Poème calligraphié par l'empereur Huizong

Anthologie bilingue de la poésie chinoise tardive : Vent du Soir

Poèmes chinois

La poésie chinoise du début des Song : la tristesse des séparations

Dynastie chinoise des Song du Nord 北宋 (960 – 1127) – première partie

李甲   Lĭ Jiă (époque Song)
Sur l’air d’« En souvenir d’un petit-fils de roi »

張泌   Zhāng Mì (930 – ?)
Billet

李煜   Lĭ Yù (937 - 978)
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »
Sur l’air d’« Au bonheur d’être ensemble »
Sur l’air de « La Belle de Yu »

Note sur le poète

Li Yu 李煜 fut le dernier souverain de l’éphémère royaume des Tang du Sud 南唐 situé autour de l’embouchure du Yanzi 長江 qui avait été créé par son grand-père en 936, et dont la capitale était Jinling 金陵, l’actuelle Nankin. À son avènement en 962, il hérita d’un État déjà affaibli, et, piètre politique, se contenta de poursuivre vis-à-vis des Song la vaine politique d’apaisement de son père. À la chute de Jinling en 975, il fut emmené comme prisonnier à la cour des Song à Kaifeng, puis finalement empoisonné en 978 à 42 ans. Son œuvre poétique, de très grande qualité, reflète les deux périodes de sa vie : les plaisirs et l’insouciance de la cour des Tang pour la première, la souffrance et la nostalgie pour la seconde. Li Yu est un très grand poète du 詞, issu des chansons des courtisanes et auparavant confiné aux thèmes de l’amour, et fut l’initiateur de la grande floraison de cette nouvelle forme poétique sous les Song.


王禹偁   Wáng Yŭ Chēng (954 – 1001)
Sur l’air d’« Une touche de rouge aux lèvres »
À travers la campagne

Note sur le poète

Issu d'une famille de paysans pauvres, Wang Yucheng 王禹偁 se passionna pour l'étude. Mandarin en 983, il se consacra avec détermination et intégrité à sa carrière officielle. Lorsqu'il fut appelé à la capitale en 988, la franchise de ses critiques lui valut à trois reprises d'être renvoyé en province à des postes subalternes. En poésie comme dans les œuvres en prose, où il ouvrit la voie à Ouyang Xiu 歐陽修 et Mei Yaochen 梅堯臣 en prônant le retour à l'antique, il insista sur la clarté et la simplicité de l'écriture, qu'il pratiqua avec élégance.


寇準   Kòu Zhŭn (961 – 1023)
Sur l’air de « La mélodie des Passes du Soleil »

Note sur le poète

Kou Zhun 寇準 fut premier ministre de l’empire des Song. Il s’illustra en 1004 lors d’une attaque des Kitan en convainquant l’empereur Zhenzong 宋真宗 de superviser lui-même le déroulement des combats. L’apparition de l’empereur sur les murailles de Chanzhou 澶州 contribua à cette occasion à la victoire des armées chinoises.


林逋   Lín Bū (967-1028)
Une nuit au Palais des Grottes Célestes

Note sur le poète

Lin Bu 林逋 est l’un des rares poètes de la présente anthologie qui n’assuma pas d’importantes fonctions politiques. Refusant tout poste officiel malgré les sollicitations, notamment celle de l’empereur Zhenzong 宋真宗, il vécut l’essentiel de sa vie pauvrement en ermite célibataire retiré sur un îlot du Lac de l’Ouest d’Hangzhou 西湖 bien nommé « Colline solitaire » 孤山, se plaisant aux fleurs de prunier et aux grues des montagnes, à tel point que l’on disait de lui « 梅妻鶴子 » qu’ « il avait les pruniers pour épouse et les grues pour enfants ». Le poème qui suit exprime parfaitement son amour de la nature solitaire. La mémoire de Lin Bu resta fort vive durant la dynastie Song.


夏竦   Xià Sŏng (985–1051)
Sur l’air de « La saison des perdrix »

Note sur le poète

La carrière de haut fonctionnaire de Xia Song 夏竦 fut typique de celles des mandarins dans l’empire des Song, qui ne pouvaient rester plus de trois ans au même endroit, ce qui entraînait des déplacements prolongés et lointains. Les thèmes de départ et de l’attente de l’épouse ou l’amante se rencontrent très fréquemment parmi les thèmes des 詞. Le poète prend souvent, comme ici, la place de la femme esseulée pour en exprimer la tristesse.


柳永   Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?)
Sur l’air de « Tintements d’une pluie sans fin »
Sur l’air de « Les flots baignent le sable » (lento)
Sur l’air d’« Un voyage de jeunesse »
Sur l’air d’« Une musique de minuit »
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

Note sur le poète

Liu Yong 柳永, poète lyrique et musicien, est un spécialiste quasi-exclusif et un maître du 詞 pour lequel il créa ou adapta de nombreux thèmes musicaux. Il est remarquable aussi par son romantisme personnel débridé, ses descriptions de paysage, son utilisation du langage courant. Ceci fit de lui l’un des plus populaires des poètes des Song, en son temps et même longtemps après sa mort. Sa personnalité tranche avec la plupart des autres poètes des Song. Fonctionnaire très nonchalant et séducteur invétéré, il fréquenta assidument les quartiers des courtisanes de la capitale avec lesquelles il entretenait une complicité réelle et réciproque. Ces préoccupations figurent au cœur de son inspiration : Liu Yong est un poète de l’amour sous toutes ses formes, avec les joies et les souffrances qu’il apporte. Il se montre également un peintre attentif de la vie urbaine, de ses fêtes et de ses plaisirs. Les meilleures traductions de Liu Yong ont été faites par Muriel Détrie : Chansons du monde flottant (voir Bibliographie).


范仲淹   Fàn Zhòng Yān (989 – 1052)
Sur l’air d’« En marche sur la Voie Impériale »
Sur l’air de « L’éveil derrière le rideau »
Sur l’air de « L’orgueil d’un pêcheur »

Note sur le poète

Fan Zhongyan 范仲淹 fut un fonctionnaire intègre et dévoué au bien public et sa franchise, y compris vis-à-vis de l’empereur, lui valut des disgrâces. Il organisa après 1040 la défense des frontières de l’Empire contre les Xia occidentaux. En 1043, il proposa une politique de réforme en dix points, en proposant en particulier de lutter contre la corruption, de mieux répartir les terres agricoles, de réformer les forces armées et les concours de recrutement des fonctionnaires.


張先   Zhāng Xiān (990 – 1078)
Sur l’air d’« Un âge de mille automnes »
Sur l’air d’« Une immortelle céleste »
Sur l’air d’« Une gerbe de fleurs »

晏殊   Yàn Shū (991 – 1055)
Sur l’air de « Laver le sable du torrent »
Sur l’air de « Laver le sable du torrent »
« Sur un air limpide et tranquille »
« Sur un air limpide et tranquille »
Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets »
Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets »
Sur l’air d’« En enfonçant les lignes ennemies »
Sur l’air de « Les saules du belvédère »

Note sur le poète

Yan Shu 晏殊 fut un enfant prodige qui réussit le concours mandarinal à quatorze ans et un haut fonctionnaire très avisé. Il devint premier ministre en 1042. C’est un grand auteur de 詞, dans un style serein et classique.


Lĭ Jiă (époque Song) :
Sur l’air d’« En souvenir d’un petit-fils de roi »

Air              Touffues, profuses,            qui                      le souvenir           -        roi, Au-         saules, les âmes écorchées                  du pavillon Du             peuvent plus                              À l’approche                         vient         les fleurs    poirier                               

       printemps                         herbes               rappellent                       -     de        -delà des                            en vain au                      coucou n’en                 souffrir         réitéré.              du                                               de         et estomper les portes        

    de                               les            embaument                        d’un petit-fils           -                                               faîte                                         de          l’appel                          crépuscule, La pluie       frapper                                              closes.

憶王孫



wáng

sūn
春詞
Chūn

萋萋芳草憶王孫


fāng
căo

wáng
sūn
柳外樓高空斷魂
Liŭ
wài
lóu
gāo
kōng
duàn
hún
杜宇聲聲不忍聞


shēng
shēng

rěn
wén
欲黃昏

huáng
hūn
雨打梨花深閉門



huā
shēn

mén
李甲



Jiă

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Mots-clefs : tristesse crépuscule pluie

Zhāng Mì (930 – ?) :
Billet

寄人



rén
別夢依依到謝家
Biē
mèng


dào
xiè
jiā
小廊回合曲闌斜
Xiăo
láng
huí


lán
xié
多情只有春庭月
Duō
qíng
zhĭ
yŏu
chūn
tíng
yuè
猶為離人照落花
Yóu
wéi

rén
zhào
luò
huā
張泌

Zhāng


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Mots-clefs : nostalgie absence rêve

Lĭ Yù (937 - 978) :
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »

         étincelles d’astres,                                                                 belle           vous                Seigneur,             retirées pour            marches parfumées,        à la                                 Du      sud de    salle aux                                                 blottie                            servante s’est          mal                                          -     bien         la            »

Sous                              la lune assombrie, enveloppée    brume légère, C’est              nuit           rejoindre, mon           Chaussettes                      les                    Tenant               escarpins cousus          côté        la                                ;         fois        vous                          :   Votre                donné        pour             S’il vous plait,        -                à    tendresse.  

     des                      par                               de                     là une            pour                                                         gravir                                    main mes                  d’or.                             peintures vous voici   Là, une      contre              toute tremblante   «                            du          s’échapper,                  laissez-vous      aller                  

菩薩蠻





mán
花明月黯籠輕霧
Huā
míng
yuè
àn
lŏng
qīng

今宵好向郎邊去
Jīn
xiāo
hăo
xiàng
láng
biān

剷襪步香階
Chăn


xiāng
jiē
手提金縷鞋
Shŏu

jīn

xié
畫堂南畔見
Huà
táng
nán
pàn
jiàn
一向偎人顫

xiàng
wēi
rén
chàn
zhàn
奴為出來難

wèi
chū
lái
nán
教君恣意憐
Jiāo
jūn


lián
李煜




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Ce premier poème date de la période de règne de Li Yu. Quoique très attaché à son épouse Zhou E’huang 周娥皇, dont la mort le plongea dans un profond chagrin, Li Yu la trompait avec sa propre sœur. C’est du point de vue de cette amante qu’il a écrit ce charmant texte.

Mots-clefs : amants rendez-vous nuit

Lĭ Yù (937 – 978) :
Sur l’air d’« Au bonheur d’être ensemble »

                           monté    pavillon                                                    et solitude     les           des                                                                                   qu’aucune                      Ce                   régler                                                                        cette        d’aigreur    fond         

     un      seul,    suis       au                      La           comme un                                                                                 de la cour    clair automne       trouvé                            ne peut            dont rien ne             le désordre, C’est    souffrance d’être                      n’inflige                        au      du      

Sans    mot,       je                        de l’ouest,    lune pend          crochet. Silence             sur     ombrelles     sterculiers, dans l’intimité            le               s’est        cloîtré. Ce           lame         rompre,                 peut                           la                   séparé. Rien d’autre                 pointe                      cœur.

相見歡

Xiāng

jiàn

huān
無言獨上西樓

yán

shàng

lóu
月如鉤
Yuè

gōu
寂寞梧桐深院鎖清秋



tóng
shēn
yuàn
suŏ
qīng
qiū
剪不斷
Jiăn

duàn
理還亂

hái
luàn
是離愁
Shì

chóu
別是一番滋味在心頭
Bié
shì

fān

wèi
zài
xīn
tóu
李煜




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Mots-clefs : lune solitude séparation

Lĭ Yù (937 - 978) :
Sur l’air de « La Belle de Yu »

                                                quand         -        De ce          le                  -   vraiment ?             la petite                                      d’est,          royaume !             eu                      la           la lune, d’en                                        sculptées    les marches                               -elles        ! C’est       la                             qui                -    :     -   se trouver           mélancolie        que tout    fleuve                    d’eaux printanières ?

           de              lunaisons                          -elles ?       qui fait    passé,           -                      sur           pagode la               vint    vent                           je n’ai pas                     par    clarté                               souvenir.     balustrades           et             de jade,      doute subsistent-      encore                                     jeunesse     s’altère.      -          -              autant de            Que ce          un                     l’est                      

Floraisons    printemps et           d’automne,       finiront-                                 que saisit-on            Lorsque                         nuit dernière      le             L’ancien                          la force, baigné               de               retrouver le           Les                                               sans                 -                     seule    fraîcheur de notre                        Dites-moi   peut-il                                                           charrie vers                            

虞美人



mĕi

rén
春花秋月何時了
Chūn
huā
qiū
yuè

shí
liăo
往事知多少
Wăng
shì
zhī
duō
shăo
小樓昨夜又東風
Xiăo
lóu
zuó

yòu
dōng
fēng
故國不堪回首月明中

guó

kān
huí
shŏu
yuè
míng
zhōng
雕欄玉砌應猶在
Diāo
lán


yīng
yóu
zài
只是朱顏改
Zhĭ
shì
zhū
yán
găi
問君能有幾多愁
Wèn
jūn
néng
yŏu

duō
chóu
恰似一江春水向東流
Qià


jiāng
chūn
shuĭ
xiàng
dōng
liú
李煜




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Ce poème de Li Yu date des années de sa captivité à la cour des Song, et, si l’on en croit la tradition, lui coûta la vie. L’empereur Taizong 宋太宗 s’irrita en particulier des deux phrases : 故國不堪回首 « L’ancien royaume ! je n’ai pas eu la force d’en retrouver le souvenir » et 一江春水向東流 « Tout un fleuve charrie vers l’est d’eaux printanières », évocation du royaume disparu au bord du Yangzi, et ordonna qu’il fût empoisonné.

Mots-clefs : temps passé mélancolie

Wáng Yŭ Chēng (954 – 1001) :
Sur l’air d’« Une touche de rouge aux lèvres »

                             pluie, tourment                              comme     temps anciens,    célèbre les élégantes beautés. Au             l’eau                               Un       de fumée solitaire s’étire. Sur l’horizon les               en migration Au loin                 alignées comme en    ruban.                    de toute     vie,    ce                    immobile,             appuyé     la                        sens  

Sous                      de                 de nuages,    Sud du fleuve,                          on                                   village sur       les pêcheurs tiennent                                                                oies sauvages                         distinguent,                                 préoccupations          une                   d’attention           Qui pourra,               rambarde,           du      ?

     l’inspiration Colère                               Du                      aux                                                                                             marché,    filet                                                                                  se                                un        Les                                  En    moment                                          sur              y trouver          

點絳脣

Diăn

jiàng

chún
感興
Găn
xìng
雨恨雲愁

hèn
yún
chóu
江南依舊稱佳麗
Jiāng
nán

jiù
chēng
jiā

水村漁市
Shuĭ
cūn

shì
一縷孤烟細



yān

天際征鴻
Tiān

zhēng
hóng
遙認行如綴
Yáo
rèn
háng

zhuì
平生事
Píng
shēng
shì
此時凝睇

shí
níng

誰會憑欄意
Shuí
huì
píng
lán

王禹偁

Wáng



Chēng

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Ce 詞, le seul qu'il nous reste de Wang Yucheng, montre qu'il contribua au début des Song à développer ce nouveau genre poétique en introduisant des thèmes paysagers.

Mots-clefs : paysage rivière méditation

Wáng Yŭ Chēng (954 – 1001) :
À travers la campagne

    cheval s’enfonce      les         des                             à                                    le cheval,          !                 l’espace                     Dix              bruissant                                                   sans parole                soleil     décline.     feuilles                      tombent, couleur de                        de                                   parfumée. Pourquoi,                     me       soudain                                            arbres                ressemblent                    

                                          collines, les                                       Je crois                     you   prend         à          sauvage longuement.           ravins                            soir leurs échos,         crêtes             se          au                                     poiriers                              fard                      sarrazin s’ouvrent, neige blanche                     cessant de chanter,                  triste    déçu           du village et            dans la                      ceux de          

Mon                  dans     chemins                   chrysanthèmes   peine fleuris jaunes,          que            you,             plaisir                                    mille                  font résonner au                   Tant de                       dressent           qui          Les          de          sauvages                          rouge, Les fleurs                                                                                 voici                et      ? Le pont               les                plaine             à         chez moi.

村行

Cūn

xíng
馬穿山徑菊初黃

chuān
shān
jìng

chū
huáng
信馬悠悠野興長
Xìn

yōu
yōu

xìng
cháng
萬壑有聲含晚籟
Wàn
huò
yŏu
shēng
hán
wăn
lài
數峰無語立斜陽
Shù
fēng



xié
yáng
棠梨葉落胭脂色
Táng


luò
yān
zhī

蕎麥花開白雪香
Qiáo
mài
huā
kāi
bái
xuĕ
xiāng
何事吟余忽惆悵

shì
yín


chóu
chàng
村橋原樹似吾鄉
Cūn
qiáo
yuán
shù


xiāng
王禹偁

Wáng



Chēng

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Vers 2 : Ce « you - you ! » 悠悠 ressemble trop au « t’chou - t’chou ! » toujours utilisé pour encourager chevaux et chameaux à avancer dans les steppes mongoles pour avoir ici autre chose que la valeur phonétique d'un « hue ! ».

Mots-clefs : chevauchée nostalgie

Kòu Zhŭn (961 – 1023) :
Sur l’air de « La mélodie des Passes du Soleil »

L’herbe           sous                       s’étale,           en        s’entend    grondement.     vagues                                   une                                         selle                campagne.             verdoyants                           tiré                           met    branle    cœur                 en quelle        nous                         ? Alors, vidons                  Chantons                            sur l’existence,    amer           d’une joyeuse compagnie             au         Aussi                  pas                                                                           bout.                          nos                   Éloignés    cent                                            de      

           défilé                 brouillard                Wei                                   Les                    printemps s’apaisent,     légère poussière    répand, On                            en           Voyez                                   ici on           brisé un rameau.                     le             Qui sait           saison               nouveau                               un verre,          encore             soupire                          de passer                         aux adieux,                     nous                          profonde,         l’oreille              du Soleil » jusqu’au       Quand nous repenserons à     chers vieux amis,          de                                           clair    lune.

        du             un halo de                     De la        remous          le                        de pluie du                                            se            monte en       pour partir                    là si            les saules, Dont        a      et                  On se     en                lourd,                                serons à         réunis                 encore                           un air ! On                          Si                                                       départ.       ne      dérobons     à l’ivresse           Prêtons           aux « Passes                                                                                            lieues, avec eux nous partagerons le               

陽關引

Yáng

Guān

yĭn
塞草煙光闊
Sài
căo
yān
guāng
kuò
渭水波聲咽
Wèi
shuĭ

shēng
yīn
春潮雨霽輕塵歇
Chūn
cháo


qīng
chén
xiē
征鞍發
Zhēng
ān

指青青楊柳
Zhĭ
qīng
qīng
yáng
liŭ
又是輕攀折
Yòu
shì
qīng
pān
zhé
動黯然
Dòng
àn
rán
知有後會甚時節
Zhī
yŏu
hòu
huì
shèn
shí
jié
更盡一杯酒
Gèng
jìn

bēi
jiŭ
歌一闋


què
歎人生
Tàn
rén
shēng
最難歡聚易離別
Zuì
nán
huān



bié
且莫辭沈醉
Qiĕ


chén
zuì
聽取陽關徹
Tīng

yáng
guān
chè
念故人
Niàn

rén
千里自此共明月
Qiān



gòng
míng
yuè
寇準

Kòu

Zhŭn

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Il était de coutume, lors du départ d’un proche pour une destination lointaine, de briser un rameau de saule et de le lui remettre.

De même, l’air des Passes du Soleil 陽關三疊 était traditionnellement chanté lors du départ d’un ami. Les Passes du Soleil dont il est question dans cette chanson se trouvaient au sud-ouest de Dunhuang, à l’extrême ouest du Gansu actuel, sur une portion de la route de la soie vers l’Asie centrale qui avait fait partie de l’empire des Tang.

Je profite de cette occasion pour mettre en évidence les difficultés d’interprétation du chinois classique. À la page 755 du volume VI (caractère n° 12487) du Grand Dictionnaire Ricci de la langue chinoise, sur la colonne de gauche, figurent immédiatement l’une sous l’autre les deux entrées 陽關 et 陽關三疊 qui, toutes deux, mentionnent l’air en question. Mais dans la première la traduction est la suivante : « Les trois replis de la passe de Yang » et dans la seconde celle-ci : « Triple répétition du chant de Yang-kuan ». Effectivement, le caractère 疊 désigne aussi bien un empilement, le pli d’un tissu ou le repli d’un fleuve par exemple, que la répétition d’un morceau de musique, mais les collaborateurs du Ricci ne se sont pas manifestement pas accordés pour savoir si c’était le défilé qui était sinueux ou bien si c’était plutôt l’air qui était repris trois fois dans la chanson, ou bien même si les deux sens se superposaient, ce qui, compte tenu de l’attrait des Chinois pour le parallélisme et les correspondances, est possible aussi. On peut constater ici que les meilleures sources ne permettent pas nécessairement de lever certaines ambiguïtés de la langue.

Mots-clefs : départ voyage amis

Lín Bū (967-1028) :
Une nuit au Palais des Grottes Célestes

          les          qu’on    peut                    les                                   pas. Le torrent            charrie              rougies, Les bosquets       se                           Dans         fraîche    oiseau descend, Sous un      défaillant             se dispersent.       nuit    bananier quand il              sur                        

D’automne     collines       ne               D’automne     rêveries       qui      finissent                                                                       verts               nuages                              un                                                                               le                   pleuvra,         l’oreiller            ?

                                     épuiser,                        aussi     n’en                           de jadéite         des feuilles                                piquent de        blancs.      l’ombre                                    jour            les cigales                Cette                                    Qui                l’entendra  

宿洞霄宮



dòng

xiāo

gōng
秋山不可盡
Qiū
shān


jìn
秋思亦無垠
Qiū



yín
碧澗流紅葉

jiàn
liú
hóng

青林點白雲
Qīng
lín
diăn
bái
yún
涼陰一鳥下
Liáng
yīn

niăo
xià
落晶亂蟬分
Luò
jīng
luàn
chán
fēn
此夜芭蕉雨



jiāo

何人枕上聞

rén
zhĕn
shàng
wén
林逋

Lín


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Mots-clefs : nuit automne rêverie

Xià Sŏng (985–1051) :
Sur l’air de « La saison des perdrix »

      une pesante journée passée                 à    peindre les           À l’approche du           souffre                                    Au banquet je crains           de                           ;                 mes yeux       des larmes que je       laisser         Arrêtez                       Saisissez                             -                          -nous                                                                 jusqu’à atteindre          l’ivresse, Afin          de                             partirez.

Toute                            l’esprit absent                  sourcils,                        je         de voir            votre                                seulement    vous contrarier,                       dans                                                couler.         votre superbe cheval,                                Servons-       boire, encourageons-     à endurer                           Votre servante                                d’avance                 d’éviter    remarquer le                         

                                                   me                                       départ                    s’apprêter       équipage.                                                    Monsieur   Je retiens               noyés                   n’ose                                                         ce précieux gobelet,        -nous à                    -               la séparation, l’absence.                espère boire                                                                     moment où vous          

鷓鴣天

Zhè



tiān
鎮日無心掃黛眉
Zhèn


xīn
săo
dài
méi
臨行愁見理征衣
Lín
xíng
chóu
jiàn

zhēng

樽前只恐傷郎意
Zūn
qián
zhĭ
kŏng
shāng
láng

閣淚汪汪不敢垂

lèi
wāng
wang

găn
chuí
停寶馬
Tíng
băo

捧瑤卮
Pěng
yáo
zhī
相斟相勸忍分離
Xiāng
zhēn
xiāng
quàn
rĕn
fēn

不如飲待奴先醉


yĭn
dài

xiān
zuì
圖得不知郎去時



zhī
láng

shí
夏竦

Xià

Sŏng

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Mots-clefs : départ adieux pleurs

Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) :
Sur l’air de « Tintements d’une pluie sans fin »

    cigales                                                        soir             la                                   de la métropole, sous                                                     l’on aime, La barque                   faut                partir ;       serre les           se regarde les                  Enfin                                                 tendre         on                         lieues                                    les vapeurs                               du      de                  âges                  se                      Plus        quand               froid qui               -                 Cette     -      se            dégrisé       sait               saules                       l’aube, lune                             toutes     années,            sous une bonne étoile                                     retour   Alors même     mille galantes aubaines                    Avec qui              en         

Les         du                            Face    gîte d’étape,                              vient s’apaiser.     portes                          tente            désarroi. On reste là, avec                              orchidées, il                  va          On              mains,                   larmes aux             sans         parler on                       En                   part, on           cent        de        brouillardeuses, Au                                                   ciel                 des           d’affection    meurtrit     adieux,      encore                                     d’une   -automne limpide.       nuit-   on    réveillera                        Berges           et                                                                                Qu’on soit                       En riante nature,      n’inspire           :                                           présenteraient,                          causer  

               froid sinistres stridulent      au               le      ; Soudaine,    pluie                  Aux                              la       on boit en                             qui                      aux                    se presser,                se                  on                           yeux,            pouvoir           étouffe des sanglots.           mémoire             part pour                vagues                     soir             s’alourdissent sous l’ampleur            Chu. Du fond          tant                         aux                           on souffre ce           tombe       mi-                           -là                          on ne      où,        de           peupliers, vent de              décroissante. Partir ainsi,        ces                                                            rien           en                     que                         se                          pouvoir bien           ?

雨霖鈴



lín

líng
寒蟬淒切
Hán
chán

qiè
對長亭晚
Duì
cháng
tíng
wăn
驟雨初歇
Zhòu

chū
xiē
都門帳飲無緒

mén
zhàng
yĭn


方留戀處
Fāng
liú
liàn
chù
蘭舟催發
Lán
zhōu
cuī

執手相看淚眼
Zhí
shŏu
xiāng
kàn
lèi
yăn
竟無語凝噎
Jìng


níng

念去去千里煙波
Niàn


qiān

yān

暮靄沉沉楚天闊

ăi
chén
chén
Chŭ
tiān
kuò
多情自古傷離別
Duō
qíng


shāng

bié
更那堪冷落清秋節
Gèng

kān
lěng
luò
qīng
qiū
jié
今宵酒醒何處
Jīn
xiāo
jiŭ
xĭng

chù
楊柳岸曉風殘月
Yáng
liŭ
àn
xiăo
fēng
cán
yuè
此去經年


jīng
nián
應是良辰
Yìng
shì
liáng
chén
好景虛設
Hăo
jĭng

shè
便縱有千種風情
Biàn
zòng
yŏu
qiān
zhòng
fēng
qíng
更與何人說
Gèng


rén
shuō
柳永

Liŭ

Yŏng

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Le royaume de Chu 楚 était un ancien État de l’antiquité chinoise (-740 à -330) qui comprenait la partie centrale de la Chine du sud du Yangzi 長江 : Hunan, Hubei, Guangxi et Guangdong. Poétiquement, il désigne le sud de l’Empire, par opposition à la plaine du Fleuve Jaune 黃河, dite Plaine Centrale 中原, qui en est le cœur historique et, sous les Song du Nord, le centre politique.

Mots-clefs : séparation adieux voyage

Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) :
Sur l’air de « Les flots baignent le sable » (lento)

   réveil             passe   travers            un filet de                           soufflée           Comment           de         l’ivresse Alors                        les               Nocturne    pluie   profusion           Hélas ! par                              je joue    voyageur                          la          Bonne sur         de serments                   dois-                l’heureuse       d’autrefois        coup    commue en chagrin                                                       poursuit              la chambre          lieu                                               vidés,     chants                 réchauffait la            au couple    canards                -il         moments passagers        éloignés, dissipés,        soit                                  Nuages                                   trouve     mille                                                                  ce jour       Le                            s’éternisent,      but de mon          si                     -   quand                        des           Qin    semblance   Que    désire baisser                               En toute douce et délicate                        campagne                     nuit,      les                              souvenirs.

          d’un songe,                 la                     vent, Glacée la chandelle                                         quitter                                    sur     marches                         à           goutter ?             nonchalance        longtemps                         horizons,                     et           combien                         Aussi     -                           union             Tout        se                   et             À           du tourment,                           pensée De            retirée,              où En combien d’occasions, les               les                                                                                      -                             soient                                                       ton                                                        dix       façons                               et            Ainsi                               s’allonge,     heures                               foyer de    loin écarté,        -         cependant j’étreindrai                                ?     je                la         près de l’oreiller                            conversation : Dans la                                    Tous            deviennent         et           

Au                          à            croisée                                                s’éteint.         supporter                            qu’encore s’entend                 vides          la                                                     depuis                   le          des           Trahissant    Belle                                  prononcés !           -je souffrir que                                   à                              affliction.   l’extrême              Répétitive me          la                                    profond                                verres                   clos, Un parfum                couverture           de         épris. Faudrait-   que ces                                              Et que      gaspillée la force de     cœur ?        en perdition, pluie en défaut, On                         et mille modes De s’attendrir    se chérir.       jusqu’à         même,    ciel            les                      Sans                                     Saurais-je                                  nuages de     la                                      tenture                                                                               fluviale nuit après                frimas            pensées              

浪淘沙慢

Làng

táo

shā

màn
夢覺透窗風一線
Mèng
jué
tòu
chuāng
fēng

xiàn
寒燈吹息
Hán
dēng
chuī

那堪酒醒

kān
jiŭ
xĭng
又聞空階
Yòu
wén
kōng
jiē
夜雨頻滴


pín

嗟因循久作天涯客
Jiē
yīn
xún
jiŭ
zuò
tiān


負佳人幾許盟言

jiā
rén


méng
yán
便忍把從前歡會
Biàn
rĕn

cóng
qián
huān
huì
陡頓翻成憂戚
Dŏu
dùn
fān
chéng
yōu

愁極
Chóu

再三追思
Zài
sān
zhuī

洞房深處
Dòng
fáng
shēn
chù
幾度飲散歌闌


yĭn
sàn

lán
香暖鴛鴦被
Xiāng
nuăn
yuān
yāng
bèi
豈暫時疏散

zhàn
shí
shū
sàn
費伊心力
Fèi

xīn

殢雲尤雨

yún
yóu

有萬般千種
Yŏu
wàn
bān
qiān
zhŏng
相憐相惜
Xiāng
lián
xiāng

恰到如今
Qià
dào

jīn
天長漏永
Tiān
cháng
lòu
yŏng
無端自家疏隔

duān

jiā
shū

知何時卻擁秦雲態
Zhī

shí
què
yōng
qín
yún
tài
願低幃昵枕
Yuàn

wéi

zhĕn
輕輕細說與
Qīng
qīng

shuō

江鄉夜夜
Jiāng
xiāng


數寒更思憶
Shù
hán
gēng


柳永

Liŭ

Yŏng

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Mots-clefs : exil amour nostalgie

Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) :
Sur l’air d’« Un voyage de jeunesse »

     Longue-     sur la                                                        chahutent les                     Soleil    soir par          îles, Vent d’automne            la            regard        des        Cieux            Les nuages     fois          ne                                      sont                                            le plaisir            rare,        les adeptes un                               pas       dans les        passées.

           -Paix        voie antique                                                                                                delà                          par dessus            Le                   Quatre                                                  laissent traînée ni          Où           allés             d’avant ?                           s’est                                                                    ainsi          années         

Vers       -                         mon cheval flanôche, D’en haut des saules               cigales siffleuses.        du               les                                    plaine,           heurte                  le rideau.            une      repartis                        sillage,    s’en            les moments           Du libertinage                  fait       Du vin                souffle dispersa, Il n’en fut                                   

少年遊

Shăo

nián

yóu
長安古道馬遲遲
Cháng
ān

dào

chí
chí
高柳亂蟬嘶
Gāo
liŭ
luàn
chán

夕陽島外

yáng
dăo
wài
秋風原上
Qiū
fēng
yuán
shàng
目斷四天垂

duàn

tiān
chuí
歸雲一去無蹤迹
Guī
yún



zōng

何處是前期

chù
shì
qián

狎興生疏
Xiá
xìng
shēng
shū
酒徒蕭索
Jiŭ

xiāo
suŏ
不似去年時



nián
shí
柳永

Liŭ

Yŏng

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Mots-clefs : paysage soir nostalgie

Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) :
Sur l’air d’« Une musique de minuit »

                 nuées obscurcissent     pâle                 esquif             Mue                            des        du                      mille ravins          gorges,                 elle          et                                       peu à                         hauts         le vent                                        marchands ambulants     s’interpellent.                                    ce                 deux                      gracieux,                     !       en face    distinguent les banderoles                                              hameaux brouillasseux,                d’arbres         Sous    soleil moribond,          pêchent          cris             s’en retournent.          des       dépéris    fanent, Des saules                             reflets.    côté                deux, par trois, Des lavandières        baignent                        chemin                 rient                                                le souvenir,    pavillon aux                                délaissé        son                     d’eau          s’arrête. Soupirer puis promettre,        insister   pour        rien                                               en      je           qu’au                  le          retour s’éloigne. Je fixe, les            yeux,                 la route                            d’un                  le                   d’un                   

Gibouleuses,                                                                         d’allégresse                             fleuve,                                                   derrière                           profondes.     flots                                   les                       soudain                            les                                         Toute la voile hissée       Flotte    héron        de                        et                      rive                     se                            des                            Une        de                        Quelques                givrés,                               qui           grands        la perche                  Etiolés,     lotus                                         dissimulent                        du rivage, par                                  qui                                 en        ; prudes,             et                         Jusqu’ici                        Le                         qu’à    légère j’ai          :          errance    lentille       guère                                       prier,          :                     tient.                navrante séparation,               dépite                l’année    temps du                                larmes                incertaine                         sacrée, Cri      cygne égaré         lointain               ciel interminable.

             les                     une      atmosphère, Cet        une feuille                  qui s’éloigne     berges            Traverse dix              et mille         Laisse               torrents    cuvettes            Les       furieux       peu s’apaisent, Sur           taillis                 se lève, Mieux s’entendent                         qui                                       haut,                 peint,         coups d’aile vifs              jusqu’à la      sud   Juste                                           guinguettes qui chatoient,     grappe                                    files                       un                  ceux             à             à                                                       se                    malingres             leurs          Du                                                          se          Évitent le voyageur                     elles          conversent entre elles.           porté par                              broderies,      la                        Dans             la                      ne                                                           finir,      ne        Ressassant une                         vain    me              terme de                                                           aux       tant                     de la Capitale                              dans             couchant                        

夜半樂



bàn


凍雲黯淡天氣
Dòng
yún
àn
dàn
tiān

扁舟一葉
Piān
zhōu


乘興離江渚
Chéng
xìng

jiāng
zhŭ
度萬壑千巖

wàn
huò
qiān
yán
越溪深處
Yuè

shēn
chù
怒濤漸息

tāo
jiàn

樵風乍起
Qiāo
fēng
zhà

更聞商旅相呼
Gèng
wén
shāng

xiāng

片帆高舉
Piàn
fān
gāo

泛畫鷁翩翩過南浦
Fàn
huà

piān
piān
guò
nán

望中酒旆閃閃
Wàng
zhōng
jiŭ
pèi
shăn
shăn
一簇煙村


yān
cūn
數行霜樹
Shù
háng
shuāng
shù
殘日下漁人鳴榔歸去
Cán

xià

rén
míng
láng
guī

敗荷零落
Bài

líng
luò
衰楊掩映
Shuāi
yáng
yăn
yìng
岸邊兩兩三三
Àn
biān
liăng
liăng
sān
sān
浣紗遊女
Huàn
shā
yóu

避行客含羞笑相語

xíng

hán
xiū
xiào
xiāng

到此因念
Dào

yīn
niàn
繡閣輕拋
Xiù

qīng
pāo
浪萍難駐
Làng
píng
nán
zhù
歎後約丁寧竟何據
Tàn
hòu
yuē
dīng
níng
jìng


慘離懷空恨歲晚歸期阻
Căn

huái
kōng
hèn
suì
wăn
guī


凝淚眼杳杳神京路
Níng
lèi
yăn
yăo
yăo
shén
jīng

斷鴻聲遠長天暮
Duàn
hóng
shēng
yuăn
cháng
tiān

柳永

Liŭ

Yŏng

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Mots-clefs : voyage paysage fleuve

Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) :
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

                                   de    tour          brise douce, À scruter         fort    printemps                                    l’horizon, Quelques             un                                                      mot            saurait, quand    m’appuie      balustrade, percer               Je       sans          avec                                   fond                                                           d’être                    sans                          de                                    me                                         je                  m’en         

Longtemps                  hauteur    la      sous une                        au plus      du           tristement Les ténèbres                                       dans    brouillard      d’herbe sous le                                                    je                                  mes              veux,      retenue,             toucher à dessein                                             il                                      même    c’est      plaisir. Que la                            à peu    relâche ne    laisse aucun regret, C’est pour toi        me ronge                      

          debout depuis la                                                                                                      traînant à                     éclats                    vert                 jour déclinant, Sans     dire ; qui                            à la                        pensées ?                             furie,                   jusqu’au      de l’ivresse. Devant l’alcool    faut chanter, S’efforcer        gai,      si                            ceinture    ma tunique peu       se                                                   que             jusqu’à      flétrir.

蝶戀花

Dié

liàn

huā
竚倚危樓風細細
Zhù

wēi
lóu
fēng


望極春愁
Wàng

chūn
chóu
黯黯生天際
Àn
àn
shēng
tiān

草色煙光殘照裏
Căo

yān
guāng
cán
zhào

無言誰會憑闌意

yán
shuí
huì
píng
lán

擬把疏狂圖一醉


shū
kuáng


zuì
對酒當歌
Duì
jiŭ
dāng

強樂還無味
Qiáng

hái

wèi
衣帶漸寬終不悔

dài
jiàn
kuān
zhōng

huĭ
為伊消得人憔悴
Wèi

xiāo

rén
qiáo
cuì
柳永

Liŭ

Yŏng

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Dans ce poème comme dans bien d’autres, il n’y a aucune indication grammaticale ou contextuelle dans le texte chinois qui permette d’identifier le genre du récitant ou celui de la personne objet de ses pensées. Ce sont généralement, dans la Chine classique, les hommes qui voyagent et les femmes qui scrutent l’horizon du haut des belvédères, mais absolument rien ne le détermine dans ce texte : et Liu Yong pourrait parfaitement parler pour lui-même. J’ai absolument respecté ici cette neutralité, et pour cela, suivant la suggestion d’une traduction en chinois moderne lue dans mon édition des 宋詞三百首, j’ai été amené à traduire en français 伊 (qui signifie généralement « il » ou « elle ») par la seconde personne (« tu »), ce qui est d’ailleurs un sens qu’a pris plus tard ce 字 dans la littérature populaire des dynasties 金 et 元.

Mots-clefs : séparation chagrin

Fàn Zhòng Yān (989 – 1052) :
Sur l’air d’« En marche sur la Voie Impériale »

Turbulences    feuilles        qui                                        cette nuit                            l’on        craquer               stores de                                pavillon des                         ciel s’affadit, un                tombe           la        Année après       jusqu’à                lune a resplendi                            Et    suis                 de                La               déjà          cœur,                    alors ? On                              Qu’il       déjà changé en larmes.                        sa       s’éteint,         glisse    l’oreiller.      goûté           des sommeils                                                          entre front          Et nulle feinte         détourner    moi ou            

            de          mortes     voltigent     l’escalier parfumé,                 silencieuse et sereine,                                  Les                  fines      enroulés,                 Précieuses est       Le                                         droit                           année         cette nuit, La                        de    soie blanchie,    je      demeuré de         lieues                      m’a      brisé                                        n’est          à bout    vin                                    Ma                        lueur           ma                                                                          Sans cesse me vient ce tracas Qui m’oppresse             et                       pour le           de                   

                                             sur                     Dans                                    Où      entend         le froid.               perles       sont           le                             vide.                       flot d’étoiles             sur    terre.                                                           comme    la                                      tant           écarté.    tristesse                le       pourquoi s’enivrer                  pas venu        du           s’est                           chandelle défaille,                       tête        de             J’ai       à satiété              solitaires,                                                             cœur,                                             l’esquiver.

御街行



jiē

xíng
紛紛墜葉飄香砌
Fēn
fēn
zhuì

piāo
xiāng

夜寂靜


jìng
寒聲碎
Hán
shēng
suì
真珠簾捲玉樓空
Zhēn
zhū
lián
juăn

lóu
kōng
天淡銀河垂地
Tiān
dàn
yín

chuí

年年今夜
Nián
nián
jīn

月華如練
Yuè
huá

liàn
長是人千里
Cháng
shì
rén
qiān

愁腸已斷無由醉
Chóu
cháng

duàn

yóu
zuì
酒未到
Jiŭ
wèi
dào
先成淚
Xiān
chéng
lèi
殘燈明滅枕頭攲
Cán
dēng
míng
miè
zhěn
tóu

諳盡孤眠濨味
Ān
jìn

mián
ci
wèi
都來此事
Dōu
lái

shì
眉間心上
Méi
jiān
xīn
shàng
無計相迴避


xiāng
huí

范仲淹

Fàn

Zhòng

Yān

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Mots-clefs : nuit solitude tristesse

Fàn Zhòng Yān (989 – 1052) :
Sur l’air de « L’éveil derrière le rideau »

Nuées jaspées au       Feuilles jaunies             couleurs d’automne succèdent les                                 brouillard     -               reflet     montagnes le                           vient toucher les                            nul sentiment, Et                                                                               hantée            Nuit             quand                     retiennent                clair de                           accoudé, je                                                           Se change    ces larmes que                    

                 ciel,                  à terre, En                                              les vagues un                  vert-pâlit. Dans le        des              soleil s’incline, le                                  herbes odorantes                   pire plus loin       le        s’incline. Âme assombrie du      natal, Pensée                                                                                                 lune, du      du                                         ;          qui         mon cœur                  en                versent les amants.

                                                                                     vagues, Sur               froid                -                                                            ciel                   eaux. Aux                                                   qu’où    soleil                             pays                      du voyage,      après nuit,       seuls De bons rêves            le dormeur. Au                   haut    pavillon             me tiens solitaire   L’alcool     pénètre          éploré                                                

蘇幕遮





zhē
碧雲天

yún
tiān
黃葉地
Huáng


秋色連波
Qiū

lián

波上寒烟翠

shàng
hán
yān
cuì
山映斜陽天接水
Shān
yìng
xié
yáng
tiān
jiē
shuĭ
芳草無情
Fāng
căo

qíng
更在斜陽外
Gèng
zài
xié
yáng
wài
黯鄉魂
Àn
xiāng
hún
追旅思
Zhuī


夜夜除非


chú
fēi
好夢留人睡
Hăo
mèng
liú
rén
shuì
明月樓高休獨倚
Míng
yuè
lóu
gāo
xiū


酒入愁腸
Jiŭ

chóu
cháng
化作相思淚
Huà
zuò
xiāng

lèi
范仲淹

Fàn

Zhòng

Yān

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Mots-clefs : automne soir nostalgie

Fàn Zhòng Yān (989 – 1052) :
Sur l’air de « L’orgueil d’un pêcheur »

Sous                                        s’est                     -            les oies                                         Des                                 plainte     confins,                                         de montagnes enchaînées,           brumes                          sur              écartée qui                 cet                un         à mille          chez      Faute d’avoir              -Ran    ne compte pas                 Un                                             blanc           Il n’y   pas de                                             pour le                        

     les passes,           venu,    paysage                           -Transversal          sont         sans qu’on s’en aperçoive.            coins de l’horizon cette         des          l’appel continuel de la         Enserré                                           traînantes le      tombe        citadelle             s’est                                                       de      soi,                      le    -                     s’en retourner.        de                  lointain        sol                                       Pour le général aux cheveux blanchis,         soldat       en        

                 l’automne       le               transformé, À Soleil-                          parties                                quatre                                                                       trompe.                                  Parmi les                      jour           la                             close. De     alcool trouble    gobelet         lieux                            dompté    Yan-    on                                  air    flûte tartare si          sur le           de givre,        a        répit                                                      exilé    larmes.

漁家傲



jiā

ào
塞下秋來風景異
Sài
xià
qiū
lái
fēng
jĭng

衡陽雁去無留意
Héng
Yáng
yàn


liú

四面邊聲連角起

miàn
biān
shēng
lián
jiăo

千嶂裏
Qiān
zhàng

長煙落日孤城閉
Cháng
yān
luò


chéng

濁酒一杯家萬里
Zhuó
jiŭ

bēi
jiā
wàn

燕然未勒歸無計
Yān
Rán
wèi

guī


羌管悠悠霜滿地
Qiāng
guăn
yōu
yōu
shuāng
măn

人不寐
Rén

mèi
將軍白髮征夫淚
Jiàng
jūn
bái

zhēng

lèi
范仲淹

Fàn

Zhòng

Yān

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Ce poème est le reflet de l’abnégation de Fan Zhonyan au service de l’Empire.

Yanran 燕然 : il s’agit du nom ancien d’une montagne située dans la République de Mongolie actuelle, à six cents kilomètres à l’ouest d’Oulan Bator environ. L’évocation par le poète en est bien entendu métonymique.

Les Passes 關 désignent les passages à travers les montagnes au nord-ouest ou au nord-est de la Chine ; elles symbolisent les frontières du monde chinois.

Les Qiang 羌 sont historiquement des tribus répartis à l’ouest de la Chine. Comme les Hu 胡, qui désignent plutôt les tribus nomades du nord, ce sont, vus par les Chinois, les « barbares » qui peuplent les territoires extérieurs à l’Empire. La flûte des Qiang est ainsi une image habituelle pour évoquer la vie sur les frontières.

Mots-clefs : frontières paysage exil

Zhāng Xiān (990 – 1078) :
Sur l’air d’« Un âge de mille automnes »

L’appel            coucou         C’est                                      ces                      printemps       ne reste                       rouges arrachés,         pluie légère le         fait violent,              font    vert    la saison.              -              saules,                      la journée           fleurs    flocons.      pas la                 pincer,    comble                                            ne           pas,    tendresse saura           Nos       comme deux           soie                sont mille          fois                       la nuit               la            levant       clarté,                    s’est         

        réitéré du                                               leur parfum     plantes faneront.              adoré              précaires pétales                                                                Les pruniers      le                    À Perpétuelle-                         personne    toute               volent        en          Non,        moindre                 Du        d’amertume les                                                                  résister,                      filets de      En                        et mille      entrenoués.       que                                                                   solitaire       éteinte.

                          fugace,       encore l’annonce qu’avec                                   Du                          que                                    Sous la                 vent se                                         de                         -Abondance des         Et          de                  où                                               corde à                                  cordes parleraient. Le ciel    vieillira      La                               cœurs                              leur centre                                      Voici             est passée, À    fenêtre du        nulle         la lueur                         

千秋歲

Qiān

qiū

suì
數聲鶗鴂
Shù
shēng

jué
又報芳菲歇
Yòu
bào
fāng
fēi
xiē
惜春更選殘紅折

chūn
gēng
xuăn
cán
hóng
zhé
雨輕風色暴

qīng
fēng

bào
梅子青時節
Méi

qīng
shí
jié
永豐柳
Yŏng
fēng
liŭ
無人盡日花飛雪

rén
jìn

huā
fēi
xuĕ
莫把幺絃撥


yāo
xián

怨極絃能說
Yuàn

xián
néng
shuō
天不老
Tiān

lăo
情難絕
Qíng
nán
jué
心似雙絲網
Xīn

shuāng

wăng
中有千千結
Zhōng
yŏu
qiān
qiān
jié
夜過也

guò

東窗未白孤燈滅
Dōng
chuāng
wèi
bái

dēng
miè
張先

Zhāng

Xiān

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Mots-clefs : printemps séparation pensée

Zhāng Xiān (990 – 1078) :
Sur l’air d’« Une immortelle céleste »

Une       petit                 Fastes-      comme                                             aller   la             «            sur                         fois cet                            De l’ivresse du midi je                              suis                 raccompagné    printemps,    printemps                           - -   ? Face à               soir, Affligé d’un spectacle éphémère,                                   passé          jours          Oiseaux                                                           déchirés la lune viendra jouer                  fleurs.                     rideaux et          enveloppent     lampes                  Le vent se        On                  les                                       le chemin.

    fois,                     à       -            j’étais souffrant, je restais à dormir sans       à    préfecture.                        », j’ai plusieurs              verre    main                                              du            ne                                                                                       - -il          la                                                   Vainement           les        du       pour les       à venir.                sur    sable,                           les nuages                                avec         des                                                             les              un secret,                      s’apaise. Demain            fanées                de rouge           

                fonctionnaire         -Épis,                                                                            La Mélodie     l’eau                            air       en      entendu,                         suis sorti,    chagrin je         pas sorti. J’ai             le            le           est parti, quand reviendra-t-               lumière du                                                  j’examine     leçons                                          réunis     le        ténèbres sur l’étang, Par                                                l’ombre             En lourdes couches,            tentures                        comme                       calme,                         fleurs        auront couvert                    

天仙子

Tiān

xiān


時為嘉禾小倅
Shí
wéi
Jiā

xiăo
cuì
以病眠不赴府會

bìng
mián



huì
水調數聲持酒聽
Shuĭ
diào
shù
shēng
chí
jiŭ
tīng
午醉醒來愁未醒

zuì
xĭng
lái
chóu
wèi
xĭng
送春春去幾時回
Sòng
chūn
chūn


shí
huí
臨晚鏡
Lín
wăn
jìng
傷流景
Shāng
liú
jĭng
往事後期空記省
Wăng
shì
hòu

kōng

xĭng
沙上并禽池上暝
Shā
shàng
bīng
qín
chí
shàng
míng
雲破月來花弄影
Yún

yuè
lái
huā
nòng
yĭng
重重簾幕密遮燈
Chóng
chóng
lián


zhē
dēng
風不定
Fēng

dìng
人初靜
Rén
chū
jìng
明日落紅應滿徑
Míng

luò
hóng
yīng
măn
jìng
張先

Zhāng

Xiān

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Mots-clefs : printemps crépuscule tristesse

Zhāng Xiān (990 – 1078) :
Sur l’air d’« Une gerbe de fleurs »

      blessure                           m’inflige au                   - -elle   Nulle                      dense     l’amour.                   séparé,                                                                        sur          orientale,    faire voler                                    Une                            à peu              :      la                                      ne retombe,                     -       traces, Monsieur                             couple     l’étang               s’éclaboussent, Depuis                                               les         de            du pavillon                                         encore                  qui                             jalousies.                 Obsessive nostalgie   Mieux          être           abricotier, Et                                     vent          

Cette                        la                       cœur,       finira-t-                             plus                    Le                           voici qu’il chahute par          les                       Jusqu’à,                                        les chatons            désordonné.                            peu       vous éloigne   Dans              des                                    Comment             -   vos                  mon époux   Deux                               s’ébattent                           le Sud     petite barque         le Nord. Sur                l’escalier                             le crépuscule,                 revenue, La lune                              et                    dépit !                     !       vaudrait                               libre encore, pour convoler      le      d’ouest !

               qu’en hauteur    distance                    quand       - -     ?       substance n’est            que             chagrin d’être         le                         milliers     filaments des saules,              la sente            En                         en crachin                 chevauchée hennissante                                  poussière     expéditions qui jamais                     retrouverais-je                                ?      canards en        sur                    et                               une               rejoint                  marches                           enluminé, après                La voici                             s’incline sur persiennes               Profond                                                   pêcher ou                                            avec                  

一叢花



cóng

huā
傷高懷遠幾時窮
Shāng
gāo
huái
yuăn

shí
qióng
無物似情濃



qíng
nóng
離愁正引千絲亂

chóu
zhèng
yĭn
qiān

luàn
更東陌
Gēng
dōng

飛絮濛濛
Fēi

méng
méng
嘶騎漸遙


jiàn
yáo
征塵不斷
Zhēng
chén

duàn
何處認郎蹤

chù
rèn
láng
zōng
雙鴛池沼水溶溶
Shuāng
yuān
chí
zhăo
shuĭ
róng
róng
南北小橈通
Nán
bĕi
xiăo
ráo
tōng
梯橫畫閣黃昏後

héng
huà

huáng
hūn
hòu
又還是
Yòu
hái
shì
斜月簾櫳
Xié
yuè
lián
lóng
沉恨細思
Chén
hèn


不如桃杏


táo
xìng
猶解嫁東風
Yóu
jiĕ
jià
dōng
fēng
張先

Zhāng

Xiān

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Mots-clefs : solitude séparation amertume

Yàn Shū (991 – 1055) :
Sur l’air de « Laver le sable du torrent »

Une          nouvelle          d’alcool une pleine coupe, L’an               un         céleste        terrasse             pavillon.                                         quand               - -il   Qu’y peut-               fleurs sont                             hirondelles                                            petit        par          parfumée seul            

                      mélodie,                                         passa                                    de l’ancien           Le soleil                                     s’en reviendra- -   ?          -on faire ?                                                         déjà familières                       ; Au                  la                     je         

    chanson,                                                   dernier          souffle         sur la                                          du soir descend à l’occident,                     -t-              -           Les             tombées, parties, Comme les                             sont de retour au nid            jardin        sente                  chemine.

浣溪沙

Huàn



shā
一曲新詞酒一杯


xīn

jiŭ

bēi
去年天氣舊亭臺

nián
tiān

jiù
tíng
tái
夕陽西下幾時迴

yáng

xià

shí
huí
無可奈何花落去


nài

huā
luò

似曾相識燕歸來

céng
xiāng
shí
yān
guī
lái
小園香徑獨徘徊
Xiăo
yuán
xiāng
jìng

pái
huái
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : soir saison promenade

Yàn Shū (991 – 1055) :
Sur l’air de « Laver le sable du torrent »

         dans    halo          où mon existence    confine, Si              séparations    bouleversaient.                        chansons    voix il ne                                             s’aperçoivent                       on          en vain ceux                    fleurs                    et                    plus encore le printemps. Comme         mieux        à         ceux                   yeux  

                                                se                      les             me                          banquets, aux          sa            faut     soustraire                loin que               montagnes et fleuves,                              sont       Les        sont tombées,               meurtrissent                                 il vaut       chérir   souhait      qui                     

Toujours      ce      d’années                                 banales,                                    Lors des                                           pas            souvent, Aussi                                                 regrette              qui      loin.                          vent    pluie                                                                                      sont sous nos      !

浣溪沙

Huàn



shā
一向年光有限身

xiàng
nián
guāng
yŏu
xiàn
shēn
等閒離別易消魂
Dĕng
xián

bié

xiāo
hún
酒筵歌席莫辭頻
Jiŭ
yán




pín
滿目山河空念遠
Măn

shān

kōng
niàn
yuăn
落花風雨更傷春
Luò
huā
fēng

gèng
shāng
chūn
不如憐取眼前人


lián

yăn
qián
rén
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : séparations adieux exil

Yàn Shū (991 – 1055) :
« Sur un air limpide et tranquille »

    un billet       en petits caractères,                  l’espoir       vie                    oies          qui              nuées    les          qui              eaux, Hélas,    désespère de         messager      ces                 rayons du                     je                           du          de                que                  loin                         aux crochets des                                            -   ?       sais.     vagues                            l’est         

Sur                                       J’ai tout dit                                Parmi les                                      et                                            je                               pour                 Les           soleil s’inclinent,          là dans    solitude    pavillon    l’ouest,           les                               placer face                  croisées. La figure aimée, où la trouverais-                                    immuablement,                    

              rouge                                     de          d’une     entière.                sauvages     peuplent les              poissons     peuplent les                              trouver                   sentiments.                                      reste         la                                  Voici         montagnes au      viennent se                                                                         -je   Je ne       Les        vertes,               vers       roulent.

清平樂

Qīng

píng

yuè
紅箋小字
Hóng
jiān
xiăo

說盡平生意
Shuō
jìn
píng
shēng

鴻雁在雲魚在水
Hóng
yàn
zài
yún

zài
shuĭ
惆悵此情難寄
Chóu
chàng

qíng
nán

斜陽獨倚西樓
Xié
yáng



lóu
遙山恰對簾鉤
Yáo
shān
qià
duì
lián
gōu
人面不知何處
Rén
miàn

zhī

chù
綠波依舊東流



jiù
dōng
liú
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : lettre solitude absence

Yàn Shū (991 – 1055) :
« Sur un air limpide et tranquille »

Vent       finesse, finesse,                                      tombées.            vin à peine        nous voilà grisés,             suffit sous la              un                    vesces violettes, des        d’hibiscus                 reste- -               en s’inclinant fait                  balustrade,     couples d’hirondelles s’apprêtent                   la         Sous son                la      dernière fut        froide.

     doré,                   Feuilles et feuilles                                                                                                      lucarne pour    sommeil                                  fleurs                        que      -t-il      soleil                           briller la             Les                                   à repartir, c’est    saison,          voile             nuit                            

                                                  des sterculiers          Verdeur du             goûté,                    Un oreiller                                        épais. Des                                         vermeilles,          - -   ? Le                            alors                                                                                                          argenté,                      un peu        

清平樂

Qīng

píng

yuè
金風細細
Jīn
fēng


葉葉梧桐墜



tóng
zhuì
綠酒初嘗人易醉

jiŭ
chū
cháng
rén

zuì
一枕小窗濃睡

zhĕn
xiăo
chuāng
nóng
shuì
紫薇朱槿花殘

wēi
zhū
jǐn
huā
cán
斜陽卻照闌干
Xié
yáng
què
zhào
lán
gān
雙燕欲歸時節
Shuāng
yàn

guī
shí
jié
銀屏昨夜微寒
Yín
píng
zuó

wēi
hán
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : saison automne

Yàn Shū (991 – 1055) :
Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets »

                                                                         on                se                                                     se                       qui sont restés   leurs chevaux                 les bosquets                         partis   appuyés     les        cerclant     ondes.                   enluminé     âme             hauts                         vue,      le                           les       tranquilles                                                                   Jusqu’aux            ciel,           quatre coins           ma                      

Au                                   se          Sous    longue                       pour             La poussière parfumée déjà      espace, on                     Ceux                 :               cachés derrière                          Ceux                         sur     rames,          les        Près du belvédère                  sombre, Les                 me                 Seul                                                             Illimitée,              telle est la douleur                       confins                                 du monde,    mélancolie vagabonde.

   banquet d’adieu, on a chanté pour    quitter,      la        galerie,    a festoyé         séparer,                            nous               retourne encore.                                                                   hennissent,      à pied        :                                                                       mon                       bâtiments    coupent la              soleil rasant raccompagne     ondes             au loin.            inépuisable,                      des adieux,                   du       jusqu’aux                                                

踏莎行



suō

xíng
祖席離歌




長亭別宴
Cháng
tíng
bié
yàn
香塵已隔猶迴面
Xiāng
chén


yóu
huí
miàn
居人匹馬映林嘶

rén


yìng
lín

行人去棹依波轉
Xíng
rén

zhào


zhuàn
畫閣魂消
Huà

hún
xiāo
高樓目斷
Gāo
lóu

duàn
斜陽只送平波遠
Xié
yáng
zhĭ
sòng
píng

yuăn
無窮無盡是離愁

qióng

jìn
shì

chóu
天涯地角尋思遍
Tiān


jiăo
xún

biàn
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : adieux départ mélancolie

Yàn Shū (991 – 1055) :
Sur l’air de « Marcher sur un tapis de souchets »

                     le       épars,         campagne parfumée le                  la                                           ternissent sous                 vent                        s’est approprié     fleurs                                 il              visage     passants.      les                                les loriots, Un treillis           écarte                         le         à parfum en silence                        de minces ronds           Il   eut                 mes                                Les                                                                  des       

    le petit sentier                 Dans la                      vert                haute terrasse les          des        se                 les regards.         printanier                                           saules,               confus    les jette                                                      se                                                   les              Depuis    brûloir                                                            de           y     ce chagrin          rêves, l’ivresse, et au réveil     rayons                     pour          les             intimes           

Sur                     rouge                                          partout, De                       couleurs     arbres                                 Le                 étourdiment                 les        de         En brouillard                     au        des           Sous     feuilles d’émeraude    cachent                          vermillon            hirondelles.                                       se poursuivent errants                    fumée.                     dans                                               obliques survinrent      éclairer     profondeurs             cours.

踏莎行



suō

xíng
小徑紅稀
Xiăo
jìng
hóng

芳郊綠遍
Fāng
jiāo

biàn
高臺樹色陰陰見
Gāo
tái
shù

yīn
yīn
jiàn
春風不解禁楊花
Chūn
fēng

jiĕ
jìn
yáng
huā
濛濛亂撲行人面
Méng
méng
luàn

xíng
rén
miàn
翠葉藏鶯
Cuì

cáng
yīng
朱簾隔燕
Zhū
lián

yàn
鑪香靜逐遊絲轉

xiāng
jìng
zhú
yóu

zhuàn
一場愁夢酒醒時

chăng
chóu
mèng
jiŭ
xĭng
shí
斜陽卻照深深院
Xié
yáng
què
zhào
shēn
shēn
yuàn
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : printemps campagne réveil

Yàn Shū (991 – 1055) :
Sur l’air d’« En enfonçant les lignes ennemies »

Quand     hirondelles reviennent, c’est                          les fleurs                           arrive               Au           bassin, la        verte –                 plaques, Tout    fond                                 un    deux       Aux                                                       son                                          me       compagnie                   mûriers      la                        rencontre                           dernière                        étrange                   qu’elle                       jeu            ce       ;                                     

                                        Sacrifice Nouveau,                              sont                                                                      trois    quatre               au      du feuillage, un        jaune              cris.     jours qui                 duvet                  Avec              sourire,                    est                    ; Effeuillant                     sente,      vient à                Elle s’étonnait                  d’un rêve de printemps         et beau,    voici               la                  des           matin   Son sourire illumine ses            

      les                                                  Quand            de poiriers      tombées,        Pure Lumière.    dessus du            mousse               ou                                               loriot       –    ou                          s’allongent, le       volant s’allège.          charmant          ma voisine du côté        tient                         les         dans           elle         ma           :                 la nuit                                                  Or               a été    meilleure au         herbes                                     deux joues.

破陣子



zhèn


燕子來時新社
Yàn

lái
shí
xīn
shè
梨花落後清明

huā
luò
hòu
qīng
míng
池上碧苔三四點
Chí
shàng

tái
sān

diăn
葉底黃鸝一兩聲


huáng


liăng
shēng
日長飛絮輕

zhăng
fēi

qīng
巧笑東鄰女伴
Qiăo
xiào
dōng
lín

bàn
採桑徑裡逢迎
Căi
sāng
jìng

féng
yíng
疑怪昨宵春夢好

guài
zuó
xiāo
chūn
mèng
hăo
原是今朝鬥草贏
Yuán
shì
jīn
cháo
dòu
căo
yíng
笑從雙臉生
Xiào
cóng
shuāng
liăn
shēng
晏殊

Yàn

Shū

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Sacrifice Nouveau 新社 : il s’agit d’un sacrifice destiné à obtenir une bonne récolte qui était célébré le 5ème jour après l’Établissement du Printemps 立春, soit aux alentours du 4 février.

Pure Lumière 清明 : ce jour de fête, où l’on visite les tombes des ancêtres, initie l’une des 24 périodes de l’année solaire qui commence aux alentours du 5 avril.

Noter le bel exemple de parallélisme aux vers 3 et 4.

Le jeu des herbes 鬥草 est un jeu traditionnel chinois dont l’origine se perd dans la nuit des temps et qui comporte plusieurs variantes : la plus simple consiste pour deux joueurs à tirer sur deux herbes entrelacées jusqu’à la rupture, la seconde à récolter le plus possible de variétés différentes de plantes en un temps donné, la troisième en un jeu de société complexe à partir de la nomination des plantes recueillies et des sonorités associées.

Mots-clefs : printemps charmante voisine

Yàn Shū (991 – 1055) :
Sur l’air de « Les saules du belvédère »

Offert      chanteuse                     à            Qin,                ta                grand            dessus                      et Saules,                                  et          Lorsque   -M’oubliez-              rythme             t’arriva,         !      arrêter           des                       Shu en bandeaux, tu en                            te         de corvées.      d’années              d’une                 les          Fonds                de       :                                           au      du       À          les           Comme si complice quelque                                                nulle      de                        »,          -   aux          coulaient                      fois               les           soie.

         la              famille habitait                           tenter           avec                  Au        du commun     Fleurs                          tu fis du meilleur                     Ne-         -Pas                     voix, Il           si haut                   course             Du brocard                           eu sans compter, Et                               Tant          à                  capitale toutes     avenues,       de verre, fins    plats              d’être     anges.     troubles    fond                donc     confier ?                                    les aurait recueillis, Tu                   part    chanter « Le Printemps      cet air-       banquets                      Plusieurs      dérobées                         

       à              Ta                    l’ouest de      Tu vins           chance      ce       talent.                     des                   Tu t’évertua,                       du neuf.           -         -    t’inspira        et                              d’en         la            nuages.            de                                            nul ne    chargea                             fréquenter                                                                    tu feignis        aux        Ces                     cœur,   qui                                              mélomane                           ne refusais                                         À        -là                        ces larmes                         sous     bandes de      

山亭柳

Shān

tíng

liŭ
贈歌者
Zèng

zhĕ
家住西秦
Jiā
zhù

qín
賭博藝隨身



suí
shēn
花柳上
Huā
liŭ
shàng
鬥尖新
Dòu
jiān
xīn
偶學念奴聲調
Ŏu
xué
niàn

shēng
diào
有時高遏行雲
Yŏu
shí
gāo
è
xíng
yún
蜀錦纏頭無數
Shŭ
jĭn
chán
tóu

shù
不負辛勤


xīn
qín
數年來往咸京道
Shù
nián
lái
wăng
xián
jīng
dào
殘盃冷炙謾消魂
Cán
bēi
lĕng
zhì
mán
xiāo
hún
衷腸事
Zhōng
cháng
shì
託何人
Tuō

rén
若有知音見採
Ruò
yŏu
zhī
yīn
jiàn
căi
不辭遍唱陽春


biàn
chàng
yáng
chūn
一曲當筵落淚


dāng
yán
luò
lèi
重掩羅巾
Chóng
yăn
luó
jīn
晏殊

Yàn

Shū

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Mots-clefs : vie chanteuse destin

Bulle