Quelques précisions le contenu du recueil et sur son public
Le choix des textes
La présentation des poèmes comporte le texte chinois en caractères classiques, la prononciation en pinyin (transcription du mandarin officiel, uniquement pour les sinisants !) et la traduction française.
Quelques conseils et informations utiles sur le contexte de la poésie classique chinoise figurent en introduction. Une annexe en fin de volume apporte quelques explications sur l'écriture chinoise, en particulier la formation des caractères classiques, dits « traditionnels » : ceux par lesquels ces poèmes furent écrits.
Pour l'école primaire
Le recueil permet donc globalement une approche très simple et concrète, mais néanmoins effective, de la culture chinoise classique, pour des enfants francophones d’école primaire aidés d’un enseignant ou d’un parent – mais aussi pour quiconque trouvera un peu de temps pour parcourir ces pages.
Bien entendu, les caractères sont surtout présents à des fins esthétiques (pour agrémenter la lecture et suggérer qu’écriture et peinture peuvent se rejoindre) et d’éveil (pour faire saisir qu’il existe des systèmes d’écriture radicalement différents de l’alphabet, mais aussi perfectionnés que lui).
Ce sont donc les textes français des traductions qui pourront utilisés de façon préférentielle pour des jeunes lecteurs. Qu’un poème particulier dans le cadre d’une pédagogie puisse être considéré plutôt comme poésie cp, poésie ce1, poésie ce2, poésie cm1 ou cm2, ou tout ceci à la fois et bien plus encore, il m’est difficile de le dire : car il s’agit de vraies œuvres poétiques, qui permettent seulement plusieurs niveaux de lecture ou de réflexion.
Pour l’initiation à la langue chinoise
Par ailleurs, les textes originaux, en général rédigés dans un langage pas trop complexe, peuvent également être étudiés lors d'un apprentissage du chinois, pour des collégiens, des lycéens ou des adultes, mais attention : ils ne sont pas en langue moderne, mais en langue classique ! Il s’agit du 文言, qui a été le principal support de la pensée chinoise jusqu’au début du XXème siècle, et auquel ce modeste recueil peut constituer une initiation, sur un corpus littéraire authentique mais d’approche plus aisée que bien des textes en prose.
Il me semble que quiconque souhaite aller au-delà d’un strict usage utilitaire du chinois devrait s’initier aux principales caractéristiques de la langue écrite classique, telle que ces poèmes peuvent l’illustrer.