Lĭ Qīng Zhào (1084 – après 1149) :
Sans titre
無題
Wú
tí
生當作人傑
Shēng
dāng
zuò
rén
jié
死亦為鬼雄
Sĭ
yì
wèi
guĭ
xióng
至今思項羽
Zhì
jīn
sī
Xiàng
Yŭ
不肯過江東
Bù
kěn
guò
jiāng
dōng
李清照
Lĭ
Qīng
Zhào
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Mots-clefs : li-qingzhao héroïsme patriotisme
Lǐ Qīng Zhào (1084 – après 1149) :
Impromptu
偶成
Ŏu
chéng
十五年前花月底
Shí
wŭ
nián
qián
huā
yuè
dĭ
相從曾賦賞花詩
Xiāng
cóng
céng
fù
shăng
huā
shī
今看花月渾相似
Jīn
kàn
huā
yuè
hún
xiāng
sì
安得情懷似往時
Ān
dé
qíng
huái
sì
wăng
shí
李清照
Lǐ
Qīng
Zhào
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Mots-clefs : regrets amour passé
Lǐ Qīng Zhào (1084 – après 1149) :
Quand le printemps se meurt
春殘
Chūn
cán
春殘何事苦思鄉
Chūn
cán
hé
shì
kŭ
sī
xiāng
病裏梳頭恨髪長
Bìng
lĭ
shū
tóu
hèn
fà
cháng
梁燕語多終日在
Liáng
yàn
yŭ
duō
zhōng
rì
zài
薔薇風細一簾香
Qiáng
wēi
fēng
xì
yī
lián
xiāng
李清照
Lǐ
Qīng
Zhào
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Mots-clefs : printemps regrets
Lǐ Qīng Zhào (1084 – après 1149) :
Rêve à l’aube
à l’aube au gré de
Portée j’ai les du
suivre Attente-d’Achèvement,
-à-Calice-
d’automne n’est
Qui a du de
nous trouvons de barques,
Ensemble, mangeons des jujubes pastèques.
Vives et les cheveux
et tournent
En fallacieux,
À elles thé
cela pas
À s’en soi
lever, que rassemble mes
Je les et
que ceci
Sans doux souvenir
Rêve cloches
la bourrasque nuées
Maître -
Je par Fleur- - -Vert.
Le
soufflé toutes fleurs
racines lotus des
des
aux
Grâce félines, des propos tout élégance.
mots elles
feu préparent un de
n’élève à l’Art suprême,
Le plaisir de ce était vraiment sans bornes.
l’existence être ainsi,
retourner ?
vêtements assise,
me oreilles horreur des cris
J’ai tout n’est
cesse ce pourtant gémir, !
lointaines,
par gravi roses levant.
Je m’accomplis à -
rencontre hasard - - -
vent qu’un vaurien,
les Puits Jade.
Réunis, des comme
nous comme
légères, demoiselles dénoués,
ruse en
railleurs rivalisent d’arguments
vif, cueilli frais.
Quoique
voyage
Si pouvait
quoi bon chez
Au tandis je
bouche par du tapage.
beau savoir qu’imagination,
me fait hélas
曉夢
Xiăo
mèng
曉夢隨疏鍾
Xiăo
mèng
suí
shū
zhōng
飄然躋雲霞
Piāo
rán
jī
yún
xiá
因緣安期生
Yīn
yuán
Ān
Qī
Shēng
邂逅萼綠華
Xiè
hòu
È
Lǜ
Huá
秋風正無賴
Qiū
fēng
zhèng
wú
lài
吹盡玉井花
Chuī
jìn
yù
jĭng
huā
共看藕如船
Gòng
kàn
ŏu
rú
chuán
同食棗如瓜
Tóng
shí
zăo
rú
guā
翩翩垂髪女
Piān
piān
chuí
fà
nǚ
猊妍語亦佳
Ní
Yán
yŭ
yì
jiā
嘲辭鬭詭辨
Zhāo
cí
dòu
guĭ
biàn
活火烹新茶
huŏ
huŏ
pēng
xīn
chá
雖乏上元術
Suī
fá
shàng
yuán
shù
遊樂亦莫涯
Yóu
lè
yì
mò
yá
人生能如此
Rén
shēng
néng
rú
cĭ
何必歸故家
Hé
bì
guī
gù
jiā
起來斂衣坐
Qĭ
lái
liăn
yī
zuò
掩耳厭喧嘩
Yăn
ěr
yàn
xuān
huá
心知不可見
Xīn
zhī
bù
kĕ
jiàn
念念猶咨嗟
Niàn
niàn
yóu
zī
ji
李清照
Lǐ
Qīng
Zhào
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Il existe plusieurs versions de ce texte, dont j’ai choisi celle qui m’a parue la plus inspirée.
Vers 3 : personnage légendaire, 安期生 est un maître taoïste et un magicien capable de se rendre invisible, et qui sur la mer orientale mangeait des jujubes gros comme des pastèques, selon les Mémoires Historiques 史記 de Sima Qian 司馬遷.
Vers 4 : 萼綠華 est une fée légendaire taoïste.
Vers 6 : 玉井 désigne un groupe d’étoiles.
Vers 10 : 猊妍 est un prénom féminin encore donné aujourd’hui en Chine qui attribut à la fois la grâce physique et la vivacité intellectuelle à l’enfant ainsi désignée.
Mots-clefs : rêve fantastique
Kŏng Yí (12ème siècle) :
Sur l’air de « Les rivages du sud »
l’air Khan qui tombe depuis portes.
trouver chevauchent les
Et à les
Des bistroquets à s’éteignent lanternes,
Tandis qu’en frappe voltigent pêle-
Soudain les eaux
Criaillantes traverser glaciales.
Qu’il bon, clair-obscur d’une !
nulle où l’âme
songe je mon pruniers
Où une soie verte.
consolation leur
ma - livre ma
doute verdure
Les sourcils regrets, face crépuscule.
l’oliphant,
Résonne du trois les des
Que pour refuge
neige travers villages
une
fenêtres fouillis feuilles qui -
des cris répétés, les oies effrayées
pour les nuées
sous le - bleuté lune
n’en ravie.
pays sous fleuris,
la tristesse accable robe
servent de leur parfum,
Mais à la - dix mille plainte en traînées.
paravent se
deux lourds je fais au
La bise afflige
fois tourelles
galopant galopant voyageurs,
vole la écartés.
une les
les un de -mêle.
Lançant
quittent brumeuses,
fait - pâle
Jusqu’aujourd’hui, part soit
En retourne dans natal les
de
Me mystérieux charme distingué,
pensée de bien-aimée, de gouttes se
Nul que le de manifestera ;
de
南浦
Nán
pŭ
風悲畫角
Fēng
bēi
huà
jiăo
聽單于三弄落譙門
Tīng
Chán
Yú
sān
lòng
luò
qiáo
mén
投宿駸駸征騎
Tóu
sù
qīn
qīn
zhēng
qí
飛雪滿孤邨
Fēi
xuĕ
măn
gū
cūn
酒市漸闌燈火
Jiŭ
shì
jiàn
lán
dēng
huŏ
正敲窗亂葉舞紛紛
Zhèng
qiāo
chuāng
luàn
yè
wŭ
fēn
fēn
送數聲驚雁
Sòng
shuò
shēng
jīng
yàn
乍離煙水
Zhà
lí
yān
shuĭ
嘹唳度寒雲
Liáo
lì
dù
hán
yún
好在半朧淡月
Hăo
zài
bàn
lóng
dàn
yuè
到如今無處不消魂
Dào
rú
jīn
wú
chù
bù
xiāo
hún
故國梅花歸夢
Gù
guó
méi
huā
guī
mèng
愁損綠羅裙
Chóu
sŭn
lǜ
luó
qún
為問暗香閒豔
Wéi
wèn
àn
xiāng
xián
yàn
也相思萬點付啼痕
Yĕ
xiāng
sī
wàn
diăn
fù
tí
hén
算翠屏應是
Suàn
cuì
píng
yīng
shì
兩眉餘恨倚黃昏
Liăng
méi
yú
hèn
yĭ
huáng
hūn
孔夷
Kŏng
Yí
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Mots-clefs : exil amour espoir
Liú Zĭ Huī (1101– 1147) :
Sur le Fleuve
江上
Jiāng
shàng
江上潮來浪薄天
Jiāng
shàng
cháo
lái
làng
bó
tiān
隔江寒樹晚生煙
Gé
jiāng
hán
shù
wăn
shēng
yān
北風三日無人渡
Bĕi
fēng
sān
rì
wú
rén
dù
寂寞沙頭一簇船
Jì
mò
shā
tóu
yī
cù
chuán
劉子翬
Liú
Zĭ
Huī
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Mots-clefs : fleuve vent brouillard
Yuè Fēi (1103 – 1142) :
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »
le
le vent, siffle, siffle,
Jetant les yeux au et vers en
puissance cœur et
l’honneur poussière et terre,
huit lieues routes ouvertes aux entre
N’attendons l’inaction blanchi nos
nous ait mutilés.
De humiliation, nos empereurs
l’affront.
rancœur
-t- ?
à rompre et
Dans He-
Notre volonté de la chair Barbares
récréation, ce boire le sang des
ressaisir, rassembler
Pour
De
J’agrippe l’averse
loin dressé ciel un long
en mon me transporte
Pour trente dont
cents et lune,
pas que ait jeunes têtes,
vain le
capturés,
N’est pas
des fidèles,
s’éteindra- -
nos chars lourds
les du -
suprême, c’est affamés des du
sera Huns.
tout monts fleuves coutumiers,
rendre à l’audience impérial.
colère mes cheveux prennent d’assaut bonnet,
la rampe dans cesse.
le hurlement,
Cette m’embrase !
exploits marquera la la
Sur de équipées nuages
Qu’en chagrin
cette
toujours lavé
La sujets
Quand - -elle
Menons écraser
brèches -Lan,
dévorer Nord,
Notre assoiffés de
On espère avant et
se du palais
滿江紅
Măn
jiāng
hóng
怒髮衝冠
Nù
fă
chōng
guān
憑闌處瀟瀟雨歇
Píng
lán
chù
xiāo
xiāo
yŭ
xiē
擡望眼仰天長嘯
Tái
wàng
yăn
yăng
tiān
cháng
xiào
壯懷激烈
Zhuàng
huái
jī
liè
三十功名塵與土
Sān
shí
gōng
míng
chén
yŭ
tŭ
八千里路雲和月
Bā
qiān
lĭ
lù
yún
hé
yuè
莫等閒白了少年頭
Mò
dĕng
xián
bái
liăo
shăo
nián
tóu
空悲切
Kōng
bēi
qiè
靖康恥
Jìng
kāng
chǐ
猶未雪
Yóu
wèi
xuĕ
臣子恨
Chén
zĭ
hèn
何時滅
Hé
shí
miè
駕長車踏破
Jià
cháng
chē
tà
pò
賀蘭山缺
Hè
Lán
shān
quē
壯志饑餐胡虜肉
Zhuàng
zhì
jí
cān
hú
lŭ
ròu
笑談渴飲匈奴血
Xiào
tán
kĕ
yĭn
xiōng
nú
xiè
待從頭收拾舊山河
Dài
chóng
tóu
shōu
shí
jiù
shān
hé
朝天闕
Cháo
tiān
quē
岳飛
Yuè
Fēi
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Ce poème, comme celui qui suit, est à la fois l’expression de la détermination de Yuè Fei et de sa loyauté, une vertu dont il est devenu en Chine un symbole.
Dans ce dialogue silencieux que je tente de poursuivre avec les poètes chinois morts, je ne traduis Yuè Fei qu’en tremblant. D’abord parce que les quelques poèmes qu’il a écrit, très connus en Chine, prennent un poids particulier en ces temps (2015) de nationalisme et de militarisme chinois exacerbés. Ensuite et surtout parce qu’il est celui dont je crains le plus qu’il vienne me donner un grand coup sur la tête au cas où ma traduction lui paraîtrait trop faible. Cette appréhension personnelle est salutaire, car elle m’évite au moins le travers d’édulcorer son message, comme le font systématiquement les traductions venues de la Chine continentale. Mais je ne dois pour ma part de comptes qu’à ces morts.
Au début du second verset, le texte original mentionne 靖康 : il s’agit du nom de règne 年號 de l’empereur Qinzong 宋欽宗 qui succéda à Huizong 宋徽宗 avant de se voir capturé avec lui en 1126 ; j’ai précisé l’allusion, évidente pour un Chinois de l’époque, en mentionnant directement la cause de l’humiliation, « nos empereurs capturés ». Le huitième vers porte 笑談, littéralement « riant et bavardant », dans une tentative de structure parallèle, omniprésente en chinois classique, avec le vers précédent ; j’ai cru bon de reconstruire ce parallélisme en français avec « notre récréation ». Pour le reste, la traduction est « calquée à la vitre ».
Les septième et huitième vers, que d’autres que moi ont cru bon de censurer, ne devraient nullement surprendre des lecteurs français, familiers depuis leur plus tendre enfance du « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » : on remarquera que l’idée est bien la même, par céréales interposées.
Le Helan 賀蘭山 (transcription phonétique du mongol « Cheval racé ») est une chaîne de montagnes située au Ningxia actuel. L’allusion est ici métonymique : les Jürchen viennent plutôt du nord-est. Les Xiongnu 匈奴, qui avaient constitué une confédération de tribus nomades, occupèrent la Mongolie actuelle (notamment la vallée de l’Orkhon) à partir de la dynastie Han 漢 en menaçant la Chine. Une partie d’entre eux ayant émigré vers l’ouest, on les a parfois identifiés aux Huns qui envahirent l’Occident. Par métonymie, ils désignent les « barbares » du nord.
Mots-clefs : chant guerre libération
Yuè Fēi (1103 – 1142) :
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »
haut la Jaune
Quand au loin Plaine
Derrière des friches cités et
Je -là cachaient et les
du Phénix, le Pavillon
les collines de de d’émeraude
l’Île Immortels la salle du Palais,
Tandis présent la ses
de poussière.
sont
graissent leur les pointes les
Où sont citoyens ?
Ils douves.
d’avoir perdu de mille villages déserts
donc le jour où appellera de l’étendard,
droit eaux du de
Puis s’en reprendre -de- -
Pour ?
Pensées de la Tour de Grue
sur la
vapeurs de faubourgs,
souviens qu’en ces - les saules
du Dragon, les demeures impériales.
Devant Sa Majesté, perles
des dans et s’élevaient,
d’acier couvrent capitale et banlieues
D’atroces
nos ?
chair et
nos
corps les fossés les
On gémit les fleuves les
l’on nos troupes
D’un coup à les Fleuve et
retournant, vers l’Adret- -la-Han,
la Jaune
du
je considère Centrale
les tant
me années- fleurs couvraient
La Tour
et enlacées,
Sur musique chants
qu’à des sabots
bourrasques
Où soldats
Ils de tranchants d’épées.
comblent de leurs et
et monts d’autrefois, et dévastés.
Quand viendra l’élite à lever
d’éperons travers claires la Luo,
la route - - -
enfourcher grue
滿江紅
Măn
jiāng
hóng
登黃鶴樓有感
Dēng
Huáng
Hè
Lóu
yŏu
găn
遙望中原
Yáo
wàng
zhōng
yuán
荒煙外許多城郭
Huāng
yān
wàixŭ
duō
chéng
guō
想當年花遮柳護
Xiăng
dāng
nián
huā
zhē
liŭ
hù
鳳樓龍閣
Fèng
lóu
lóng
gé
萬歲山前珠翠繞
Wàn
suì
shān
qián
zhū
cuì
rào
蓬壺殿裡笙歌作
Péng
hú
diàn
lĭ
shēng
gē
zuò
到而今鐵蹄滿郊畿
Dào
ér
jīn
tiĕ
tí
măn
jiāo
jī
風塵惡
Fēng
chén
è
兵安在
Bīng
ān
zài
膏鋒鍔
Gāo
fēng
è
民安在
Mín
ān
zài
填溝壑
Tián
gōu
huò
歎江山如故千村寥落
Tàn
jiāng
shān
rú
gù
qiān
cūn
liáo
luò
何日請纓提銳旅
Hé
rì
qǐng
yīng
tí
ruì
lǚ
一鞭直渡清河洛
Yī
biān
zhí
dù
qīng
hé
luò
卻歸來再續漢陽遊
Què
guī
lái
zài
xù
hàn
yáng
yóu
騎黃鶴
Qí
huáng
hè
岳飛
Yuè
Fēi
Afficher le pinyin
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La plaine centrale 中原 : voir Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) Sur l’air de « Tintements d’une pluie sans fin ».
Mots-clefs : hymne résistance lutte
Yuè Fēi (1103 – 1142) :
À l’Île-aux-Étages le pavillon des collines bleutées
池洲翠微亭
Chí
zhōu
cuì
wēi
tíng
經年塵土滿征衣
Jīng
nián
chén
tŭ
măn
zhēng
yī
特特尋芳上翠微
Tè
tè
xún
fāng
shàng
cuì
wēi
好水好山看不足
Hăo
shuĭ
hăo
shān
kàn
bù
zú
馬蹄催趁月明歸
Mă
tí
cuī
chèn
yuè
míng
guī
岳飛
Yuè
Fēi
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Masquer le pinyin
Mots-clefs : chevauchées voyage paysage
Yuè Fēi (1103 – 1142) :
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »
小重山
Xiăo
chóng
shān
昨夜寒蛩不住鳴
Zuó
yè
hán
qióng
bù
zhù
míng
驚回千里夢
Jīng
huí
qiān
lĭ
mèng
已三更
Yĭ
sān
gēng
起來獨自繞階行
Qĭ
lái
dú
zì
rào
jiē
xíng
人悄悄
Rén
qiăo
qiăo
簾外月朧明
Lián
wài
yuè
lóng
míng
白首為功名
Bái
shŏu
wèi
gōng
míng
舊山松竹老
Jiù
shān
sōng
zhú
lăo
阻歸程
Zŭ
guī
chéng
欲將心事付瑤琴
Yù
jiāng
xīn
shì
fù
yáo
qín
知音少
Zhī
yīn
shăo
弦斷有誰聽
Xián
duàn
yŏu
shuí
tīng
岳飛
Yuè
Fēi
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Mots-clefs : exil déréliction
Hán Yuán Jí (1118 – 1187) :
Sur l’air d’« Un bonheur s’approche »
好事近
Hăo
shì
jìn
汴京賜宴
Biàn
jīng
cì
yàn
聞教坊樂有感
wén
jiāo
fáng
yuè
yŏu
găn
凝碧舊池頭
Níng
bì
jiù
chí
tóu
一聽管絃淒切
Yī
tīng
guăn
xián
qī
qiè
多少梨園聲在
Duō
shăo
lí
yuán
shēng
zài
總不堪華髮
Zŏng
bù
kān
huá
fă
杏花無處避春愁
Xìng
huā
wú
chù
bì
chūn
chóu
也傍野煙發
Yĕ
bāng
yĕ
yān
fā
惟有御溝聲斷
Wéi
yŏu
yù
gōu
shēng
duàn
似知人嗚咽
Sì
zhī
rén
wū
yè
韓元吉
Hán
Yuán
Jí
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Mots-clefs : musique nostalgie tristesse
Lù Yóu (1125 – 1210) :
La lune aux Monts des Passes
關山月
Guān
shān
yuè
和戎詔下十五年
Hé
róng
zhào
xià
shí
wŭ
nián
將軍不戰空臨邊
Jiàng
jūn
bù
zhàn
kōng
lín
biān
朱門沉沉按歌舞
Zhū
mén
chén
chén
àn
gē
wŭ
廐馬肥死弓斷弦
Jiù
mă
féi
sĭ
gōng
duàn
xián
戍樓刁斗催落月
Shù
lóu
diāo
dŏu
cuī
luò
yuè
三十從軍今白髮
Sān
shí
cóng
jūn
jīn
bái
fà
笛裏誰知狀士心
Dí
lĭ
shuí
zhī
zhuàng
shì
xīn
沙頭空照征人骨
Shā
tóu
kōng
zhào
zhēng
rén
gŭ
中原干戈古亦聞
Zhōng
yuán
gān
gē
gŭ
yì
wén
豈有逆胡傳子孫
Qĭ
yŏu
nì
hú
chuán
zĭ
sūn
遺民忍死望恢復
Yí
mín
rěn
sĭ
wàng
huī
fù
幾處今宵垂淚痕
Jĭ
chù
jīn
xiāo
chuí
lèi
hén
陸游
Lù
Yóu
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Mots-clefs : patriotisme histoire occupation
Lù Yóu (1125 – 1210) :
Le jardin Shen (Deux poèmes)
沈園二首
Shěn
yuán
èr
shŏu
城上斜陽畫角哀
Chéng
shàng
xié
yáng
huà
jiăo
āi
沈園非復舊池臺
Shěn
Yuán
fēi
fù
jiù
chí
tái
傷心橋下春波綠
Shāng
xīn
qiáo
xià
chūn
bō
lǜ
曾是驚鴻照影來
Céng
shì
jīng
hóng
zhào
yĭng
lái
夢斷香消四十年
Mèng
duàn
xiāng
xiāo
sì
shí
nián
沈園柳老不吹綿
Shěn
Yuán
liŭ
lăo
bù
chuī
mián
此身行作嵇山土
Cĭ
shēn
xíng
zuò
Jī
shān
tŭ
猶弔遺蹤一泫然
Yóu
diào
yí
zōng
yī
xuàn
rán
陸游
Lù
Yóu
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Masquer le pinyin
Mots-clefs : nostalgie jardin souvenirs
Lù Yóu (1125 – 1210) :
Sur l’air d’« Un maître en divination »
卜算子
Bŭ
suàn
zĭ
詠梅
Yŏng
méi
驛外斷橋邊
Yì
wài
duàn
qiáo
biān
寂寞開無主
Jì
mò
kāi
wú
zhŭ
已是黃昏獨自愁
Yĭ
shì
huáng
hūn
dú
zì
chóu
更著風和雨
Gèng
zhuó
fēng
hè
yŭ
無意苦爭春
Wú
yì
kŭ
zhēng
chūn
一任群芳妒
Yī
rèn
qún
fāng
dù
零落成泥碾作塵
Líng
luò
chéng
ní
niăn
zuò
chén
只有香如故
Zhĭ
yŏu
xiāng
rú
gù
陸游
Lù
Yóu
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Le prunier apparaît ici encore comme un symbole de résistance à l’adversité. Voir Sur l’air de « D’un regard si charmeur ».
Mots-clefs : prunier destin
Lù Yóu (1125 – 1210) :
Voyage dans les collines au Village-de-l’Ouest
souriez pas si ces vin
années, a son content
Par les répétées, par les redoublés, on d’en le chemin,
de fleurs, surgit un
Flûtes forment jusqu’à du
chapeaux, et restent à
Désormais je la faveur la
Appuyé canne, tout moment la nuit, aux portes.
paysans l’hiver préparent ce trouble,
Les bonnes l’hôte de passage poules porcelets.
collines cours trouver
Caché par les saules, éclatant
et tambours cortège l’autel
simples naturels, l’ancienne mode.
liberté, la de
sur à j’irai
Ne
de et
d’eau doute
village.
printemps,
Habits et
si m’en donne à lune,
ma toquer
遊山西村
Yóu
shān
xī
cūn
莫笑農家臘酒渾
Mò
xiào
nóng
jiā
là
jiŭ
hún
豐年留客足雞豚
Fēng
nián
liú
kè
zú
jī
tún
山重水復疑無路
Shān
chóng
shuĭ
fù
yí
wú
lù
柳暗花明又一村
Liŭ
àn
huā
míng
yòu
yī
cūn
簫鼓追隨春社近
Xiāo
gŭ
zhuī
suí
chūn
shè
jìn
衣冠簡樸古風存
Yī
guān
jiăn
pŭ
gŭ
fēng
cún
從今若許閑乘月
Cóng
jīn
ruò
xŭ
xián
chéng
yuè
拄杖無時夜叩門
Zhŭ
zhàng
wú
shí
yè
kòu
mén
陸游
Lù
Yóu
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Il y a décidément chez Lu You une liberté et un non-conformisme d’inspiration taoïste qui se reflète dans ce second quatrain.
Mots-clefs : hiver village campagne
Lù Yóu (1125 – 1210) :
Sur l’air de « Publier le fond d’un cœur »
訴衷情
Sù
zhōng
qíng
當年萬里覓封侯
Dāng
nián
wàn
lĭ
mì
fēng
hóu
匹馬戍梁州
Pĭ
mă
shù
liáng
zhōu
關河夢斷何處
Guān
hé
mèng
duàn
hé
chù
塵暗舊貂裘
Chén
àn
jiù
diāo
qiú
胡未滅
Hú
wèi
miè
鬢先秋
Bìn
xiān
qiū
淚空流
Lèi
kōng
liú
此生誰料
Cĭ
shēng
shuí
liào
心在天山
Xīn
zài
tiān
shān
身老滄洲
Shēn
lăo
cāng
zhōu
陸游
Lù
Yóu
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Mots-clefs : désillusion vieillesse
Fàn Chéng Dà (1126 – 1193) :
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »
printanière élève d’une entière surface
Dans d’herbes d’odeurs, des ;
couvre sous les
Le bateau décoré laisse les virages,
- s’approche demeure distante.
pays du Fleuve froids, tardifs.
Au
pluie céréales, à labourer partout.
Le comme feuilles collines coûtent peu.
Allons donc les neufs
La crue perche la des
les
La la
se dans en
pagode de -
Les très les
du village,
Pour la on encore
les des
cocons
eaux,
touffes pleines oies, oui
verdure brise berges,
glisser méandres cent
La Digue-Transversale mais
sont travaux des champs
nord au sud du village,
des est
blé en épis de muriers si
goûter les nouilles, cueillir !
蝶戀花
Dié
liàn
huā
春漲一篙添水面
Chūn
zhàng
yī
gāo
tiān
shuĭ
miàn
芳草鵝兒
Fāng
căo
é
ér
綠滿微風岸
Lǜ
măn
wēi
fēng
àn
畫舫夷猶灣百轉
Huà
fǎng
yí
yóu
wān
băi
zhuăn
橫塘塔近依前遠
Héng
táng
tǎ
jìn
yī
qián
yuăn
江國多寒農事晚
Jiāng
guó
duō
hán
nóng
shì
wăn
村北村南
Cūn
bĕi
cūn
nán
穀雨才耕遍
Gŭ
yŭ
cái
gēng
biàn
秀麥連岡桑葉賤
Xiù
mài
lián
gāng
sāng
yè
jiàn
看看嘗麵收新繭
Kàn
kàn
cháng
miàn
shōu
xīn
jiăn
范成大
Fàn
Chéng
Dà
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Mots-clefs : croisière fleuve paysage
Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206) :
La mouche transie
凍蠅
Dòng
yíng
隔窗偶見負暄蠅
Gé
chuāng
ŏu
jiàn
fù
xuān
yíng
雙腳挼挲弄曉晴
Shuāng
jiăo
nuó
suō
lòng
xiăo
qíng
日影欲移先會得
Rì
yĭng
yù
yí
xiān
huì
dé
忽然飛落別窗聲
Hū
rán
fēi
luò
bié
chuāng
shēng
楊萬里
Yáng
Wàn
Lĭ
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Ce qui est extraordinaire ici, ce n’est pas seulement que le poète ait choisi de composer à partir d’un sujet en apparence aussi insignifiant que les mouvements d’une mouche devant le carreau d’une fenêtre. C’est aussi que le texte est écrit littéralement du point de vue de la mouche, qui, mue par l’instinct, se déplace vers la source de chaleur : vie animale à l’état pur. Ainsi, aucun sentiment, aucun symbole, aucune moralité à tirer de la fable, ne viennent parasiter la description. Cette capacité à envisager la Nature dans une œuvre littéraire sans filtre anthropomorphiste est rarissime en Occident.
Mots-clefs : mouche fenêtre description
Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206) :
Collines d’automne
秋山
Qiū
shān
烏臼平生老染工
Wū
jiù
píng
shēng
lăo
răn
gōng
錯將鐵皂作猩紅
Cuò
jiāng
tiĕ
zào
zuò
xīng
hóng
小楓一夜偷天酒
Xiăo
fēng
yī
yè
tōu
tiān
jiŭ
卻倩孤松掩醉容
Què
qiàn
gū
sōng
yăn
zuì
róng
楊萬里
Yáng
Wàn
Lĭ
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Mots-clefs : colline bois arbres
Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206) :
En traversant en jonque Fonder-la-Bienveillance
舟過安仁
Zhōu
guò
ān
rén
一葉漁船兩小童
Yī
yè
yú
chuán
liăng
xiăo
tóng
收篙停棹坐船中
Shōu
gāo
tíng
zhào
zuò
chuán
zhōng
怪生無雨都張傘
Guài
shēng
wú
yŭ
dōu
zhāng
săn
不是遮頭是使風
Bù
shì
zhē
tóu
shì
shĭ
fēng
楊萬里
Yáng
Wàn
Lĭ
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Mots-clefs : enfants barque parapluie
Zhū Xī (1130–1200) :
Dans l’estuaire vogue le navire
水口行舟
Shuĭ
kŏu
xíng
zhōu
昨夜扁舟雨一蓑
Zuó
yè
piān
zhōu
yŭ
yī
suō
滿江風浪夜如何
Măn
jiāng
fēng
làng
yè
rú
hé
今朝試卷孤篷看
Jīn
zhāo
shì
juăn
gū
péng
kàn
依舊青山綠樹多
Yī
jiù
qīng
shān
lǜ
shù
duō
朱熹
Zhū
Xī
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Mots-clefs : navire estuaire tempête
Zhū Shū Zhēn (vers 1131) :
« Sur un air limpide et tranquille »
Un promenade sur lac
trempée de
Retenue demeure,
la en chemin,
lotus,
bruine, mûres,
ingénue sans
habillée
voici lâche
s’en retourner la
jour
Ennuyée de brume,
je
Pour lui main
au dessus aux fleurs
Toute une de fine.
craindre qu’il me
sur son cœur
Enfin qu’on
De lente coiffeuse.
d’été, le
rosée,
un moment
tenir
du lac de
aux prunes pluie
Charmante devine,
Toute assoupie renversée …
se les mains, c’est l’heure
s’accouder à
清平樂
Qīng
píng
yuè
夏日遊湖
Xià
rì
yóu
hú
惱煙撩露
Năo
yān
liāo
lù
留我須臾住
Liú
wŏ
xū
yú
zhù
攜手藕花湖上路
Xī
shŏu
ŏu
huā
hú
shàng
lù
一霎黃梅細雨
Yī
shà
huáng
méi
xì
yŭ
嬌癡不怕人猜
Jiāo
chī
bù
pà
rén
cāi
和衣睡倒人懷
Hé
yī
shuì
dào
rén
huái
…
最是分攜時候
Zuì
shì
fēn
xī
shí
hòu
歸來懶傍妝臺
Guī
lái
lăn
bàng
zhuāng
tái
朱淑真
Zhū
Shū
Zhēn
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Ce poème de jeunesse est l’évocation de ce premier amour. Au regard des critères de bienséance de l’époque des Song, selon lesquels une femme ne saurait se promener en tenant la main d’un homme, même si c’est son mari, et plus encore par la scène de tendresse décrite au 6ème vers, il est d’une indécence absolue, et montre bien la liberté d’esprit de la jeune femme, qui se reflète aussi dans l’originalité de certaines images, notamment celles du premier vers, et dans l’expression sans détour de l’ensemble du poème.
« Deviner » 猜 une femme semble faire partie du jeu amoureux à l’époque des Song. Li Qingzhao 李清照 écrira de même ainsi dans le poème Sur l’air de « Laver le sable du torrent » au troisième vers :
眼波才動被人猜
« D’une œillade décochée j’ai le chic de toucher pour qu’il me devine… »
Mots-clefs : amants promenade lac
Zhāng Xiào Xiáng (1132 – 1169) :
« Ballade chantée des Six Provinces »
à
Les passes
La
La vent glacial,
échos
de
les malheurs de années
Maudites du destin
le faillit.
Sur plaine Confucius,
musique et chant,
de
rive feutre,
Le
Vers les travers
Voyez rois tartares
À torches illuminent
des flûtes et des
ceux qu’on
Je souviens des à
Des épées les fourreaux,
Enfin est-il
vite
cœurs en
Nos années se
Perdue de
d’alarme silencieuses
Désertées
en mission
Qui en tous sens
si le cœur y
Plaine Centrale abandonné
au le et l’étendard l’Empire.
messagers
Des sujets la
En larmes se
arrêté la Huai,
laissées la paix des friches,
poussière des routes encrassée,
confins en
Ensevelis
Reviennent obsédants
Où
la de
Terre
Une puanteur bouc.
les tentes de
derrière les troupeaux.
Murailles en long et
nuit ;
plaintes tambours nomades
Épouvantent
taille,
Désagrégés par la
-
temps si
vaillants
Ville
rites antiques
soldats.
dignitaires
galopent
dit dans le
cesse, les dais de
des
loyaux la colère
déverse comme
L’espoir
à
violence d’un
Les des deuil,
tristesse.
ces
courage
de
Sur l’autre
soleil descend
en
les la chasser
cheval les les flots.
Les
y envoie.
me flèches la
dans
vermine.
qu’en - advenu ?
Le perdu,
Les vain,
flétrissent.
vue la Sacrée,
Le lieu des se révère éloigné.
Tours
de
Nos
Comme était.
On que la peuple
Ne yeux sud, d’espérer aux couleurs
Lorsque arrivent jusqu’à eux,
qui gonfle poitrine
torrents.
六州歌頭
Liù
zhōu
gē
tóu
長淮望斷
Cháng
huái
wàng
duàn
關塞莽然平
Guān
sài
măng
rán
píng
征塵暗
Zhēng
chén
àn
霜風勁
Shuāng
fēng
jìn
悄邊聲
Qiăo
biān
shēng
黯銷凝
Àn
xiāo
níng
追想當年事
Zhuī
xiăng
dāng
nián
shì
殆天數
Dài
tiān
shù
非人力
Fēi
rén
lì
洙泗上
Zhū
Sì
shàng
弦歌地
Xián
gē
dì
亦膻腥
Yì
shān
xīng
隔水氈鄉
Gé
shuĭ
zhān
xiāng
落日牛羊下
Luò
rì
niú
yáng
xià
區脫縱橫
Qū
tuō
zòng
héng
看名王宵獵
Kàn
Míng
Wáng
xiāo
liè
騎火一川明
Qí
huŏ
yī
chuān
míng
笳鼓悲鳴
Jiā
gŭ
bēi
míng
遣人驚
Qiăn
rén
jīng
念腰間箭
Niàn
yāo
jiān
jiàn
匣中劍
Xiá
zhōng
jiàn
空埃蠹
Kōng
āi
dù
竟何成
Jìng
hé
chéng
時易失
Shí
yì
shī
心徒壯
Xīn
tú
zhuàng
歲將零
Suì
jiāng
líng
渺神京
Miăo
Shén
Jīng
干羽方懷遠
Gàn
yŭ
fāng
huái
yuăn
靜烽燧
Jìng
fēng
suì
且休兵
Qiĕ
xiū
bīng
冠蓋使
Guān
gài
shĭ
紛馳騖
Fēn
chí
wù
若為情
Ruò
wéi
qíng
聞道中原遺老
Wén
dào
Zhōng
Yuán
Yí
Lăo
常南望翠葆霓旌
Cháng
nán
wàng
yŭ
băo
ní
jīng
使行人到此
Shĭ
xíng
rén
dào
cĭ
忠憤氣填膺
Zhōng
fèn
qì
tián
yīng
有淚如傾
Yŏu
lèi
rú
qīng
張孝祥
Zhāng
Xiào
Xiáng
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Au vers 12 on trouve 膻 (odeur rance de bouc ou de mouton) et 腥 (odeur rance de viande crue). On ne peut que partager l’indignation et comprendre la rancœur du poète face aux terribles dévastations infligées par les envahisseurs et à la servitude misérable où s’est trouvée réduite une bonne partie du peuple chinois. Toutefois, sauf s’il s’agit d’une métaphore, ce qui peut être le cas ici, l’évocation de « l’odeur de bouc » des nomades, qu’on retrouve dans d’autres textes d’autres auteurs de la même époque, est elle-même une idée reçue assez nauséabonde. Et, pour ce que j’ai pu constater, tout à fait fausse. Pour avoir notamment caressé des biquettes lors d’une traite en plein désert de Gobi, je puis attester ici que ces animaux au poil propre et brillant ne sentaient pas, pas plus que les chameaux d’ailleurs, et que l’atmosphère à l’intérieur des yourtes de nomades, où j’ai eu l’occasion de passer quelques nuits, était sensiblement moins pestilentielle que celle des beaux quartiers parisiens. Mais l’antagonisme du nomade éleveur et du cultivateur sédentaire est l’un des plus fondamentaux et des plus radicaux de l’histoire de l’Asie de l’Est.
La plaine centrale 中原 : voir Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) Sur l’air de « Tintements d’une pluie sans fin ».
Mots-clefs : occupation oppression nationalisme
Zhāng Xiào Xiáng (1132 – 1169) :
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »
西江月
Xī
Jiāng
Yuè
問訊湖邊春色
Wèn
xùn
hú
biān
chūn
sè
重來又是三年
Chóng
lái
yòu
shì
sān
nián
東風吹我過湖船
Dōng
fēng
chuī
wŏ
guò
hú
chuán
楊柳絲絲拂面
Yáng
liŭ
sī
sī
fú
miàn
世路如今已慣
Shì
lù
rú
jīn
yĭ
guàn
此心到處悠然
Cĭ
xīn
dào
chùyōu
rán
寒光亭下水如天
Hán
guāng
tíng
xià
shuĭ
rú
tiān
飛起沙鷗一片
Fēi
qĭ
shā
ōu
yī
piàn
張孝祥
Zhāng
Xiào
Xiáng
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Mots-clefs : printemps allégresse
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante suivante »
Courants- sur un du
Sur les
fois Pure
- - au ce rêve
cache
les
Sous chevaux
déroulée
on
Des promenades en son vol l’hirondelle pourrait
que dans de l’extrémité
Les regardent
rideaux si délicate
Peines qu’au
nouvelles
deviné qu’au matin,
coupe tant fois je
miroir fleur jeunesse mal.
voilà réponse, étonné,
Depuis peu combien ces
aux - mur
la mare champêtre fleurs sont
ils sont passés, les la Lumière.
- -il vent d’égarer dans
Tout un de
rives sinueuses verres empoignés,
les pleureurs les
C’est ici que s’est la
Le pavillon est vide, est parti,
dorés est,
longuement
les lune.
anciennes printemps rivières coulent sans finir,
Peines itérés.
J’avais
Devant une de
le cette la qu’on cueille si
Et j’interroge :
ont cheveux
Écrit -d’Est village
tombées,
Une encore, pressés, pressés, jours de
Qu’a-t- pris d’est l’errant ?
oreiller nuages le froid pusillanime.
Aux
saules attachés,
séparation.
d’alors parler.
J’entends dire les quartiers
passants
Sous la
les
les nuages et montagnes mille fois
clair
verrai
Dans de
qu’en
de blanchis ?
念奴嬌
Niàn
nú
jiāo
書東流村壁
Shū
dōng
liú
cūn
bì
野塘花落
Yĕ
táng
huā
luò
又悤悤過了清明時節
Yòu
cōng
cōng
guò
liăo
qīng
míng
shí
jié
剗地東風欺客夢
Chăn
dì
dōng
fēng
qī
kè
mèng
一枕雲屏寒怯
Yī
zhĕn
yún
píng
hán
qiè
曲岸持觴
Qū
àn
chí
shāng
垂楊繫馬
Chuí
yáng
jì
mă
此地曾經別
Cĭ
dì
céng
jīng
bié
樓空人去
Lóu
kōng
rén
qù
舊遊飛燕能說
Jiù
yóu
fēi
yàn
néng
shuō
聞道綺陌東頭
Wén
dào
qĭ
mò
dōng
tóu
行人長見
Xíng
rén
cháng
jiàn
簾底纖纖月
Lián
dĭ
xiān
xiān
yuè
舊恨春江流未盡
Jiù
hèn
chūn
jiāng
liú
wèi
jìn
新恨雲山千叠
Xīn
hèn
yún
shān
qiān
dié
料得明朝
Liào
dé
míng
zhāo
尊前重見
Zūn
qián
chóng
jiàn
鏡裏花難折
Jìng
lĭ
huā
nán
zhé
也應驚問
Yĕ
yīng
jīng
wèn
近來多少華髮
Jìn
lái
duō
shăo
huá
fă
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : séparation souvenir méditation
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Le printemps au palais des Han »
printemps
Voyez dessus
Bruisse bruisse
rien et pluie,
ne résigne à endurer les froidure.
d’autres années,
-là jusqu’aux
plus jaunes
Ni, - la débordait plats.
J’ai de au vent désormais,
les pruniers et s’épancher
D’autant pas
laissé
miroir, serait ma jeunesse.
Si ce
le saura disperser chaînes ?
Je grandir l’effroi voir, les fleurs,
les passes, l’oie sauvage retourner.
Le printemps déjà s’en
au la
du printemps !
Quand ne le
pas derniers
les hirondelles
Prévoyaient nuit- d’aller rêver
Dans ce trouble je les leur liqueur,
-
cessé
Qui fait les
je le
ce m’était encore,
Au transformée vermeille
chagrin
Je demande qui cercle de nos
les fleurs
vers devant
Début de
est revenu,
comme de tête des Belles
l’oriflamme
retient vent la
On se reliquats de
En
cette - jardins de l’Ouest.
ne distingue mandariniers qui offraient
disait-on, ciboulette verte qui des
rire d’est
embaumer saules,
que n’en ai loisir.
Si loisir
commuée la mine de
distinct ininterrompu,
: le
sens de s’ouvrent tombent
Au matin, moi
漢宮春
Hàn
gōng
chūn
立春日
Lì
chūn
rì
春已歸來
Chūn
yĭ
guī
lái
看美人頭上
Kàn
mĕi
rén
tóu
shàng
裊裊春幡
Niăo
niăo
chūn
fān
無端風雨
Wú
duān
fēng
yŭ
未肯收盡餘寒
Wèi
kĕn
shōu
jìn
yú
hán
年時燕子
Nián
shí
yàn
zĭ
料今宵夢到西園
Liào
jīn
xiāo
mèng
dào
xī
yuán
渾未辨黃柑薦酒
Hún
wèi
biàn
huáng
gān
jiàn
jiŭ
更傳青韮堆盤
Gèng
chuán
qīng
jiŭ
duī
pán
卻笑東風從此
Què
xiào
dōng
fēng
cóng
cĭ
便薰梅染柳
Biàn
xūn
méi
răn
liŭ
更沒些閒
Gèng
méi
xiē
xián
閒時又來
Xián
shí
yòu
lái
鏡裏轉變朱顏
Jìng
lĭ
zhuăn
biàn
zhū
yán
清愁不斷
Qīng
chóu
bú
duàn
問何人會解連環
Wèn
hé
rén
huì
jiĕ
lián
huán
生怕見花開花落
Shēng
pà
jiàn
huā
kāi
huā
luò
朝來塞雁先還
Zhāo
lái
sài
yàn
xiān
huán
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : vieillesse chagrin invasion
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« Une table basse de lazurite »
quinzième de la première
les mille
Et même fait choir les étoiles
la
La phénix qui les
de brille les toupine,
poissons
Coiffes de
bavardages à discret
l’Autre à
Tout à tourne tête,
personne, ô voici,
lune
dans la nuit éparpillé pétales arbres,
a la pluie.
précieux, voitures baignent
du résonne
Le jade qui
Toute la et
phalènes, saules neige, broderies d’or,
et profusion d’où
foule cherche mille
la
Cette surprise,
l’éclat feu des
La nuit
Le vent d’est a sur
d’un souffle comme de
Chevaux ouvragées, les effluves rue.
flûte anime,
vase
nuit dragons dansent.
de jaunes
Rires un effluve s’échappe.
Dans la je et cent occasions,
coup je
la
Où du lampes décline, là.
青玉案
Qīng
yù
àn
元夕
Yuán
xī
東風夜放花千樹
Dōng
fēng
yè
fàng
huā
qiān
shù
更吹落星如雨
Gèng
chuī
luò
xīng
rú
yŭ
寶馬雕車香滿路
Băo
mă
diāo
chē
xiāng
măn
lù
鳳簫聲動
Fèng
xiāo
shēng
dòng
玉壺光轉
Yù
hú
guāng
zhuăn
一夜魚龍舞
Yī
yè
yú
lóng
wŭ
蛾兒雪柳黃金縷
É
ér
xuĕ
liŭ
huáng
jīn
lǚ
笑語盈盈暗香去
Xiào
yŭ
yíng
yíng
àn
xiāng
qù
眾裏尋他千百度
Zhòng
lĭ
xún
tā
qiān
băi
dù
驀然回首
Mò
rán
huí
shŏu
那人卻在
Nă
rén
què
zài
燈火闌珊處
Dēng
huŏ
lán
shān
chù
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : nuit fête rencontre
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « La saison des perdrix »
Composé en - -Oies, malade mon lever.
l’on oreiller natte de terrasse froid
Des lambeaux nuages qui soir vient
Les l’un comme
oiseaux blancs voix à chagrin.
Las, »,
puis « Fini,
fossé prestance gloire.
à quel et
Mais ressens l’apathie du pavillon.
revenant du Lac-des-
place du torrent, le annonce l’automne,
sur le se dissipent.
lotus pour jaillir s’ils ivres,
sans tout leur
Écrire l’air « las
fini
tertre, un : telles sont
point force déclinent,
depuis peu s’approcher du
- - à
Si et bambou sur la
de s’appuient l’eau quand
rouges s’épaulent l’autre étaient
Des s’immobilisent
en !
Et ! »,
Un et
J’ignore vigueur
haut
鷓鴣天
Zhè
gū
tiān
鵝湖歸病起作
É
hú
guī
bìng
qĭ
zuò
枕簟溪堂冷欲秋
Zhĕn
diàn
xī
táng
lĕng
yù
qiū
斷雲依水晚來收
Duàn
yún
yī
shuĭ
wăn
lái
shōu
紅蓮相倚渾如醉
Hóng
lián
xiāng
yĭ
hún
rú
zuì
白鳥無言定自愁
Bái
niăo
wú
yán
dìng
zì
chóu
書咄咄
Shū
duō
duō
且休休
Qiĕ
xiū
xiū
一邱一壑也風流
Yī
qiū
yī
huò
yĕ
fēng
liú
不知筋力衰多少
Bù
zhī
jīn
lì
shuāi
duō
shăo
但覺新來懶上樓
Dàn
jué
xīn
lái
lăn
shàng
lóu
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : automne abattement destin
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »
菩薩蠻
Pú
sà
mán
書江西造口壁
Shū
jiāng
xī
zào
kŏu
bì
鬱孤臺下清江水
Yù
gū
tái
xià
qīng
jiāng
shuĭ
中間多少行人淚
Zhōng
jiān
duō
shăo
xíng
rén
lèi
西北望長安
Xī
bĕi
wàng
Cháng
Ān
可憐無數山
Kĕ
lián
wú
shù
shān
青山遮不住
Qīng
shān
zhē
bú
zhù
畢竟東流去
Bì
jìng
dōng
liú
qù
江晚正愁余
Jiāng
wăn
zhèng
chóu
yú
山深聞鷓鴣
Shān
shēn
wén
zhè
gū
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : invasion fleuve tristesse
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
« Sur un air limpide et tranquille »
清平樂
Qīng
píng
yuè
獨宿博山王氏庵
Dú
sù
Bó
Shān
Wáng
Shì
ān
遶牀饑鼠
Răo
chuáng
jí
shŭ
蝙蝠翻燈舞
Biān
fú
fān
dēng
wŭ
屋上松風吹急雨
Wū
shàng
sōng
fēng
chuī
jí
yŭ
破紙窗間自語
Pò
zhĭ
chuāng
jiān
zì
yŭ
平生塞北江南
Píng
shēng
sài
běi
jiāng
nán
歸來華髮蒼顏
Guī
lái
huá
fà
cāng
yán
布被秋宵夢覺
Bù
bèi
qiū
xiāo
mèng
jué
眼前萬里江山
Yăn
qián
wàn
lĭ
jiāng
shān
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : nuit méditation souvenirs
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Taquiner le poisson »
du Tronc et de
le - -Lacs Sud- - sur le Grand
banquet en Wang kiosque
fait cette
puissent dissiper de et pluie,
Si reparti.
voir durer le printemps adoré fleurs s’ouvrent
printemps, donc ici.
bien dit des chemin ne
Je le printemps
- est attentionné
les
duvets.
des
perdent les propices.
phalènes alors
Mais onces vers de
gros, espérances qui confier
cette !
-vous que d’Anneau- - et -en-
restent terre et
de est le cruel.
Je plus m’appuyer rambarde,
Là-même où le soleil qui décline
brouillasseux qui
L’année du
descendant -des- - -Lacs Canal
au compagnie du Juste sous petit
j’ai
se bourrasques
pressé, le printemps
veut les
Ce sera pire lorsque rouge
On qu’à et landes,
déplore ne parle
moins - qu’il
Sur poutres peintes aux d’araignées
Viennent journée s’entremêler
Tout comme l’intrigue Longues
encore
Des subirent jalousie
avec mille d’or pour payer les Ru,
à les ?
Messeigneurs, cessez mascarade
Ne - donc pas - - - -Vol
ne que poussière ?
l’inaction plus
-
Rejoint déchirent
Sixième Douzième Rameau de l’ère Pure Gloire,
depuis Nord- - jusqu’au -des-
cours d’un fonctionnaire le le montagnard,
composition.
Qu’encore quelques vent
sera
Qui craint que ne tôt,
encore le pleuvra infiniment !
Ô reste
m’a l’horizon prairies des nul revient.
que pas.
Au faut-il reconnaître ;
toiles
toute la des volées de
dans Portes
Se moments
sourcils de la d’autrui.
même Xiang
Cœur cœur muet, mes
voyez- -de-Jade d’Hirondelle- -
Le tourment
n’irai à la haute
-
les saules le cœur.
摸魚兒
Mō
yú
ér
淳熙己亥
Chún
Xī
Jĭ
Hài
自湖北漕移湖南
zì
Hú
Bĕi
cáo
yí
Hú
Nán
同官王正之置酒小山亭
tóng
guān
Wáng
Zhèng
zhī
zhì
jiŭ
xiăo
shān
tíng
為賦
wéi
fù
更能消幾番風雨
Gèng
néng
xiāo
jĭ
fān
fēng
yŭ
悤悤春又歸去
Cōng
cōng
chūn
yòu
guī
qù
惜春長怕花開早
Xī
chūn
cháng
pà
huā
kāi
zăo
何況落紅無數
Hé
kuàng
luò
hóng
wú
shù
春且住
Chūn
qiĕ
zhù
見說道天涯芳草無歸路
Jiàn
shuō
dào
tiān
yá
fāng
căo
wú
guī
lù
怨春不語
Yuàn
chūn
bù
yŭ
算祇有殷勤
Suàn
zhĭ
yŏu
yĭn
qín
畫檐蛛網
Huà
yán
zhū
wǎng
盡日惹飛絮
Jìn
rì
rě
fēi
xù
長門事
Cháng
mén
shì
準擬佳期又誤
Zhǔn
nĭ
jiā
qī
yòu
wù
蛾眉曾有人妒
É
méi
céng
yŏu
rén
dù
千金縱買相如賦
Qiān
jīn
zòng
măi
Xiāng
Rú
fù
脈脈此情誰訴
Mò
mò
cĭ
qíng
shuí
sù
君莫舞
Jūn
mò
wŭ
君不見玉環飛燕皆塵土
Jūn
bù
jiàn
Yù
Huán
Fēi
Yàn
jiē
chén
tŭ
閒愁最苦
Xián
chóu
zuì
kŭ
休去倚危欄
Xiū
qù
yĭ
wēi
lán
斜陽正在
Xié
yáng
zhèng
zài
煙柳斷腸處
Yān
liŭ
duàn
cháng
chù
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : fuite temps frustration
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« Un fils du Midi »
南鄉子
Nán
xiāng
zĭ
登京口北固亭有懷
Dēng
jīng
kŏu
bĕi
gù
tíng
yŏu
huái
何處望神州
Hé
chù
wàng
shén
zhōu
滿眼風光北固樓
Măn
yăn
fēng
guāng
bĕi
gù
lóu
千古興亡多少事
Qiān
gŭ
xīng
wáng
duō
shăo
shì
悠悠
Yōu
yōu
不盡長江袞袞流
Bù
jìn
cháng
jiāng
gŭn
gŭn
liú
年少萬兜鍪
Nián
shăo
wàn
dōu
móu
坐斷東南戰未休
Zuò
duàn
dōng
nán
zhàn
wèi
xiū
天下英雄誰敵手
Tiān
xià
yīng
xióng
shuí
dí
shŏu
曹劉
Cáo
liú
生子當如孫仲謀
Shēng
zĭ
dāng
rú
sūn
zhòng
móu
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Le Donjon du Nord 北固亭 était une pagode dressée sur le mont Beigu 北固山, situé sur la rive sud entre Nankin et l’embouchure du Yangzi.
La seconde strophe est une évocation de Sun Zhongmou 孫仲謀 ou Sun Quan 孫權, fondateur de la dynastie des Wu 吳 et qui succéda en 200 à dix-huit ans, à son père, seigneur de la guerre qui dominait la rive droite de l’embouchure du Yangzi. « 曹劉 » (avant-dernier vers) désigne ses deux rivaux de l’époque des Trois Royaumes, Cao Cao 曹操 et Liu Bei 劉備 (voir Sur l’air de « Souvenir d’une gracieuse enfant »). Le dernier vers reprend le soupir d’admiration pour son jeune adversaire que Cao Cao aurait laissé échapper en combattant Sun Quan en 213.
Mots-clefs : décadence vieillesse héros
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Complainte du Dragon des eaux »
En Pavillon des -
la -
Devant ciel, épée.
On
bien souvent voit
dragon cornu
des la hauteur,
fraîcheur,
De la la pâleur
d’observer l’embrasement sous pointe
Appuyé je effrayé
vent du des
Étranglé dans les gorges, le fleuve viride se
tour s’élancer
Quand fut devenu
Il bien de
Entre une
Mille de et de
années de
D’un regard je les
Qui
D’affaler la
s’amarrer
par les du Sud, -
Quand je lève -ouest, qui flottent
lieues de faudrait une longue
Au de nuit
l’éclat étincelant.
Je montagnes
l’abîme, des la
lune étoiles
J’attends la
rambarde
Que et férocité eaux.
moi
la il et retient.
le vieux,
se
cruche glacée et fraîche.
ruine,
chagrins et rires,
contemple.
encore
sur rive sablonneuse
Pour décline ?
passant Épées au Deux-Rivières.
tête au nord- ces nuages
mille il y employer
dit qu’ici
profond la l’on
D’un
discerne
Des gouffres ondes
la clarté, des !
acérée,
à la recule,
tonnerre n’excitent la dragon
face à soulève,
Dépassant vertigineuse voudrait pourtant se
Yuan Dragon
trouva retirer
une natte
âges splendeur
Cent de
seul
vient
voile la
au soleil qui
水龍吟
Shuĭ
lóng
yín
過南劍雙溪樓
Guò
nán
jiàn
shuāng
xī
lóu
舉頭西北浮雲
Jŭ
tóu
xī
bĕi
fú
yún
倚天萬里須長劍
Yĭ
tiān
wàn
lĭ
xū
cháng
jiàn
人言此地
Rén
yán
cĭ
dì
夜深長見
Yè
shēn
cháng
jiàn
斗牛光燄
Dŏu
niú
guāng
yàn
我覺山高
Wŏ
jué
shān
gāo
潭空水冷
Tán
kōng
shuĭ
lĕng
月明星淡
Yuè
míng
xīng
dàn
待燃犀下看
Dài
rán
xī
xià
kàn
憑欄卻怕
Píng
lán
què
pà
魚龍慘
Fēng
léi
nù
風雷怒
Yú
lóng
căn
峽束蒼江對起
Xiá
shù
cāng
jiāng
duì
qĭ
過危樓欲飛還斂
Guò
wēi
lóu
yù
fēi
hái
liăn
元龍老矣
Yuán
lóng
lăo
yĭ
不妨高臥
Bù
fáng
gāo
wò
冰壺涼簟
Bīng
hú
liáng
diàn
千古興亡
Qiān
gŭ
xīng
wáng
百年悲笑
Băi
nián
bēi
xiào
一時登覽
Yī
shí
dēng
lăn
問何人
Wèn
hé
rén
又卸片帆沙岸
Yòu
xiè
piàn
fān
shā
àn
繫斜陽纜
Xì
xié
yáng
lăn
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Mots-clefs : contemplation visionnaire
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »
西江月
Xī
jiāng
yuè
夜行黃沙道中
Yè
xíng
Huáng
Shā
dào
zhōng
明月別枝驚鵲
Míng
yuè
bié
zhī
jīng
què
清風半夜鳴蟬
Qīng
fēng
bàn
yè
míng
chán
稻花香裏說豐年
Dào
huā
xiāng
lĭ
yuè
fēng
nián
聽取蛙聲一片
Tīng
qŭ
wā
shēng
yī
piàn
七八箇星天外
Qī
bā
gè
xīng
tiān
wài
兩三點雨山前
Liăng
sān
diăn
yŭ
shān
qián
舊時茆店社林邊
Jiù
shí
máo
diàn
Shè
Lín
biān
路轉溪橋忽見
Lù
zhuăn
xī
qiáo
hū
jiàn
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Masquer le pinyin
Mots-clefs : paysage nocturne
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »
西江月
Xī
jiāng
yuè
醉裡且貪歡笑
Zuì
lĭ
qiĕ
tān
huān
xiào
要愁那得功夫
Yào
chóu
nà
dé
gōng
fū
近來始覺古人書
Jìn
lái
shĭ
jué
gŭ
rén
shū
信著全無是處
Xìn
zháo
quán
wú
shì
chù
昨夜松邊醉倒
Zuó
yè
sōng
biān
zuì
dăo
問松我醉如何
Wèn
sōng
wŏ
zuì
rú
hé
只疑松動要來扶
Zhĭ
yí
sōng
dòng
yào
lái
fú
以手推松曰去
Yĭ
shŏu
tuī
sōng
yuē
qù
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
Afficher le pinyin
Masquer le pinyin
Mots-clefs : ivresse gaieté
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Les vagues lavent le sable »
浪淘沙
Làng
táo
shā
山寺夜半聞鐘
Shān
sì
yè
bàn
wén
zhōng
身世酒杯中
Shēn
shì
jiŭ
bēi
zhōng
萬事皆空
Wàn
shì
jiē
kōng
古來三五個英雄
Gŭ
lái
sān
wŭ
gè
yīng
xióng
雨打風吹何處是
Yŭ
dă
fēng
chuī
hé
chù
shì
漢殿秦宮
Hàn
diàn
qín
gōng
夢入少年叢
Mèng
rù
shăo
nián
cóng
歌舞匆匆
Gē
wŭ
cōng
cōng
老僧夜半誤鳴鐘
Lăo
sēng
yè
bàn
wù
míng
zhōng
驚起西窗眠不得
Jīng
qĭ
xī
chuāng
mián
bù
dé
捲地西風
Juăn
dì
xī
fēng
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
Afficher le pinyin
Masquer le pinyin
Mots-clefs : nostalgie tourment
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« En enfonçant les lignes ennemies »
破陣子
Pò
zhèn
zĭ
為陳同甫賦壯詞以寄
Wèi
chén
tóng
fù
fù
zhuàng
yŭ
yĭ
jì
醉裡挑燈看劍
Zuì
lĭ
tiăo
dēng
kàn
jiàn
夢回吹角連營
Mèng
huí
chuī
jiăo
lián
yíng
八百里分麾下炙
Bā
băi
lĭ
fēn
huī
xià
zhì
五十弦翻塞外聲
Wŭ
shí
xián
fān
sài
wài
shēng
沙場秋點兵
Shā
chăng
diăn
qiū
bīng
馬作的盧飛快
Mă
zuò
de
lú
fēi
kuài
弓如霹靂弦驚
Gōng
rú
pī
lì
xián
jīng
了卻君王天下事
Liăo
què
jūn
wáng
tiān
xià
shì
贏得生前身後名
Yíng
dé
shēng
qián
shēn
hòu
míng
可憐白髮生
Kĕ
lián
bái
fà
shēng
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
Afficher le pinyin
Masquer le pinyin
Mots-clefs : rêve gloire reconquête
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante suivante »
Rédigé village - -l’Est
Dans rustique
Encore la saison
le vent de
n’évite le peine.
une coupe
Sur un cheval
nous
est on
Des en
qu’à
un pied fin, la lune.
Ancienne douleur, printanier
sur de nuages.
Je savais lendemain
devant une
comme des
tombe sursaut
derniers temps de cheveux ont
du de Coule- -
le bassin fleurs tombent,
une pressée, pressée Pure Lumière.
Comme toujours oppresse les voyageur,
Pour le paravent de nuages qu’à
rivage main,
les pleureurs,
C’est bien ici qu’il advint nous séparâmes.
Le pavillon vide, l’a quitté,
d’alors pourraient parler.
m’a la orientale des
Les ont longtemps aperçu
Au dessous des comme
que le fleuve sans
douleur,
que matin
Si je
Ce un fleurs.
dans un la question :
Ces blanchi ?
sur un mur -vers-
les
fois, passe de
printemps rêves du
l’oreiller solitaire froid
Sur le sinueux, en
saules attaché,
que
flâneries les arondes vol
On rapporté limite beaux quartiers,
passants
rideaux fin,
emporte épuiser,
Nouvelle les montagnes en mille strates
bien le
coupe te revoyais,
serait dans miroir cueillir
Alors
combien mes
念奴嬌
Niàn
nú
jiāo
書東流村壁
Shū
dōng
liú
cūn
bì
野塘花落
Yĕ
táng
huā
luò
又悤悤過了清明時節
Yòu
cōng
cōng
guò
liăo
qīng
míng
shí
jié
剗地東風欺客夢
Chăn
dì
dōng
fēng
qī
kè
mèng
一枕雲屏寒怯
Yī
zhĕn
yún
píng
hán
qiè
曲岸持觴
Qū
àn
chí
shāng
垂楊繫馬
Chuí
yáng
jì
mă
此地曾經別
Cĭ
dì
céng
jīng
bié
樓空人去
Lóu
kōng
rén
qù
舊游飛燕能說
Jiù
yóu
fēi
yàn
néng
shuō
聞道綺陌東頭
Wén
dào
qĭ
mò
dōng
tóu
行人長見
Xíng
rén
cháng
jiàn
簾底纖纖月
Lián
dĭ
xiān
xiān
yuè
舊恨春江流不盡
Jiù
hèn
chūn
jiāng
liú
bù
jìn
新恨雲山千疊
Xīn
hèn
yún
shān
qiān
dié
料得明朝
Liào
dé
míng
cháo/zhāo
尊前重見
Zūn
qián
chóng/zhòng
jiàn
鏡裏花難折
Jìng
lĭ
huā
nán
zhé
也應驚問
Yĕ
yīng
jīng
wèn
近來多少華髮
Jìn
lái
duō
shăo
huá
fă
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
Afficher le pinyin
Masquer le pinyin
Mots-clefs : exil séparation
Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Complainte du Dragon des eaux »
Pavillon la
Chu limpide,
pour suivre l’infini.
pics s’élance
Consacrant
L’Épingle de le
Au de tour,
Exilé au
encore
Cette à m’y appuyer
pénètre ce regard haut.
quoi goût délicieux de
Quand vent d’ouest s’en retournera- -
se maisons,
honte
talent de Bei.
Hélas fuient vent à pluie tristes mélancoliques,
Tandis les arbres grandissent.
charmante prier,
Avec son rouge ses manches bleues,
D’essuyer larmes des
À du haut Réjouissance du Cœur
Sous ciel de lieues d’automne
le ciel l’automne vers
les le
chagrin, faisant regret,
Chignon
couchant haut
les cris oie
sabre à l’examiner encore,
balustrade
Sans le de jeté
la perche grillée,
le le Cadet - -il
À d’affaires de champs et
crains de couvrir de
Devant le Liu
Ces années la et
que
et
héros ?
Nankin, du de
le sur cent
Les eaux quittent
Vers lointains regard,
le l’offrande du
Jade, Spiralé.
soleil du la
Parmi d’une esseulée,
errant bord du Fleuve,
Ce de Wu et
partout,
que personne ne sens d’en
À bon parler du
tombera, des Aigles -t- ?
contenter de
Je me
! au et
Quelle inviter pour la
turban
les
水龍吟
Shuĭ
lóng
yín
登建康賞心亭
Dēng
jiàn
kāng
shăng
xīn
tíng
楚天千里清秋
Chŭ
tiān
qiān
lĭ
qīng
qiū
水隨天去秋無際
Shuĭ
suí
tiān
qù
qiū
wú
jì
遙岑遠目
Yáo
cén
yuăn
mù
獻愁供恨
Xiàn
chóu
gòng
hèn
玉簪螺髻
Yù
zān
luó
jì
落日樓頭
Luò
rì
lóu
tóu
斷鴻聲裏
Duàn
hóng
shēng
lĭ
江南游子
Jiāng
nán
yóu
zĭ
把吳鉤看了
Bă
wú
gōu
kàn
liăo
闌干拍徧
Lán
gān
pāi
biàn
無人會登臨意
Wú
rén
huì
dēng
lín
yì
休說鱸魚堪膾
Xiū
shuō
lú
yú
kān
kuài
儘西風季鷹歸未
Jĭn
xī
fēng
jì
yīng
guī
wèi
求田問舍
Qiú
tián
wèn
shè
怕應羞見
Pà
yìng
xiū
jiàn
劉郎才氣
Liú
láng
cái
qì
可惜流年
Kĕ
xī
liú
nián
憂愁風雨
Yōu
chóu
fēng
yŭ
樹猶如此
Shù
yóu
rú
cĭ
倩何人喚取
Qiàn
hé
rén
huàn
qŭ
紅巾翠袖
Hóng
jīn
cuì
xiù
搵英雄淚
Wèn
yīng
xióng
lèi
辛棄疾
Xīn
Qì
Jí
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Jiankang 建康 fut le nom attribué à Nankin 南京 depuis les Jin de l’ouest 東晉(317 – 420) jusqu’aux Sui 隋 (581– 619).
Mots-clefs : patriotisme frustration