rame                                                                         réitérés, Des vieux                     plaisanteries,                               fois                               solitaires,                          matins                les soirs,                   contrarier toutes                            fleur                           Tourné              du premier              vide               grands                             le soleil                       jade                     enroulé.

          -  -     la vue            fleuve du paysage de                       Avec                 de                                     je                                                Neige              fleuve, ciel        et     de                 humide                     tours,       mordant                         voit pas          le                  a été                          Hui, pics escarpés    Yué,          pris          les piliers                            le           herbes              voudrais                    des goélands, Mais à présent    trouver la                temps         ? Pour épurer     chagrin,      mes exils         fois                                     les                              communs tant de              !      tous     lieux             désolés,             les        jusques à tous                 gémi                           les        de prunier. Une       plantée      mon chapeau,        vers la                 pic,      au           appelé à        cris. Soudain s’est                   oblique,    dragon de                l’horizon         

À Montagne-de-Wu          au delà                               par       clair      une mince canne                 d’interpeller le                            les               regarder               sur le                                     Poussière        sur                                          la citadelle, On ne          jusqu’où                           balayé. Eaux          de                    de      Avec ici                                     Là enfouies               les                              m’enquérir du                                   où            longue      du       des Jin               mon          dans           tant de                          amis trop rares                    Ces souvenirs                      revenus   Dans      ces                            Depuis tous                                      J’ai      jusqu’à                       fleurs                               dans                             cime                 Face         j’ai                                     épanoui                    Un                autour de                   

齊天樂



tiān

yuè
吳山望隔江霽雪

shān
wàng

jiāng

xuĕ
瘦筇如喚登臨去
Shòu
qióng

huàn
dēng
lín

江平雪晴風小
Jiāng
píng
xuĕ
qíng
fēng
xiăo
濕粉樓台
Shī
fĕn
lóu
tái
釅寒城闕
Yàn
hán
chéng
què
不見春紅吹到

jiàn
chūn
hóng
chuī
dào
徽茫越嶠
Huī
máng
yuè
qiáo
但半沍雲根
Dàn
bàn

yún
gēn
半銷沙草
Bàn
xiāo
shā
căo
為問鷗邊
Wéi
wèn
ōu
biān
而今可有晉時棹
Ér
jīn

yŏu
jìn
shí
zhào
清愁幾番自遣
Qīng
chóu

fān

qiăn
故人稀笑語

rén

xiào

相憶多少
Xiāng

duō
shăo
寂寂寥寥


liáo
liáo
朝朝暮暮
Zhāo
zhāo


吟得梅花俱惱
Yín

méi
huā

năo
將花插帽
Jiāng
huā
chā
mào
向第一峰頭
Xiàng


fēng
tóu
倚空長嘯

kōng
cháng
xiào
忽展斜陽

zhăn
xié
yáng
玉龍天際繞

lóng
tiān

rào
厲鶚



È

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Dernier vers : 玉龍, « dragon de jade », est une image poétique pour évoquer la neige.

Mots-clefs : paysage neige nostalgie

Lì È (1692 – 1752) :
Froid printanier

春寒

Chūn

hán
漫脫春衣浣酒紅
Màn
tuō
chūn

huàn
jiŭ
hóng
江南二月最多風
Jiāng
nán
èr
yuè
zuì
duō
fēng
梨花雪後酴醾雪

huā
xuĕ
hòu


xuĕ
人在重簾淺夢中
Rén
zài
chóng
lián
qiăn
mèng
zhōng
厲鶚



È

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Mots-clefs : printemps rêve

Lì È (1692 – 1752) :
En suivant le cours de la Rivière-aux-Ronces

                                       et               montagne        l’ouest                 vers                    -   -Ponts                                 Rivière-   -           batelier     a          route derrière    brouillard lance son appel,     oiseaux des                                           les                            

                            les           les                    depuis         s’en retournent      l’ouest, La Rivière-aux-              fois a          dans           -aux-Ronces.                   perdu                                                                  montagnes               l’homme à travers             lancent            

Telles qu’on les peindrait,     nuages        brumes de                                                                 -   -      tant de        bifurqué      la        -   -        Le          qui         sa                le                             Les                       qui craignent                       bambous         leurs cris.

荊溪道中

Jīng



dào

zhōng
如畫雲嵐西復西

huà
yún
làn



梁溪幾折入荊溪
Liáng


zhé

jīng

舟師失道隔煙問
Zhōu
shī
shī
dào

yān
wèn
山鳥畏人穿竹啼
Shān
niăo
wèi
rén
chuān
zhú

厲鶚



È

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Mots-clefs : rivière paysage

Lì È (1692 – 1752) :
En barque à Précieux-Exaucement, une nuit de lune

寶應舟中月夜

Băo

Yìng

zhōu

zhōng

yuè


蘆根渺渺望無涯

gēn
miăo
miăo
wàng


雁落圓沙幾點排
Yàn
luò
yuán
shā

diăn
pái
明月墮煙霜著水
Míng
yuè
duò
yān
shuāng
zháo
shuĭ
行人今夜宿清淮
Xíng
rén
jīn


qīng
Huái
厲鶚



È

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Mots-clefs : rivière nuit paysage

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